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Celeste : le petit bijou indé venu du Canada

Celeste, c’est la sensation indé du moment. C’est le nouveau jeu co-créé par Matt Thorson, papa de TowerFall entre autres.

À la base, Celeste était un petit jeu minimaliste, fait en 4 jours, sur Pico-8. Cette version est toujours jouable dans le navigateur à cette adresse. Cela permet de se faire une idée du concept : un platformer 2D hardcore, qui reprend les mécaniques de TowerFall, notamment le dash dans les 8 directions. Un seul dash est possible, jusqu’à ce qu’on touche le sol à nouveau, ou qu’on attrape l’item idoine. La couleur des cheveux de Madeline témoigne du nombre de dash restants. Sur cette idée élégante de simplicité, Celeste Classic était déjà prometteur, grâce à un level design très bien pensé. Évidemment, la version console reprend le même concept, en allant beaucoup plus loin.

Depuis l’annonce du jeu sur consoles, j’étais sûr qu’il serait excellent, étant donné le talent du créateur, et le fait que TowerFall Ascension est un des meilleurs jeux multis jamais créés à mes yeux. Oui, rien que ça. Niveau level design, il est à la hauteur de mes attentes, qui étaient très hautes, aussi hautes que le sommet du Mont Celeste. Ce qu’on n’avait pas vu venir, c’est l’histoire magnifique, à la fois simple, subtile et touchante, avec des personnages très humains et hyper attachants. À ce sujet, le « doublage » à base de petits bips, à la Animal Crossing, est le meilleur que j’aie jamais vu dans un jeu vidéo. C’est dingue à quel point de simples bruitages arrivent à faire passer de la personnalité et des émotions (coucou David Cage), et contribuent ainsi à humaniser les personnages. On a vraiment l’impression de les entendre parler. Je suis fan.
Autre excellente surprise, bien sûr : la musique de Lena Raine, qui accompagne à merveille l’ascension de Madeline.

Comme la maniabilité est beaucoup basée sur les diagonales, j’avais un peu peur de l’absence de d-pad sur les Joy-Con, mais finalement, les boutons s’avèrent particulièrement précis pour les diagonales, même plus qu’un d-pad classique. Donc c’est OK pour moi sur ce point, je suis converti aux boutons, à ma grande surprise.

Concernant le jeu normal, finissable en 8h environ, la difficulté est moins élevée que The End is Nigh. Le vrai challenge se situe dans le post-game (B-Sides / C-Sides), qui propose un contenu conséquent, plus que le jeu normal d’ailleurs. De plus, des options sont disponibles pour baisser la difficulté, si besoin. Bref, Celeste, c’est excellent à tous les niveaux, et indispensable si vous aimez un tant soit peu la plateforme 2D. Premier candidat au GOTY 2018 pour moi, direct.


Le pas-contre avis de Mecton

Je n’ai pas encore terminé le jeu, mais je suis conquis. On tient là une véritable pépite. Je ne m’attendais pas à dénicher dans ce jeu une histoire qui puisse me parler, et pourtant, c’est le cas. Elle me motive à aller de l’avant, toujours de l’avant.
Et cette ambiance, certainement portée par la sublime bande son et le rendu du jeu (à voir en mouvement et manette en main, ne surtout pas juger sur des screenshots) me laisse dans un état d’esprit très plaisant à chaque fin de session de jeu.
Contrairement à d’autres Die&Retry où le sadisme de certains niveaux me laisse presque sentir les développeurs en train de ricaner par-dessus mon épaule à chacun de mes échecs, dans Celeste… je me sens encouragé et accompagné.
« Respire, apprend de tes erreurs, et surpasse toi. C’est possible. Le plaisir de la réussite n’en sera que plus grand ».
Ça doit être du à plein de petits détails par-ci par-là, et notamment aux cartes postales que Madeline reçoit parfois (avec des mots qui s’adressent surtout à nous joueurs), mais tout ça suinte la bienveillance et le plaisir du partage d’une création.
Pour une fois je fais court : foncez, c’est juste excellent !


Par Tardigrade
Le 8 février 2018 | Catégories : Analyses, Articles

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