C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…
- Mortal dépeignant Holaf, plein de fougue.
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Alone in the Dark (Wii)
Analyse de Alone in the Dark
Après un Alone in the Dark: A New Nightmare assez décevant, reprenant les bases de la série Resident Evil mais en moins bien, c’est finalement à Eden Games et Hydravision Entertainment qu’Atari va confier le renouveau de cette série… Les deux studios vont donc poser de nouvelles bases, et notamment une nouvelle narration pour cet épisode complètement inédit.
Ce qui frappe dans un premier temps, c’est l’emploi du découpage en épisodes pour le jeu. Cela permet d’accéder à l’ensemble des parties du jeu (enfin presque, chaque épisode est divisé en 4-5 chapitres qui ne sont pas accessibles immédiatement) en quelques secondes et donc de pouvoir profiter d’une sorte de soluce intégrée : si vous êtes coincé pour une raison ou pour une autre, vous pouvez très rapidement sauter à l’épisode suivant et revenir éventuellement plus tard pour finir.
La narration du jeu se retrouve également profondément bouleversée : il n’y a plus un scénario suivi de bout en bout avec de multiples rebondissements, mais, à la manière d’une série télé, plusieurs mini-scénario avec un fil conducteur entre chaque. Et finalement, je me suis sérieusement demandé, tout au long du jeu, si c’était vraiment bien adapté au format : certes, ça permet de faire des parties relativement courtes, mais en même temps les rebondissements deviennent complètement prévisibles (un épisode fait environ une demi-heure et vous pouvez être certain de retrouver un "cliffhanger" à la fin de chacun d’entre eux). D’autre part, le scénario "global" du jeu fait franchement creux quand on l’étire sur 12 ou 13 épisodes.
En ce qui concerne la réalisation technique, et bien, c’est purement et simplement une catastrophe. Je n’ai d’ailleurs absolument aucun problème à croire que le jeu tourne sur PS2 : les textures sont moches, la modélisation des personnages dignes d’un jeu N64 et l’animation saccade autant qu’un ragondin épileptique. Le jeu est en plus constellé de bogues graphiques en tout genre, vous permettant de jouer au passe-murailles, de faire tomber des gouttes de sang à hauteur d’épaules du héros, même sans être blessé, de tirer à travers les murs, etc…
Il n’y a que les environnements intérieurs qui s’en sortent un peu par rapport au reste et encore, il ne faut pas regarder par les fenêtres : toutes les images de fond de décors ont été réalisés par un gamin de 4 ans avec Paint en version bêta. Le charisme des ennemis est à l’image des graphismes et leur IA peine à dépasser le QI d’un bulot. Le bestiaire a d’ailleurs à peu près autant d’intérêt que le crustacé sus-cité…
Les contrôles sont également complètement à la rue : beaucoup trop d’actions sont assignées à des mouvements de Nunchuck ou de Wiimote qu’on arrive difficilement à différencier. Il m’est arrivé bien souvent de recharger au lieu de sauter (mouvement de Nunchuck vers le haut ou vers le bas). Il n’y a guère que la manipulation d’objets et la vue subjective qui surnagent un peu…
Le seul point où le jeu s’en tire avec les honneurs, et même largement, c’est l’ambiance sonore. La musique est d’une beauté renversante (la musique d’intro est particulièrement réussie) et l’ensemble des bruitages est vraiment excellent.
Alone in the Dark aurait pu donner quelque chose de bien, rien que par son ambiance. Mais le scénario creux, prévisible et cliché, les nombreuses tares techniques du jeu, ainsi qu’un gameplay mou et inintéressant coule définitivement l’ensemble. Si vous pouvez acheter la BO à part, sautez dessus, c’est vraiment la seule chose qui mérite d’être sauvée !
Par Mortal
Le 19 janvier 2009 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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