De ce point de vue, Doom est un bien meilleur Overwatch
- Gallaxys, expert en FPS
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Assassin’s Creed III (Wii U)
Dans le line-up « je me fous pas de votre gueule quand même » d’UbiSoft pour la WiiU, on trouve la plus grosse franchise du moment de l’éditeur, Assassin’s Creed. En dehors des spécificités de la console de Nintendo, est-ce que le jeu tient la route ?
La trame scénaristique, basée sur la naissance des États-Unis, se tient plutôt bien et est vue d’un point de vue original : celui d’un métisse entre une native américaine et un colon, qui se révèle rapidement être un traître d’ailleurs. On démarre donc avec un personnage original, torturé juste ce qu’il faut et avec une motivation suffisamment claire pour ne pas tomber dans le panneau du manichéisme facile. De ce point de vue, Ubi a fait un travail assez remarquable pour ne pas blaser le joueur et pour que les quelques rebondissements ne soient pas trop prévisibles (NDLR : en tout cas dedans l’Animus, parce que dehors, j’ai rien bité !).
Par contre, du point du vue du gameplay de base, de nombreux détails font sérieusement tâche, certains défauts étant inhérents à la série. On peut pardonner quelques approximations grossières, comme le fait que l’on puisse se planquer dans 3cm d’herbe, ou le fait que les gardes vous lâchent la grappe au bout de quelques centaines de mètres de poursuite. Il est par contre plus difficile de laisser passer une IA qui est capable de passer de Albert Einstein à un caillou en l’espace de quelques secondes, des combats ultra-stéréotypés, le fait que l’on puisse massacrer 50 ennemis et devenir incognito quelques secondes plus tard. L’équilibre global du jeu est franchement foireux : il n’est pas nécessaire de mettre à niveau son équipement pour venir à bout du scénario, par contre certaines missions secondaires s’avèrent quasiment indispensables.
Et comme dans tous les jeux à monde ouvert, on retrouve le syndrome du farming coréen pour tenter de faire évoluer son équipement (qui prend ici la forme de la chasse aux ours, seul moyen rentable de faire de l’argent).
Et Ubisoft réalisa un vieux rêve de gamin : devenir pirate et aborder des navires ! La partie bataille navale de ACIII est sans conteste la partie la plus intéressante (la seule) du jeu. Le gameplay est on ne peut plus simple : une gâchette pour les bordées, la seconde pour les cannonières, les sticks pour se diriger, deux boutons pour accélérer/freiner et un bouton « d’esquive » (permettant en réalité de limiter les dégâts sur une attaque) et c’est tout ! Crois-moi, c’est bien plus instinctif que la jouabilité de base du jeu, avec ses touches pas toujours bien réparties, ses menus où il y aurait besoin de raccourcis et ses approximations dans les actions contextuelles.
Rien de plus jouissif que de couler un cuirassé anglais après une bataille d’anthologie sur une mer déchaînée ou d’entraîner une flotte de croiseurs dans les rochers puis de leur envoyer une bonne bordée quand ils sont à la merci de son navire ! C’est là aussi que toute la puissance des effets sonores fait le plus d’effet : coups de canon, ordres hurlés dans tous les sens, bruits des vagues gigantesques qui déferlent sur le pont, etc. De purs moments de bonheur, ultra prenants, qui donnent envie de hurler devant sa télé pour accompagner les cris de son équipage.
Le seul petit reproche que j’aurais à faire concerne une nouvelle fois l’équilibrage du jeu : on peut finir toutes les missions navales sans aucune amélioration (on en chie juste un peu pour les dernières) et ces dernières coûtent beaucoup beaucoup trop chères de toutes manières.
Ubi a prévu de centrer ACIV sur les batailles navales et c’est tant mieux ! Véritable jeu dans le jeu, il relève sacrément le niveau d’une partie terrestre finalement relativement molle et à la jouabilité un peu bancale, qui ne se laisse finir que grâce à son scénario plutôt bien ficelé et ses personnages assez travaillés.
Par Mortal
Le 1 mars 2013 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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