Un train en retard ne rend pas le service rendu.
- KirbyX, dont la routourne a visiblement tourné
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Assassin’s Creed IV: Black Flag (Wii U)
Je l’avais dit pour Assassin’s Creed III : la partie la plus intéressante, les combats navals, méritait d’être un jeu à elle seule. Et bien on dirait qu’UbiSoft a compris la leçon en plaçant l’ensemble de l’action de cet Assassin’s Creed IV: Black Flag sur les mers infestées de pirates des Caraïbes…
Qu’est-il arrivé à Desmond Miles après la fin d’Assassin’s Creed III ? L’humanité a-t-elle été sauvée ? De quoi au juste ? Comment se fait-il que l’on ait reculé dans le temps par rapport à l’épisode précédent ? Bien… attendez… je crois que… on s’en branle, en fait !
Non seulement toutes ces questions ne trouveront pas de réponses dans cet épisode, mais en plus, le scénario en lui-même ne vole vraiment pas très haut. Retournement de situation prévisible, missions scénaristiques alambiquées et répétitives, sorties intempestives de l’Animus pour faire des trucs super intéressants du genre aller à la machine à café. Bref, ce n’est sincèrement pas là que le jeu brille, contrairement à son prédécesseur.
Pour vous donner une idée d’à quel point UbiSoft se fout complètement du scénar’, le personnage principal Edward Kenway n’est même pas un assassin. C’est juste un mec qui a trouvé un costume d’assassin sur une plage au début du jeu. Non, ceci n’était pas une blague…
L’intérêt du jeu, il faudra, cette fois-ci, aller le chercher dans les missions annexes qui sont fort heureusement bien plus nombreuses et intéressantes que dans Assassin’s Creed III. Entre attaquer des navires ennemis pour récolter argent et ressources (bois, métal, tissu, etc.), gérer la flotte de Kenway, exécuter des contrats maritimes, aborder des navires légendaires, prendre d’assaut des forts bien gardés, explorer des épaves sous-marines, il n’y a vraiment pas de quoi s’ennuyer !
Alors certes, le gameplay « à pied » commence a sérieusement accuser son âge (c’était déjà le cas dans le III, mais ça se voit bien plus ici) : les ennemis ne vous voient pas quand vous êtes juste sous leur nez, vous pouvez vous planquez entre deux épis de maïs, etc. Il y a même des défauts assez hallucinants qui sont restés dans la version finale du jeu : une fois que vous avez acquis les fléchettes furie (qui permettent d’enrager un ennemi de sorte à ce qu’il se fasse tuer par ses petits camarades), vous pouvez accomplir toutes les missions d’assassinat avec en passant moins de 30 secondes chrono ! Il suffit d’enrager la cible, et tous les gardes autour la tueront à votre place !
D’un autre côté, il faut bien reconnaître que la partie navigation s’est enrichie de la meilleure des manières et ça reste, de très loin, l’aspect le plus amusant, ardu et prenant du jeu. Entre les canons de bordée, les canons sur pivot, les mortiers et même l’éperonnage, vous avez sous la main une véritable arme de guerre à même de faire tomber les plus grands Man’O War des Caraïbes, pour peu que vous soyez un peu stratège lors des combats.
Et même si l’abordage de navire n’est guère passionnant (c’est à peu près toujours la même chose : tuer x hommes d’équipage, faire sauter les réserves de poudre, etc.), il permet de mettre à niveau plus rapidement son bâtiment, ce qui s’avère vite indispensable, même pour faire avancer le scénario principal. À ce propos, il est à noter qu’il y a un gros souci d’équilibrage dans le jeu, justement sur les améliorations du navire : les prix, notamment en ressources, sont absolument exorbitants et obligent souvent le joueur à aborder des douzaines de navires avent de pouvoir ajouter 2 canons sur les bordées ! C’est d’autant plus ridicule que passer de 10 à 15 canons coûtent 10 fois moins de métal que de passer de 20 à 22 !
Si l’aventure principale ne présente pas de véritable intérêt en soi, et c’est un peu dommage, l’univers à explorer compense très largement : plutôt que d’avoir un ou deux environnements urbains, finalement très similaires, on a ici des dizaines et des dizaines d’îles et de lieux insolites à visiter. Toutes les missions secondaires ne se valent pas, mais le plaisir de voguer sur la mer, d’attaquer des navires marchands pour pouvoir se payer un mortier de plus qui fera la différence face au prochain navire de guerre, est vraiment jouissif.
Par contre, comme pour le précédent épisode, il faudra composer avec les bogues nombreux et les missions pas toujours passionnantes. À vous de savoir si ça vaut le coup d’endurer ça pour profiter du bon air marin…
Par Mortal
Le 28 janvier 2014 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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