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Banjo-Kazooie (N64)
Analyse de Banjo-Kazooie
Bon, je dois avouer plusieurs choses. Un, c’est un peu tard pour donner ses commentaires de Banjo-Kazooie. Après tout, nous sommes en septembre, et ce jeu est sorti en fin Juin. Mais il y a les faits. J’ai fait avec Philippe la soluce de ce jeu. Et je prépare quelque chose d’autre … Et je ne peux m’empêcher d’y jouer, son attraction est irrésistible… Bon, fini les confessions, et voici le jeu.
Comme vous le savez déjà, B-K se joue à un joueur, est dans le style aventure et plates-formes, et ne contient aucune option Multi-Joueurs ou options d’aucun genre. Par contre, c’est un jeu de Rare. Un jeu de qualité. C’est donc pourquoi, en quête désespérée d’un jeu au début des vacances maintenant finies, j’ai acheté ce jeu sans même lire aucune info dessus… ou presque… Le voilà sur la chaise de torture.
Tout simplement un chef-d’oeuvre. Les environnements géants sont sans brouillard, et la profondeur de vision est tout à fait impressionnante. Chaque monde a des textures différentes et aucune répétition n’est notée. Regardez les textures. Elles ont l’air d’être sans joints, n’est-ce pas? Rapprochez vous et utilisez C du haut. On voit les joints entre les textures, mais à peine, c’est ce que j’appelle du bon travail. Rare utilise aussi des trucs d’éclairages dynamiques très beaux.Les personnages sont bien animés, proches de leur modèle CGI (Silicon Graphics), et pleins de personnalité. Pour éviter le clipping, Rare a utilisé une méthode de "fade-in" (les personnages semblent sortir d’un brouillard invisible) pour les personnages et les articles et des trucs de LOD (arrangement du niveau de détail) pour garder une visibilité et une fluidité rarement égalée. Les éclats du soleil laissent un peu à désirer, mais Rare fait la balance avec des transparences tout à fait exquises ainsi que des effets de gouttes d’eau sur l’eau qui sont, ma foi, très bien réussies.
Les effets sonores sont d’une clarté excellente. Rare voulait sûrement inclure une voix pour chaque personnage, mais vu qu’il n’y a pas assez de place sur une cartouche, ils ont mis un "son" prenant différentes intonations. C’est original mais en même temps ça peut devenir franchement énervant. Les "rotes" du Capitaine Blubber sont tout à fait hilarants et chaque personnage sonne exactement comme il devrait.
La musique est variée, chaque monde a un thème, mais les instruments changent lorsqu’on se déplace. Le nombre de trames sonores est énorme, avec une pour chaque scène animée… Il faut dire que le choix d’instruments est judicieux. Dans la neige, on entend le vent, des carillons de Noël, tandis que dans la caverne de Clanker, on entend des instruments tel le tuba et le xylophone. Dans l’eau, la plupart des instruments sont abandonnés et le rythme est ralenti. Au final, c’est excellent et ça prouve qu’en programmant bien et avec un peu d’originalité, on peut faire de la musique excellente sans puce sonore.
Vous la savez tous déjà. Disons que c’est un petit changement toutefois. À la place d’un ô si ennuyant Kidnapping de princesse, on obtient l’histoire d’une sorcière jalouse et incompétente qui va "ours-napper" la petite soeur de Banjo, soit Tootie, puis tenter de lui enlever sa beauté à l’aide d’une machiavélique machine. Toutefois, un dynamique duo est là pour lui mettre des bâtons dans les roues, Banjo-Kazooie, avec l’aide de Bottles, Mumbo le shaman, les Jinjos et Brentilda, la petite soeur de Grunty.
Disons que Rare a crée pour Banjo un arsenal assez grand de mouvements. Toutefois, on ne se perd pas, car Bottles est là. Un à la fois, on apprend les mouvements (avec des dialogues piquants entre Bottles et Kazooie), mais seulement lorsqu’on commence à en avoir besoin. Excellente idée. Toutefois, certains mouvements sont moins intuitifs, comme la nage et certaines attaques (les coups de poings sont tout à fait inutiles). N’oubliez pas, pour un meilleur contrôle dans l’eau (Banjo est trop lent, donc je prends toujours Kazooie), ou dans les airs, tenez le bouton R appuyé (la plus grande découverte de l’humanité sur B-K). Les attaques manquent un peu de précision, aussi. Le contrôle de la caméra est définitivement meilleur que dans Mario, mais il y a parfois des endroits où on ne peut pas la changer ou bien qu’elle change brusquement (car elle ne veut pas entrer dans un mur). Côté caméra, Zelda sera le modèle pour les jeux à venir.
Côté design de niveaux et variété des objectifs, Banjo a certainement suivi ses leçons. Contrairement à Mario, qui se résumait souvent à : grimper la montagne, faire une course jusqu’à la montagne, glisser dans la montagne… c’était bien pour la première génération mais Banjo ajoute beaucoup de variété: des courses, des mini-jeux… Un exemple? Dans le pays de neige, on doit protéger des lumières jusqu’à leur sapin, lancer des oeufs sur le bouton, aller jusqu’à un "fly pad’, passer dans l’étoile trois fois, grimper dans l’arbre jusqu’au sommet et prendre, enfin, la pièce. Ici, le procédé est très "résumé" et ladite action peut prendre plusieurs minutes avant d’obtenir sa récompense. Il y a des challenges, comme trouver les 100 notes d’un seul coup (sans mourir), et plusieurs autres que je ne prendrai pas le temps d’énumérer…
Il y a des défauts toutefois. Le jeu est évidémment très "cute", mais en même temps difficile. Ce qui pourrait frustrer les plus jeunes mais qui m’a fait encore plus apprécier le jeu. Le jeu requiert aussi beaucoup d’exploration, et on se perd facilement. Ça peut être un plus, ça dépend du côté qu’on voit cela… De plus, on ne peut pas refaire la plupart des parties du jeu amusantes (le furnace fun, la bataille finale et les courses contre Boggy dans le pays de neige, par exemple). En tout, ça ne descend pas sa note, par contre.
Du début à la fin, Banjo-Kazooie crie: "Qualité!". De l’hilarant duel musical entre Banjo-Kazooie et Mumbo (et la mouche qui fonce dans le logo de Rare), dans les menus qui montrent 3 actions de Banjo, dans les mondes qui sont détaillés, l’aspect du travail d’équipe amusant, tout est excellent.
Évidemment, je ne dévoilerai pas la fin, mais elle est très satisfaisante. Si vous ne l’avez pas acheté, attention, un ours muni d’un sac à dos bleu pourrait venir vous régler votre compte… donc, achetez ce jeu!
Par Mathieu_Menard
Le 12 septembre 1998 | Catégories : Analyses
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