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Blast Corps (N64)
Analyse de Blast Corps
Au printemps 1997 Rare sortait de sa créative compagnie un jeu tout à fait original, faisant contraste à toutes les suites des classiques 8-16 bits relevé à la puissance 64 bits. Venant du génial Chris Stamper, connu avec Tim Stamper (les Stamper Brothers), qui était un maximum de gameplay, et l’un des premiers jeu « adulte » de la console. Ce logiciel est, selon moi, la preuve qu’on peut très bien réaliser des jeux excellents en explorant les capacités de la puissante machine qu’est la Nintendo 64.
Blast Corps est un jeu pour un joueur, dans le style simulation mais aussi un jeu de destruction. En fait, c’est un hybride qui mélange plusieurs genres pour faire ainsi un « cocktail » assez explosif… Le jeu était prévu avec une compatibilité avec le Rumble Pak (Kit de vibration), mais l’accessoire vibrait sans arrêt, alors cette idée a été abandonnée… On peut enregistrer avec la cartouche de mémoire (vendue séparément) et il y a aussi un EEPROM pour enregistrer (mais de façon moins efficace) une seule partie… Voici donc les commentaires.
En tant que jeu de première génération, Blast Corps m’a surpris par plusieurs aspects. Les véhicules sont très détaillés, et on peut même observer des reflets sur le métal de toute surface de couleur « aluminium ». Blast Corps est aussi un pionnier. C’était le premier jeu de la N64 à simuler de l’éclairage avec des textures (ce qu’on commence à peine à voir dans les jeux et qui est pourtant si facile avec un peu de travail), et en utilisant les effets « anti-aliasing » (on arrondit les formes à l’écran en créeant des dégradés autour), Rare a créé des explosions impressionantes sans leur donner une apparence « carrée » (Starfox) ou provoquer un ralentissement. C’était aussi la première fois que je voyais des arbres dans un jeu et qu’ils ne ressemblaient pas à un amas ridicule de pixels (petits points) en deux dimensions ou à un truc carré… En bref, les graphismes sont excellents!
Je ne sais pas si c’est parce que j’étais captivé par la difficulté, je n’ai pas vraiment remarqué les effets sonores. On ne les entend pas beaucoup, mais ils sont excellents. J’aurais aimé entendre la cacaphonie des machines, mais il me semble qu’elle n’est pas là. De plus, les voix ne sont pas très claires et lorsqu’on entend une instruction on se demande toujours ce qui a été dit.
Rare continue sa tradition d’excellence pour la trame sonore. Mixez le talent créatif de Rare avec une musique de circonstance et ça donne un assez bon résultat. J’aurais aimé entendre plus de variété, mais comme vous le savez je ne suis jamais satisfait. Une des trames sonores que j’ai adoré, (ne me demandez pas pourquoi) c’est la première, celle de Simian Acres…
Si je me souviens bien, il s’agit d’un camion muni d’armes nucléaires qui se détraque tout à coup, puis abandonné par ses pilotes, mis sur le pilotage automatique. Son explosion causerait des milliers de morts, un désastre, donc l’équipe de Blast Corps décide d’agir et d’utiliser son matériel haute technologie de destruction pour détruire tout obstacle dans le parcours du camion qui serait susceptible de causer son explosion. L’histoire ne continue pas vraiment à se dérouler au cours du jeu, elle ne fait qu’introduire le jeu et spécifier les objectifs du joueur.
Rare a crée plusieurs dizaines de véhicules disponibles pour le joueur. Toutefois, on n’est point déboussolé car les contrôles sont similaires pour la plupart des véhicules et il y a souvent un niveau pour s’entraîner avant. De plus, il n’y a qu’un nombre limité de véhicules utilisables dans chaque niveau, environ trois à quatre au maximum. Par contre, les contrôles ne sont pas toujours faciles. Certains fonctionnent mieux que d’autres, mais le contrôle du « Backlash » (le camion) qui doit glisser sur sa cible est beaucoup trop difficile. Étant donné la vue très haute, le contrôle du conducteur (à pied) est très difficile. Par contre certains fonctionnent très bien (j’ai adoré les attaques du robot qui se laisse tomber sur sa cible, le J-Bomb)
Une autre chose que je n’ai pas aprécié, c’est la caméra. Elle est très haute (un peu comme Zelda sur SNES) et permet difficilement de voir le relief. De plus, elle n’est pas très mobile. On peut la faire tourner, mais c’est encore trop haut. Ça donne parfois des tirs imprécis… Toutefois, ça permet d’enlever le brouillard ou le clipping qui pourrait apparaître avec une perspective de première ou troisième peronne.
Ceux qui désirent difficulté et longévité ne seront pas déçus. Dès qu’on se trempe le petit doigt de pied gauche dans les niveaux cotés « moyens » , la difficulté semble insurmontable comparé aux premiers niveaux et on provoque plusieurs catastrophes nucléaires avant de réussir. Dans les niveaux « difficiles », il y a des énigmes qui constituent à utiliser le bon véhicule pour la bonne situation. En plus (comme si ce n’était pas assez), Rare a ajouté des objectifs à accomplir après avoir nettoyé le chemin. Trouver des survivants, satellites, des lumières ainsi que des scientifiques font partie de la routine d’un destructeur de Blast Corps. Pour ajouter de la variété, il y a aussi des mini-jeux : courses, détruire un max de débris dans un temps limité, les niveaux bonus, tout y est.
Finalement, d’autres niveaux sur les planètes avoisinantes et même un défi contre la montre (croyez-moi, les médailles de « platinium » sont impossibles) se révèleront lorsque vous penserez que vous avez tout fini. C’est définitivement ce dont la N64 a besoin: le « gameplay » au maximum.
En bref… – Finalement, j’aimerais quand même préciser que je n’y ai joué que le temps d’une location, une fin de semaine, alors je n’ai pas eu le temps de tout voir. Par contre, je peux dire que c’est un jeu excellent qui se démarque beaucoup par son originalité. Joueurs « hardcore » en manque de difficulté, essayez ce jeu! Vous verrez des graphismes excellents agrémentés d’un son impeccable, un jeu qui vaut la peine d’être essayé, les critiques sont unanimes: explosif!
Par Mathieu_Menard
Le 26 décembre 1997 | Catégories : Analyses
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