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Blossom Tales : le petit Zelda-like plein de charme
Castle Pixel est un studio indépendant canado-américain, composé de trois personnes : Rob Maher à Pittsburgh (@r0bbieTheRobot), Miguel Vidaure en Caroline du Sud (@Gr8saiyaman88), et Tyler à Toronto (@tylrbd). Dès 2014, ils sortent Rex Rocket sur Steam, un jeu d’action-plateforme aux influences retro, qui porte déjà la patte graphique du studio : de gros pixels colorés et mignons, aux contours noirs et épais. En mars 2017, l’équipe publie son deuxième jeu sur Steam, Blossom Tales: The Sleeping King. Cette fois, il s’agit d’un titre fortement inspiré par les Zelda 2D vus de dessus, et notamment A Link to the Past. La filiation saute aux yeux dès les premières secondes du trailer.
Cependant, étant donné le peu de visibilité sur Steam pour les petits indés, et la relative discrétion de Castle Pixel, le jeu n’a pas connu de ventes extraordinaires selon Steamspy. Pour sa première version console, Blossom Tales choisit la Switch, via l’éditeur FDG Entertainment, avec une sortie le 21 décembre 2017. Peu de temps après, FDG déclare qu’il y a eu 2 fois plus de ventes sur Switch en un jour, que sur toute la durée de vie du jeu sur Steam.
De mon côté, j’ai fini le jeu en une dizaine d’heures, et une quinzaine pour atteindre le 100%. Voici ce que j’en pense au final.
Alors oui, Blossom Tales est un clone de A Link to the Past. Les deux sont tellement proches, que certains ont tendance à s’indigner et à crier au plagiat. Personnellement, ça ne me dérange pas : Blossom Tales reprend certes le concept de Zelda de près (mécaniques, objets, structure), mais apporte au moins un style visuel et des personnages qui lui sont propres. Et puis les clones de Zelda 2D, ça ne court pas les rues non plus. Concernant l’application de cette formule, je trouve qu’elle fait preuve d’une grande efficacité. Je qualifierais même d’intéressants certains apports mineurs. Par exemple, la seconde attaque qu’on peut déclencher après une attaque tournoyante est très satisfaisante à exécuter, et particulièrement efficace au début. Ou encore, le comportement du boomerang, qui « suit » le joueur verticalement ou horizontalement, est différent de celui de Zelda, et bien utilisé dans les énigmes. Boomerang qui est sûrement l’arme la plus puissante du jeu, d’ailleurs. Bien vue aussi, la mécanique des objets infinis mais avec cooldown, à la manière des runes de Breath of the Wild.
Blossom Tales propose une direction artistique tout en pixel, en couleurs, et en contours épais, franchement réussie. Ça fait plaisir à voir.
J’avais commandé une Zelda jouable à noël dans le 2e DLC de Breath of the Wild, mais tonton Aonuma ne m’a pas écouté. Tant pis, là au moins on joue une fille chevalier, Lily, dont le design est très réussi. Dommage qu’il n’y ait pas plus d’artworks du personnage, à part le principal.
L’épée est assignée obligatoirement au bouton A, et les boutons X et B peuvent être assignés à un objet au choix. Cela fait seulement deux boutons pour les objets, alors qu’on a souvent besoin de jongler de l’un à l’autre. Du coup, ça fait beaucoup d’aller-retours dans le menu, un peu à la manière de Link’s Awakening. Sauf que là, contrairement à la Game Boy, on a plein d’autres boutons à côté qui ne sont pas utilisés, à commencer par Y. C’est un peu bête. J’aurais bien aimé aussi une carte un peu plus utile, avec par exemple les portails de téléportation qui apparaissent dessus. Là, en l’état, il faut se rappeler leur emplacement pour s’y rendre.
Alors les énigmes, comment dire. Elle ne sont pas mauvaises, mais disons un peu répétitives. Vous avez le jeu de mémoire à la Simon, les éternels blocs à pousser (glissants ou non), et le fameux jeu où il faut marcher sur toutes les dalles sans finir bloqué. Ces trois ou quatre types d’énigmes sont répétées assez souvent tout au long du jeu. Ça manque un peu d’inspiration sur ce point.
Blossom Tales fait preuve d’une grande sagesse, d’un conformisme certain par rapport à son modèle, et ne tente pas grand chose au final, au delà des points mineurs déjà évoqués. Ce n’était manifestement pas l’objectif de Castle Pixel, ce qui est un choix respectable après tout. Mais j’aurais bien aimé quand même, je sais pas… un objet rigolo, par exemple.
J’ai passé un très bon moment avec Blossom Tales. J’excuse volontiers les petits défauts, pour profiter pleinement du grand charme qu’il dégage, et du plaisir simple éprouvé à évoluer dans son univers. C’est donc un 7,5/10, mais à la Gamekult, ce qui est une vraie bonne note. Il manque juste une petite étincelle de génie ou de folie au jeu, pour qu’il accède au 8/10 et au-delà. En tout cas, je le recommande sans hésitation.
Par Tardigrade
Le 12 janvier 2018 | Catégories : Analyses
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