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Castlevania: The New Generation (MD)
Ce jeu a été fini parce qu’il est disponible sur le Nintendo Switch Online + Pack additionnel. Le NintendojoFR n’encourage en aucun cas le fait de jouer à la MegaDrive.
J’ai terminé Castlevania: Bloodlines, sur MegaDrive. Enfin, Castlevania: Bloodlines au States, Castlevania: The New Generation en Europe, et juste Vampire Killer (Banpaia Kirā, plus exactement) au Japon.
C’est déjà le bordel…!
L’histoire se passe dans l’Europe de 1914.
La comtesse Élisabeth Báthory, la nièce de Dracula (sic), voyant qu’une bonne partie des nations de l’Ancien Monde sont sur le point de se foutre méchamment sur la gueule, décide de mettre le feu aux poudres en assassinant le prince François-Ferdinand d’Autriche (re-sic), afin d’utiliser les âmes des morts au combat pour ressusciter Dracula. Mais c’est sans compter l’intervention du pseudo-Belmont de circonstance, le Texan (re-sic et ouch!) John Morris, fils de Quincy Morris (oui, oui, le mec dans le roman de Bram Stocker), et de l’Espagnol Eric Lecarde!
C’est un peu la grande nouveauté de cet épisode, le choix entre deux personnages qui possèdent quelques différences notables :
Pour ce qui est du gamefeel, les deux personnages sont identiques à ce qu’on attend d’un Castlevania 2D typique : ils sont lourds, patauds, ils se jettent en arrière au contact d’une attaque adverse, et ils transpirent la virilité.
Par contre, bizarrement, aucun d’entre eux ne peut attaquer dans toutes les directions comme dans le mètre-étalon des épisodes beat’em up de la série, à savoir Super Castlevania IV. En effet, en plus du coup devant soi, Morris ne peut faire qu’une diagonale et un coup vers le bas en sautant, tandis que Lecarde peut frapper à la verticale au dessus de lui quand il est au sol, mais pas en diagonale en sautant. Zarbi pour un jeu sorti 3 ans après Super Castlevania IV (et un an après Rondo of Blood qui commettait la même faute de goût).
Sinon, on entre dans du classique, avec quelques nuances : on récupère des cristaux au lieu de cœurs pour utiliser les armes secondaires (hache, eau bénite, et un boomerang qui remplace la dague et la croix), notre arme principale possède trois niveaux d’évolution, on tabasse du chandelier et des murs pour avoir du stuff, bref, rien de bien nouveau sous la pleine lune. Petite originalité, cependant, les armes secondaires ont trois utilisations différentes: une simple pression sur leur bouton balance l’attaque classique, la combinaison haut+bouton sort un pattern différent mais plus coûteux en cœu cristaux, et, une fois que vous récupérez votre dernière upgrade de l’arme principale (et jusqu’à votre prochaine blessure/récup d’arme secondaire), le bouton envoie vos adversaires dans un monde de douleur (comprenez des bouboules d’énergie qui piquent les vilains dans tout l’écran).
Pour ce qui est du jeu lui-même, on parcourt six niveaux relativement longs, avec un ou plusieurs mini-boss au milieu, et un gros boss à la fin. Mais si l’aventure commence au fameux château de Dracula, nos héros parcourront l’Europe pour arrêter la vile comtesse Báthory, et donc on passe de la Transylvanie à la Grèce, l’Italie (dans la tour de Pise elle-même), l’Allemagne (où c’est encore trop tôt pour buter du zombie nazi), la France (Versailles, ma gueule !) pour finir dans un château d’Angleterre.
Ça, c’est sur le papier. Dans la réalité, seules l’Italie et la Grèce (et encore) ne ressemblent pas à un niveau classique de la série: l’Allemagne partait bien avec son usine de munitions, jusqu’à ce que ça ressemble à une tour de l’horloge un peu plus métallique.
Le level design marche plutôt bien, même si les développeurs aiment bien vous introduire de nouveaux monstres qui se ruent sur vous dans des environnements pas sûrs du tout. De manière générale, j’ai vécu beaucoup de passages qui m’ont paru être un peu cheapos dans la manière de vous mettre des bâtons dans les roues.
Mention spéciale à ce couloir piégé dans le dernier niveau: on vous présente Monsieur J’ai-une-grosse-épée qui veut absolument vous faire un poutou, et si vous reculez dans le fol espoir de conserver votre dignité, une amure à hache apparaît derrière vous…
Niveau musique, il n’y a que deux morceaux qui m’ont fait trépigner comme un môme : le célèbre Iron Blue Intention (fuck yeah!) et la reprise du thème de Simon à la toute fin du jeu. Le reste oscille entre oubliable et pénible. Les bruitages sont eux aussi très bofs, voire limite hors-sujet pour certains d’entre eux (en particulier ceux d’un boss qui fait tout aussi hors-sujet).
Au final, The New Generation est plutôt sympa, mais reste inférieur à ses deux prédécesseurs : pas assez jouissif par rapport à Super Castlevania IV, le remake parfait du jeu original, et pas assez innovant par rapport Rondo of Blood.
Je suis content d’y avoir joué, mais je sais par avance que je ne le referai pas, contrairement aux deux autres épisodes sus-cités.
Bon, en même temps, c’est un jeu MegaDrive
Par Jean-Fulgence
Le 27 août 2022 | Catégories : Analyses
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