Un train en retard ne rend pas le service rendu.
- KirbyX, dont la routourne a visiblement tourné
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Conker’s Bad Fur Day (N64)
Analyse de Conker’s Bad Fur Day
AVERTISSEMENT : ce test s’adresse à un public averti, étant donné qu’il retranscrit l’univers grossier, violent et sexuel de Conker Bad Fur Day. Donc, si vous avez moins de 17 ans, vous êtes prié d’arrêter votre lecture ici.
Quand Nintendo décide de laisser libre cours à son éditeur favori, Rare, le résultat ne peut être que stupéfiant. En effet, Conker est un jeu hors norme. Soit, c’est un jeu de plate forme 3D mais il propose du jamais vu dans un jeu vidéo. Et pour cause le sexe, la violence, la grossièreté et l’alcool coulent à flot dans ce titre sans limite ou la censure n’existe pas, quoique. Nintendo a quand même rappelé Rare à l’ordre et les grosses injures du genre « mother fucker, I don’t give a fuck… » sont remplacé par des » bip « . On comprend quand même aisément le sens de la phrase car seul la fin du mot est censurée, ce qui donne : » …ther fucker « .L’image elle aussi est quelque peu censurée, dans des cas évident d’obscénité. Ne vous attendez donc pas à voir des sexes énormes toutes les secondes, ils sont de toute façon cachés par des mosaïques.
C’est bien beau le sexe et tout le reste mais un jeu, quelque soit son contenu, se doit de posséder des qualités inhérentes à ce que le public attend. Pas de soucis à se faire, c’est Rare qui est aux fourneaux et ils vous ont préparé un jeu de plate-forme, recherche, aventure 3D où tout est possible et où rien ne vous est expliqué. Graphisme au top, jouabilité irréprochable, musique incroyable, la N64 ne fera et ne verra jamais mieux. Exit Banjo, Mario et tout le reste, à vous de découvrir ce dont Conker est capable et surtout à vous de tout essayer… (pisser en boite de nuit, manger de la merde, faire l’amour avec une fleur…).
L’histoire commence alors que Conker boit des coups avec ses potes au bar. Il se réveille le lendemain avec une gueule de bois que même notre Simon, il en a jamais eu des comme ça. Notre écureuil vomit partout avant de se demander où il a atterri. Il se rendra compte assez tôt qu’il est dans un endroit de dingue où tout le monde a besoin de son aide…
Les concepteurs ont rempli le jeu de références cinématographiques avec un souci d’exactitude assez troublant (même musique, même angle de camera, même réplique). Certain sont très facile à trouver d’autres sont beaucoup plus durs. Voici une petite liste :
Orange mécanique
Terminator
Aliens
Reservoir Dogs
Star Wars
Matrix
Eyes Wide Shut
Il faut sauver le soldat Ryan
Dracula
Les dents de la mer
Indiana Jones
Le parrain
Je n’ai pas mis tout ce que j’ai trouvé et de plus il m’en manque pas mal.
Après vous avoir mis en appétit, voyons ce que le jeu a dans le ventre…(ou devrais-je dire, voyons si ce Conker à des couilles ?)
Rare ne s’arrêtera donc jamais. Chaque nouveau jeu est plus beau que le précèdent. Celui-ci frôle la perfection. Texture complexe, éclairage dynamique, clipping inexistant… Le top.
Chaque arrivée dans un nouveau niveau est un plaisir pour la rétine, soit on court dans les champs de fleurs (plus vraies que nature), soit on nage dans la merde (plus vraie que nature, elle aussi).
Enfin c’est beau à pleurer et je tiens à signaler que tout ceci bouge à merveille et qu’aucun ralentissement ne montre le bout de son nez (même quand une ruche entière fait l’amour à un tournesol ou qu’une tribu d’hommes des cavernes vous montrent leurs culs alors qu’ils viennent de vous taper tout votre fric…).
Jamais la N64 n’a eu de si belle musique, du jazz péteur au thème principal d’Orange mécanique tout sonne parfaitement. En outre tous les personnages parlent avec des voix et des accents à se rouler par terre. Je tiens à signaler que la synchronisation est la meilleure qu’il m’ait été donnée de voir. Les lèvres des personnages suivent réellement la phrase. Il y a en tout plus de deux heures de dialogue (un record pour une cartouche).
Les effets sonores sont parfaits, les ennemis pètent et Conker vomis avec un réalisme sonore assez répugnant. Le changement de musique en temps réel, cher à Rare, est toujours présent.
Tout ceci est bien sûr en « dolby surround « , vos voisins vont croire que vous vous êtes mis aux films pornos.
Une fois de plus Rare nous étonne. Conker possède très peu de mouvements, par rapport à ce qui se fait couramment, il saute, nage, rampe et peut frapper. Ce qui fait peu. Mais c’est sans compter sur le talent de Rare. En effet, un nouveau système a fait son apparition, il s’agit du : » context zone « . C’est en fait un gros socle sur lequel la lettre B est marquée et qui se trouve un peu partout dans le jeu. Ce qui permet à Conker d’effectuer des actions bien délire (pisser sur les ennemis, lancer des couteaux ou prendre de l’aspirine…). Dans certain cas, le socle n’est plus là et une ampoule apparaît au-dessus de la tête de Conker, à vous d’appuyer au bon moment sur le bouton B et la surprise… Toutes les commandes répondent à merveille et chaque « context zone » a été bien pensée.
La perfection n’existe pas, donc le gros problème du jeu vient des caméras. Ces dernières sont capricieuses et les boutons jaunes, qui permettent leurs mouvements, répondent très mal. La camera se place souvent au mauvais endroit surtout lors de passage plate-forme bien périlleux.
Voilà pour le mode un joueur, de la pure plate forme 3D avec des centaines de mini-quête à résoudre sans avoir a collectionner des tonnes d’objets. Le fun avant tout. Le jeu est quand même bien dur et certains passages vous feront péter les plombs. Surtout quand vos ennemis vous lattent la gueule, en vous traitant de « bastard » et autres « fils de pute… « . Bien qu’il soit plutôt court, on y revient avec plaisir rien que pour revivre des moments de pur bonheur…
Le mode multi-joueur de Conker, malgré son aspect fourre-tout est terriblement fun. Il reprend les lieux visités lors du jeu et permet à quatre furieux de faire la guerre, la course ou bien de chasser le dinosaure. Tout ceci est bien sûr terriblement bien réalisé et surtout très gore. Les ennemis hurlent quand ils meurent et bien plus encore quand ils sont mortellement blessés.
Le meilleur jeu de plate-forme de la N64 et peut être tout simplement le meilleur jeu de la N64. Fun, novateur, hilarant. Pas de soucis, ce n’est pas du South park, c’est beaucoup plus fin et beaucoup plus drôle. Nintendo vient de lancer un style qui va une fois de plus faire des petits. N’attendez pas de jouer à un clone quelconque sur une autre machine. Jouez au précurseur, jouez à Conker.
Par Waru
Le 12 mars 2001 | Catégories : Analyses
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