Un train en retard ne rend pas le service rendu.
- KirbyX, dont la routourne a visiblement tourné
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Daigasso Band Brothers (NDS)
Analyse de Daigasso Band Brothers
Projet peut-être trop ambitieux pour la Game Boy Advance, anciennement nommé Game Boy Music ce désormais Daigasso Band Brothers revient sur le devant de la scène grâce à la DS, sa qualité sonore, son micro, son écran tactile et ses nombreux boutons. Enfin… sur le devant de la scène c’est vite dit tant ce titre est passé inaperçu. Il s’agit là pourtant d’une oeuvre musicale de haut niveau, qui cache bien son jeu. Après avoir édité un Donkey Konga qui sort toutefois des studios de Namco, Nintendo se lance dans l’aventure musicale avec une des premières oeuvres du genre sur console portable. Et si c’était possible, après tout ?
Venons-en d’abord au principe du jeu en lui-même. L’image vous aidant, vous remarquez d’abord l’écran du haut, où se passe l’essentiel du jeu : un peu à la manière de Donkey Konga les notes défilent et il s’agira de les jouer au bon moment, alors que le viseur passera dessus. Sur l’écran du bas, rien de relativement important si ce n’est un récapitulatif des informations nécessaires, l’état de votre performance en tête (le principe de "notation" étant similaire à Donkey Konga vous vous retrouverez avec soit un "Best", un "Good", un "Bad" ou un "Miss") suivi d’un état de votre combo et d’une bande de qualité qui donnera une note finale, sur 100, avec une appréciation en prime.
La particularité de ce principe, c’est qu’à la différence de Donkey Konga où l’on ne fait qu’accompagner l’air à coups de bongos, ici on influe directement la musique. Chaque musique étant un ensemble d’instruments qui jouent en harmonie, si par exemple vous choisissez d’incarner la batterie, tous les instruments jouant l’air marcheront, à l’exception de la batterie, que vous jouerez vous-même. Et généralement, il y a un instrument dominant, qui, à l’inverse de la batterie justement, est à la base de l’air que donne la musique. Et c’est là que le gameplay devient si savoureux : on joue la musique au lieu de l’accompagner comme dans la plupart des autres œuvres du genre, si on joue mal, la musique que l’on entendra sera mauvaise, si on joue à la perfection, vous retransmettrez vous-même la musique originale.
Quelques petites notes rock’n roll, une tête de mort simpliste sur l’écran du bas, le contour qui se forme sur le haut pour voir ensuite apparaître les lettres sortant des quatre coins de l’écran, afin de former le "Nintendo" ; le tout dans une image un peu brouillon, façon vieux cinéma. Voilà le genre d’introduction assez rare tant Nintendo a l’habitude de montrer simplement son logo et passer à la suite : ça fait du bien de voir un peu de particularité et d’originalité dans l’apparition de la signature de notre firme. On découvre ensuite l’univers, l’ambiance du titre : une espèce de ville particulière, des personnages, une police d’écriture, des bruitages et un fouillis général servant de menu qui nous fait tomber en plein style rock des années 60, à la Jimmy Hendrix, Beatles et autres Rolling Stones. Très appréciable.
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Un peu plus d’une trentaine de musiques sortant d’un peu n’importe où, avec les classiques catégories : J-Pop, thèmes sortants de la télé, musiques cultes, pour finir par des thèmes Nintendo (Zelda, Mario, Kirby, F-Zero…). Malgré la présence évidente de pas mal de musiques destinées à plaire aux japonais et un peu moins au goût de la plupart des occidentaux, on retrouve quelques thèmes parfaitement adaptés au genre, avec des classiques (La Bamba, Mon beau sapin…). Et la présence de musiques Nintendo est fort appréciable. Bref, un sans fautes même si l’on n’est pas amateur de musiques japonaises, tant n’importe quelle piste arrive à procurer du plaisir lorsqu’on la joue.
Un jeu musical sans périphérique, c’est d’un coup plus dur à avaler, et nettement moins accessible aux joueurs occasionnels. Tous les boutons sont exploités, les quatre directions du D-pad, les quatre boutons faciaux, les deux gâchettes et de temps en temps, l’écran tactile qui devient une sorte de bouton supplémentaire. Aussi, deux difficultés arriveront : tout d’abord, du côté du D-pad, le fait de réussir à toucher juste une direction et la garder appuyée quand on le demande, sans toucher une autre direction (ce qui aurait pour conséquence de faire une mauvaise note). Il faudra donc appuyer bien sur les bords, mais ayant tout de même affaire à une croix d’assez bonne taille (en comparaison de celle de la manette GameCube par exemple) cela viendra assez rapidement. Le deuxième problème, bien plus persistant, est celui des quatre boutons faciaux. Car il suffit de jouer assez souvent sur GameCube pour être habitué à une configuration différente de celle de la DS : on s’imagine souvent que le bouton A se trouve à la place du bouton B, le bouton Y étant le bouton B, et ainsi de suite… Bref, le positionnement "à la PlayStation" (ou plutôt "à la SNES") face à l’habitude GameCube est ici assez déstabilisante… On finit par s’y faire, heureusement.
Tout bonnement colossale pour une œuvre du genre ! Pas moins de 35 musiques, soit quelque chose de limite correct. Mais chaque musique se distinguant en près de 8 versions différentes, qui sont donc 8 instruments différents, cela fait d’un coup bien plus long. Et Nintendo a eu la bonne idée d’inclure une sorte de mode aventure, où l’on passe une épreuve d’enchaînement de musiques pour atteindre un certain score, tout en essayant de faire le moins de faute possible sous peine de perdre. A la première partie dans ce mode, on débloquera les premières musiques (ou plus précisément, les premières versions de musiques), de difficulté « une étoile ». Il s’agira ensuite, après s’être bien entraîné sur ces versions débloquées, de retourner dans le mode aventure, afin de débloquer les versions à deux étoiles, et ainsi de suite, jusqu’aux versions les plus dures, à cinq étoiles (et autant vous dire qu’à ce stade, on ne rigole plus du tout…).
En bref, Band Brothers atteint une durée de vie particulièrement longue, qui en fait certainement le jeu le plus long de la console si on cherche à la terminer totalement, avec ce qui est sans conteste le meilleur mode multijoueur que connaît actuellement la DS.
Band Brothers est un jeu musical et conséquence d’un jeu musical sur portable, on se retrouve avec un jeu sans périphérique, qui du coup ne profitera pas de l’énorme popularité auprès de tous joueurs (et même des autres) dont bénéficiait Donkey Konga. C’est un fait, il faut s’y faire : c’est un jeu musical à boutons. C’est là le seul reproche que l’on pourrait faire, et encore, cela ne concerne finalement pas le jeu en lui-même. Parce que dans son domaine de jeu musical à boutons, Daigasso Band Brothers – ou Jam with the Band, peu importe – est un maître. Que cela soit l’idée de choisir un instrument différent pour chaque musique, qui renforce d’un coup l’originalité, la durée de vie ainsi que la qualité multijoueur du titre, ou que cela soit son ambiance « rock des années 60 » parfaitement retranscrite, ce titre est une merveille. Il ne paye pas de mine et peu de personnes s’y intéressent, revers de la médaille d’un jeu du genre qui n’exploite pas une grosse franchise comme celle du Kong. Mais pour peu que l’on apprécie les jeux musicaux, il n’y a que peu de chance que ce titre vous déplaise, et avec les grandes possibilités multijoueur de la console (sans fil, un seul jeu pour 8 joueurs) vous risquez fort de vous amuser avec ce titre jouissif du moment que vous ayez quelques amis (futurs) possesseurs de Nintendo DS. On prie pour une adaptation européenne de qualité.
+ Un très bon jeu musical sur console portable
+ L’ambiance, les personnages, les menus, l’univers
+ Le concept des instruments différents
+ La durée de vie
+ Le multijoueur, jouissif
+ L’Edit Mode
+ Les écouteurs offerts avec
+ La boîte en carton recyclé
– RAS…
Par The_lascar
Le 20 janvier 2005 | Catégories : Analyses
Moi j'aime pas les citations ! :grognon:Voir les articles de The_lascar
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