Un train en retard ne rend pas le service rendu.
- KirbyX, dont la routourne a visiblement tourné
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Darksiders Genesis (NS)
Darksiders Genesis est le quatrième jeu de la série Darksiders (dont nous avons déjà parlé ici, ici ou encore là) qui met en scène non pas un mais deux des cavaliers de l’Apocalypse de Joe Madureira.
Contrairement à ces prédécesseurs, qui étaient plus des Zelda-Like dans un univers badass, Darksiders Genesis est beaucoup plus un mélange entre un Hack’n Slash et un Twin Stick Shooter. Car si sa vue isométrique rappelle furieusement la série Diablo, le cœur du jeu est bien différent avec deux styles radicalement opposés.
D’un côté, Guerre élimine ses ennemis essentiellement au corps-à-corps, utilisant des techniques déjà vues dans les précédents épisodes, comme par exemple faire jaillir des pics du sol. On utilisera alors les classiques combo Y/X pour se débarasser de tout ce qui bouge.
Discorde, le second cavalier présent dans cet épisode, peut aussi utiliser le même schéma d’attaque mais est nettement plus efficace avec ses pistolets et se joue donc véritablement comme un Twin Stick Shooter : le stick de gauche pour déplacer le personnage, le stick de droite pour viser et les boutons R et ZR pour avoiner avec 6 types de munitions différents.
En solo, en fonction de la situation, on pourra alterner entre les deux personnages. C’est là qu’intervient l’aspect le plus stratégique du jeu : si les munitions, points de vie et de courroux (l’équivalent de la magie en gros) sont bien séparés pour chaque personnage, les potions sont communes quand un des personnages meurt, il faut une vingtaine de secondes pour qu’il revienne à la vie. Choisir le bon protagoniste en fonction de la situation et bien temporiser les attaques, les phases de récupération et alterner entre les personnages va donc devenir pratiquement un art dans les derniers niveaux du jeu.
Si l’on peut parcourir les 16 chapitres du jeu seul, on peut également le faire avec un pote en co-op locale sur la même console en ad-hoc sur deux Switch ou même en ligne. À ce moment-là, chaque joueur se voit attribuer en cavalier sans possibilité de changer. Le niveau de difficulté du jeu s’adapte alors, proposant des monstres un peu plus costauds.
Par contre, les quelques parcours et évènements scriptés des différents niveaux ne s’adaptent pas eux : mon partenaire en ligne ( Mecton) a eu beaucoup de mal pour franchir un passage de plateforme et il a donc fallu que je l’attende pour pouvoir passer à la suite. Un système permettant de rejoindre automatiquement son pote n’aurait pas été de refus.
Les niveaux en eux-mêmes sont plutôt bien foutus, avec beaucoup de variétés dans les décors, et pas mal de secrets à découvrir. Le système de progression des personnages, offrant des bonus divers en fonction du nombre et du type d’ennemis abattus, encourage aussi à reparcourir les niveaux pour monter en compétence en plus de trouver quelques items supplémentaires.
Un dernier petit mot sur la technique : le jeu tourne sur l’Unreal Engine 4 et présente donc malheureusement tous les aspects des jeux non-optimisés sur Switch pour ce moteur, à savoir textures floutasses, résolution relativement faible, effets de lumière bogués ou foireux. La perspective adoptée fait que ces défauts ne sont pas forcément gênants en jeu (d’autant plus que le framerate reste relativement constant), mais si vous cherchez la version supérieure, vous ne la trouverez pas sur Switch.
Comme d’habitude avec Darksiders, si vous accrochez au scénario et à l’univers, vous y trouverez votre compte. L’alternance Discorde/Guerre pour le gameplay rend l’ensemble intéressant à jouer quelque soit votre style de jeu préféré. Le jeu se paie en plus le luxe d’avoir des dialogues intégralement doublés en français, ce qui n’est pas tellement commun pour un jeu qui tape clairement dans la catégorie budget (avec tout ce que cela comprend de compromis : cinématiques en images fixes, technique un peu à la ramasse…).
Vous pouvez donc passer un très bon moment avec ce jeu, à condition de bien savoir où vous mettez les bottes…
Par Mortal
Le 11 avril 2020 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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