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Deadly Creatures (Wii)
Analyse de Deadly Creatures
Il existe sous nos pieds, dans nos jardins, dans nos égoûts, tout un petit monde que THQ se propose de faire vivre et de vous faire découvrir par une approche originale : vous faire visiter le désert du Névada accompagné d’une tarantule et d’un scorpion. Mélange de Microcosmos et de beat’em all, Deadly Creatures excite et répugne à la fois…
Deux individus peu recommandables sont en train de déterrer un cadavre dans le désert avec pour seul témoin les asticots, araignées et autres cloportes alentours. Tel est le point de départ de Deadly Creatures et ce qui lui servira de fil conducteur tout au long de l’aventure. Il est d’ailleurs assez amusant de penser que finalement, seul le joueur peut vraiment comprendre les cut-scenes où les deux personnages parlent, et pas l’avatar miniature qu’il incarne. Cela amènera à se poser quelques questions vers la fin du jeu. Qui est vraiment la plus répugnante et la plus mortelle des créatures présente dans ce désert ? La réponse n’est pas forcément si évidente…
Mais je ne veux pas vous gâcher le plaisir de découvrir cela, revenons donc à ce qui fait l’essence de Deadly Creatures. Il s’agit basiquement d’un jeu d’exploration/action, proche d’un beat’em all, mettant en scène deux insectes. D’un côté, la Tarantule va avoir un parcours assez aérien et biscornue : comme elle peut marcher sur toutes les surfaces et se jeter sur les toiles d’araignées à distance, on vivra là les phases de jeux les plus tordus, dans les architectures les plus étranges. De l’autre, le Scorpion est nettement moins acrobate, mais sa capacité au combat dépasse largement celle de sa consoeur : combos plus longs et plus mortels, possibilité de se protéger et finish moves en prime ! Mais contrairement à l’araignée, il lui sera plus difficile de regagner de la vie.
On obtient donc deux jouabilités assez différentes qui forcent le joueur à enviseager les différentes situations en gardant bien à l’esprit les spécificités de chaque bêbête qu’il contrôle…
Les deux aventures parallèles (enfin presque, il arrivera de temps en temps que les deux insectes se rencontrent) permettent donc de traverser un décor, désertique dans un premier temps (avec ses cavités, ses plantes sèches, ses cactus) puis plus "humain" par la suite (une tombe fraîche, une voiture abandonnée, une station-service), parsemé de monstres plus effrayants les uns que les autres : guêpes, lézards agressifs, araignées et même rats sont au programme… Le déroulement de chacun des 10 chapitres est à peu près toujours le même : on avance, on bastonne des bestioles, on cherche des larves ou des criquets pour remonter sa santé (ou pour le plaisir sadique de tuer des créatures sans défense) et on recommence.
Alors certes, c’est peu varié, mais les décors étant pour la plupart assez bien foutus, et les combats étant assez prenants, on se laisse vite entraîner par les niveaux, pour atteindre le prochain bout de rocher, le prochain bidon d’essence abandonné ou la prochaine grotte. Les points de sauvegarde sont assez fréquents et la boussole 3D permet de ne pas être paumé, même la tête en bas, dans une cavité a priori sans issue.
Malheureusement, le jeu très court : seulement 5h pour voir la fin, c’est vraiment peu, d’autant plus que les quêtes annexes (ramasser toutes les larves et trouver tous les criquets) sont finalement peu intéressantes au regard du reste, même si elles forcent à fouiller tous les recoins du niveau.
Avec son scénario, léger mais intelligemment mené, sa double jouabilité scorpion/tarantule bien foutue et son point de vue atypique, Deadly Creatures mérite clairement d’être joué ! Même si le jeu est plombé par une durée de vie anémique et une rejouabilité quasi-nulle, je ne peux que vous le recommander, si vous n’êtes pas arachnophobe bien sûr…
Par Mortal
Le 23 février 2009 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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