C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…

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Deus Ex: Human Revolution − Director’s Cut

Sorti dans l’anonymat le plus complet sur Wii U, à petit prix et en nombre de copies très limité pour la version disque, Deus Ex: Human Revolution − Director’s Cut n’a pas vraiment bénéficié d’un soutien énorme ou d’une promotion qu’il aurait pourtant peut-être bien mérité.

La Révolution, c’est quand on prendra les augmentés en stop !

Va te falloir une bonne aspirine après ça…

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Ce qui frappe le plus quand on démarre Human Revolution, c’est le soin tout particulier qui a été apporté à l’ensemble de la direction artistique du jeu : les tons ocres/dorés, la cohérence de l’architecture des bâtiments ou encore la mode vestimentaire des différents personnages donnent au jeu une logique globale qui l’encre dans une époque, certes fictive, mais ultra-crédible.

Le jeu a toujours été considéré, même à sa sortie, comme un peu limité, techniquement parlant, et pourtant je trouve qu’il a très bien vieilli (du moins pour l’instant), grâce à cette direction artistique exemplaire, qui est entièrement au service du propos. Et effectivement, les effets de lumière, les différents filtres appliqués au décor, notamment pour mettre en surbrillance les accès et les objets, sont en parfaitement cohérence également avec l’ensemble de l’univers, respectant les tons ocres et donnant encore plus l’impression d’un monde futuriste et aseptisé.

D’un point de vue gameplay, Deus Ex: Human Revolution propose plusieurs approches pour chaque situation : les joueurs attentifs et perspicaces peuvent se glisser partout sans jamais avoir à croiser un seul soldat ou garde ennemi ; les impatients et les bourrins peuvent foncer dans le tas avec un arsenal ultra complet et varié. On peut vraiment aborder toutes les situations de plusieurs manières et il n’y a jamais une réponse unique à chaque passage du jeu. Cependant, les choix d’améliorations que le joueur fait au cours de l’aventure vont forcément avoir une influence sur sa manière de jouer : difficile de devenir un vrai fantôme quand on a pas une seule augmentation de camouflage ou de discrétion par exemple.

Il n’y a finalement que les boss qui sont complètement hors-sujet dans le jeu. Tellement que cette version Director’s Cut propose quasi-systématiquement un moyen ultra-rapide de les tuer en utilisant du hacking ou en mettant à la disposition du joueur une arme surpuissante à usage unique dans la zone du boss. Très sincèrement, j’aurais préféré qu’on puisse zapper les séquences entièrement : elles sont pénibles, inutiles et cassent complètement le rythme et l’immersion dans le jeu.

La coupe du directeur

Voir à travers les murs, pratique pour anticiper ses déplacements.

Voir à travers les murs, pratique pour anticiper ses déplacements.

Ce Director’s Cut a également le bon goût d’inclure directement le seul et unique DLC du jeu, The Missing Link, en l’intégrant à sa juste place dans la narration du jeu. Ça ne m’a personnellement pas tellement plu : même s’il contient d’excellentes idées et s’intègre parfaitement au scénario global, The Missing Link casse un peu le rythme du reste du jeu en privant le joueur de toutes ces augmentations. Résultat : une mission qui aurait pu être torchée en quelques minutes se trouve étirée sur 4 ou 5h, avec un rythme assez lent et haché, pas forcément très agréable.

Si la narration s’en sort bien, en terme de jouabilité et de rythme, c’est un peu raté donc. Chose assez rare pour être signalé : le Director’s Cut contient une piste audio avec les commentaires des développeurs (en anglais).

Deus Ex: Human Revolution avait bénéficié d’un soin particulier sur la partie ergonomie lors de son développement : il était hors de question pour les concepteurs de faire une seule interface adaptée PC ou console, ils avaient donc pris sur eux de développer une interface utilisateur adaptée à chaque machine. Cette version Wii U ne fait pas exception et l’effort est vraiment à saluer tant le résultat est probant. Le Gamepad affiche ainsi en permanence le radar (et tout ce qui va avec : carte, cône de vision des ennemis, caméra, robot, portée des bruits que fait le joueur, prochain objectif, etc), ce qui est hyper pratique, et sert à gérer l’ensemble de l’inventaire et des améliorations. Il est également possible de faire des annotations sur la carte (malheureusement visible seulement dans le menu carte, pas dans le radar du Gamepad en cours de jeu).

L’écran tactile sert également pour tout ce qui est piratage, le rendant, à mon humble avis, bien plus ergonomique que sur les autres versions consoles et ça colle en plus parfaitement à l’ambiance futuriste du jeu. D’ailleurs, tous les terminaux que l’on doit utiliser dans le jeu sont passés au tactile sur cette version.

Conclusion

Malgré quelques défauts mineurs (les boss, la relative lenteur du DLC), Deus Ex: Human Revolution − Director’s Cut est un très bon jeu. Son propos, à mi-chemin entre la science-fiction et l’anticipation, est parfois d’une acuité assez effrayante, forçant le joueur à réfléchir sur son propre rapport à la technologie et au progrès.

Le tout est servi par une direction artistique qui reste à ce jour exceptionnelle et inédite, tant elle est assujettie à 100% au scénario et à la narration.

Quant aux apports du Gamepad, ils permettent de hisser cette version Wii U un cran au-dessus des autres versions console, tant en terme d’ergonomie que d’intégration.


Par Mortal
Le 29 octobre 2015 | Catégories : Analyses

Je le couperai au montage…
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