Un train en retard ne rend pas le service rendu.
- KirbyX, dont la routourne a visiblement tourné
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Donkey Kong 64 (N64)
Analyse de Donkey Kong 64
En déambulant dans un centre de location vidéo, devinez sur qui je tombe? Le gorille tant attendu, Donkey Kong lui-même. J’ai évidemment attrapé la cartouche jaune à deux mains et j’ai couru jusque chez moi pour en profiter au maximum.
Le démo ne m’avait pas emballée, je dois vous avouer. Sans compter que je n’ai jamais figurée parmi les fanatiques de DK. Mais enfin, un jeu de cette envergure, on ne peut passer à côté!
Il faut bien l’avouer, le jeu excelle au niveau technique, et cela comprend les graphiques. Les environnements sont parfaitement texturés, avec juste ce qu’il faut de réalisme et une bonne part d’imagination. Par contre les décors sont moins enchanteurs que ceux de Zelda et les prises de vues lors des animations sont beaucoup moins recherchées. DK ne donne pas dans le cinéma.
Les effets de lumière et d’ombre viennent parfaire la scène et la rendent beaucoup plus réaliste. C’est un point que les producteurs ont tendance à négliger, mais celui-ci fait sans doute exception à la règle. L’ombre portée par les personnages est particulièrement réaliste, elle peut être double (enfin ce principe de la lumière est pris en ligne de compte!) et ne fait qu’assombrir une partie du décor, comparativement aux ronds noirs que l’on rencontre habituellement.
Les personnages sont réalisés avec beaucoup de soin, lisses et fluides. Même de proche, Donkey Kong est beau, c’est dire. Avec des graphiques hauts en couleurs, plusieurs animations courtes mais efficaces, le jeu est un chef d’oeuvre au niveau de l’image.
Certains thèmes musicaux bien connus des joueurs sont repris sur plusieurs variations tout au long du jeu. En ce qui a trait aux nouveautés, elles font honneur à leurs ancêtres du temps de Donkey Kong Country. Parfois un peu trop exubérantes, il arrive qu’on s’en fatigue à la longue mais elles complètent bien le jeu.
En ce concerne les effets sonores, on retrouve l’ambiance Banjo-Kazooie qui, personnellement, m’irite au plus haut point. Le jeu est truffé de sons plus stridents les uns que les autres, et on reconnaît facilement certains bruits marquants des autres jeux de Rareware. Dommage qu’une compagnie qui produit des jeux d’une qualité indiscutable doive réutiliser son vieux matériel.
Le plus beau phénomène musical se produit au moment où on plonge sous l’eau et que la musique entrainante prend soudainement des allures de berceuse. Une idée poétique de Rare, chapeau.
L’histoire est relativement sommaire et complètement accessoire. Ça ne troublera pas les fans de Donkey Kong, mais à mon avis le jeu manque d’intérêt, particulièrement au début qui s’avère assez monotone : récolter des bananes, ça n’a rien de bien excitant. Heureusement, les courtes missions se succèdent pour laisser entrevoir de nouveaux objectifs. Néanmoins, il devient parfois un peu ennuyant.
Le jeu reprend les aspects les plus amusants ou marquants des Donkey Kong précédents : les barils, les sauts de liane, les abeilles, de même que le sympathique rhinocéros sont tous au rendez-vous. La mine demeure encore l’un des tableaux les plus intéréssants, et nager sous l’eau est un délice. Quelques améliorations de ce côté, les tableaux sont maintenant reliés de façon à créer un effet de continuité comparable aux jeux "monde réel". Le monde est donc très vaste et permet de compléter certains objectifs avant les autres.
Si on le remarquait dans les jeux précédents, le manque de cervelle de Donkey Kong est exploité et mis à profit dans celui-ci. La variété des personnages rend l’histoire beaucoup plus amusante, mis-à-part le fait que le joueur doivent refaire les tableaux en entier pour attraper tous les objets. Un principe populaire en ces temps-ci.
Les boss sont juste assez difficiles et impressionnants. On a visé juste de ce côté là. Vous pouvez d’ailleurs voir le premier boss en action en consultant notre section média.
En fait de longueur et de diversité, Donkey Kong 64 est excellent. D’aspect technique, ce jeu est un chef d’oeuvre et personne ne peut le nier. Il représente très certainement un maillon de l’évolution du jeu (étrange que celle-ci passe toujours par les primates). Pour ce qui est de l’intérêt du jeu, ceux qui ont aimé Banjo-Kazooie seront au septième ciel, mais les amateurs de Donkey Kong Country risquent d’être un peu déçus par l’ambiance qui a en partie cédé la place à la technique. Je prédis néanmoins que le jeu figurera sur bien des listes de Noël.
Par Genevieve_Robert
Le 3 décembre 1999 | Catégories : Analyses
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