Un train en retard ne rend pas le service rendu.
- KirbyX, dont la routourne a visiblement tourné
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Donkey Konga (NGC)
Analyse de Donkey Konga
Après le départ d’un Rareware dénoncé comme une traîtrise, comme preuve d’un Nintendo en déclin ou comme une nécessité selon les avis, la firme du plombier s’est retrouvée avec deux licences anciennement confiées à l’éditeur anglais sur les bras. Il fallait alors refourguer ces sagas que sont Donkey Kong et Starfox à quelqu’un et le choix s’est finalement porté sur l’un des plus prolifiques éditeur japonais dans l’arcade, Namco. Grand revirement dans la série, on se retrouve avec un jeu musical, un jeu avec accessoires, un jeu original, bref du neuf qui a causé bon nombre de déceptions, ou de réjouissances. Deux bongos, un micro, 30 chansons, un singe célèbre, Donkey Konga est né.
Donkey Konga se joue avec des Bongos, c’est à dire deux Tam-tam collés, avec un petit micro placé entre les deux. Il faudra alors utiliser cet instrument pendant les parties, et taper au bon moment sur le tam-tam de gauche, sur le tam-tam de droite, sur les deux en même temps ou encore – idée géniale – taper dans les mains ; le micro repérant ce claquement. Et tout réside là dedans. Pour la suite, ce n’est pas compliqué : une série de cercles de couleurs différentes défilent à l’écran, et indiquent un endroit où taper, au moment où ces cercles passent dans le "viseur". Un cercle rouge et il faut taper à droite, un cercle jaune et il faut taper à gauche, un cercle rose et il faut taper à droite et à gauche, et enfin un cercle bleu pour taper dans les mains.
Le jeu musical peut faire peur, tant celui-ci est peu connu des joueurs exclusivement Nintendo, mais reste une valeur sûre, qui fait toujours l’unanimité. Et c’est sans doute cela, le point le plus fort de Donkey Konga. Frère, père, cousins, même neveux, tout le monde se prend au jeu. Alors certes, Donkey Konga est vraiment très limité en solo, mais bon sang quel plaisir, quelle vitalité en multijoueurs ! Et surtout, surtout, il plaira à presque tout le monde, en particulier ceux qui habituellement n’aiment pas les jeux vidéo. Bref, fini les excuses que comme quoi vous "jouez rarement en multijoueurs".
Nada.
Que dire de ce côté ? Donkey Konga est à des années-lumière d’impressionner graphiquement, d’un autre côté, on ne peut pas le lui reprocher. A l’image d’un certain Tetris, Donkey Konga est l’exemple même du jeu où les graphismes sont tout sauf importants.
Aha, on rentre dans le vif du sujet ! Et c’est là que la différence avec la version jap est énorme. Une trentaine de chansons réglés sur les goûts occidentaux. Au programme : de la musique de djeun’z avec Lady Marmelade ("Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?") ou The Loco-Motion, des thèmes cultes comme Sing, sing, sing (le fond sonore de la scène de danse dans The Mask) ou La Marche Turque (Mozart) des trucs plus récents comme Cosmic Girl (Jamiroquaï), des légendes du rock comme Wild Thing et tout un tas de musique Nintendo, avec l’ouverture de Super Smash Bros. Melee, le thème de Super Mario Bros., de The Legend of Zelda, de Donkey Kong Country, la musique Rainbow Ride de Super Mario 64, ou encore le DK Rap et le thème de ce Donkey Konga. (à elle seule, cette version européenne contient plus de titres de chansons Nintendo que les deux versions japonaises !)
Bref, on se retrouve avec des musiques nettement plus adaptées à nos goûts que celles des versions japonaises. Et ça permet d’accroître la durée de vie et de varier les parties en général. Car là où l’on alternait entre une dizaine de musiques sur la version jap, on varie cette fois-ci entre une trentaine de musiques. Il faut aussi savoir que, en me prenant pour exemple, je serais loin d’écouter les chansons de la playlist sur mon lecteur de disque, dans la voiture, au baladeur ou encore sur l’ordinateur, mais quel joie de les écouter en jouant en rythme avec les Bongos. Surtout, ne perdez pas ceci de vue.
Rares sont les jeux avec une aussi bonne maniabilité : il n’y a que deux touches à utiliser, avec une combinaison et un claquement dans les mains. Avec un réglage de la sensibilité du micro, suffisant à effacer le moindre problème de ce côté. Maintenant il est vrai qu’au bout d’un moment, on commence à avoir sacrément mal aux mains, Donkey Konga n’est pas le genre de jeu auquel on joue non-stop pendant plusieurs heures… Mais une pause de 10mn suffit à régler le problème. Je vous déconseille toutefois de vouloir persister à taper sur les Bongos, expérience personnelle. (Coucou à ceux qui auraient trouvé du sang sur les Bongos de la Japan Expo…)
En solo, la durée de vie de Donkey Konga est plutôt mince. Pas de mode aventure (en partant d’une idée d’accéder à des chansons au fur et à mesure) juste des modes de base, avec 3 minis-jeux qui sont, disons-le, plutôt nazes… Il y aura certes les chansons en mode expert à débloquer et les différents sons pour les Bongos (pour ces derniers ce n’est également pas terrible) mais pas de quoi casser la baraque… Heureusement, par rapport à la version japonaise, la difficulté a été quelque peu accrue, et Nintendo ne s’est pas permis de placer comme nom un trio "Facile – Moyen – Difficile" pour les différents modes de difficulté mais plutôt un honnête "Facile – Difficile – Expert".
Que peut-on conclure ? Que Donkey Konga tient parfaitement ses promesses. Loin d’avoir des airs de mégahit, loin d’avoir nécessité des moyens colossaux de développement, loin d’être parfait, on a quand même droit à 30 chansons, plutôt bien choisies (surtout quand on constate ce à quoi a droit la concurrence…) avec un accessoire unique, qui fait de ce jeu une expérience exceptionnelle. On a vite fait le tour en solo, on a trop vite mal aux mains, mais quel plaisir à plusieurs ! Une fois essayé, Donkey Konga plait, quelque soient vos goûts, et c’est là son principal atout. Il ne fait certes pas le poids face à des blockbusters comme Metroid Prime 2 ou Tales of Symphonia, mais qu’on se le dise, c’est bien un indispensable de la console. Nous n’avons pas droit à un nouveau Mario Party pour cet fin d’année en Europe, qu’importe, Donkey Konga le remplace aisément et sera une oeuvre de choix pour s’éclater avec toute la famille, en digérant la dinde de Noël.
+ L’originalité
+ Perle du multijoueur
+ La playlist, qui évite le genre NRJ
+ Le retour du Kong
+ Enfin un jeu musical sur le cube
– Trop peu de modes
– Le jeu n’est pas toujours dans le rythme
– ?_?
Par The_lascar
Le 15 novembre 2004 | Catégories : Analyses
Moi j'aime pas les citations ! :grognon:Voir les articles de The_lascar
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