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Enter The Matrix (NGC)

Analyse de Enter The Matrix

Matrix est une série cinématographique en trois épisodes créée par les frères Waschowsky qui rencontra un succès fulgurant auprès du grand public. Comme bon nombre de films qui génèrent un pactole d’argent important, une adaptation pour le monde vidéo ludique arrive tout naturellement. Développée par Shiny, notamment auteurs des Earthworm Jim, et éditée par Atari, anciennement Infogrammes, studio connu entre autres pour la série des Driver, cette nouvelle mouture a également bénéficié de l’attention des réalisateurs des films.

Qui n’a jamais entendu parler de Grand Theft Auto ? Pour les quelques retardataires qui n’auraient pas évolué depuis l’ère Super Nintendo, Grand Theft Auto fait partie des jeux les plus vendus dernièrement et repose sur un principe très défoulant qui provoqua de nombreuses polémiques : vous vous déplacez dans une ville et détruisez les voitures des policiers, assassinez des passants, ce genre de choses. Et bien Enter the Matrix m’a fait penser à un jeu comme cela, ressemblant peut-être un peu plus à Dead to Rights : on se contente bien souvent de tirer dans tous les sens, sans se poser de questions… L’ensemble baigné dans l’ambiance Matrix, pour attirer le grand public.

Alors, êtes-vous prêt à avaler la pilule rouge ?

Présentation

L’introduction du jeu arrive assez rapidement et nous présente les différents logos des studios ayant participé à la création de ce titre. Le logo Shiny apparaît de bien belle manière mais la petite animation débouchant sur le menu ralentit honteusement. Le menu justement se compose d’éléments simples. Bien qu’un peu trop austère, il reste agréable.

Graphismes

Enter the Matrix reste bien inférieur aux capacités que peut produire la console, mais un tel niveau de médiocrité ne devrait être permis. Les décors fades affichent des textures pauvres en détails, quasiment vides, rabaissés encore par un aliasing omniprésent. Les plus belles structures sont peut-être les publicités pour Intel ou Samsung, qui au moins montrent quelques détails, elles. Quelques ralentissements dans l’action sont à noter, ainsi que des erreurs graphiques en tout genre : on arrive à remarquer les coupures entre certaines parties du décors, et il se peut même parfois que l’on aperçoive des clignotements désagréables. Si l’interactivité ne joue qu’un rôle inutile, vous pourrez détruire certains éléments du décor, histoire de se défouler. Des bugs de collision viendront également "assaisonner" le tout.

Le titre dispose tout de même de points positifs : les ralentis "Bullet Time" propres à Matrix impressionnent la première fois, bien qu’on les utilise maintes fois dans le jeu Max Payne. Mais passé le stade de l’étonnement, cet effet visuel ne devient plus qu’une simple formalité, tout de même utile en combats. Une belle prouesse a été effectuée au niveau des balles tirées lorsque vous utilisez cette possibilité : on peut distinguer les projectiles qui s’approchent lentement de vous, laissant derrière elles une traînée d’ondes ! Mais là encore, ces balles disparaissent anormalement, de quoi gâcher une addition plutôt sympathique. Les autres effets spéciaux restent moyens, très médiocres pour certains : regardez les flammes lors d’un incendie, vous risqueriez de ne plus vous arrêter de rire tellement elles sont abominables et ridicules.

Les deux personnages principaux, Ghost et Niobe, et les autres protagonistes importants, ont quant à eux bénéficié d’un peu plus d’attention, sans pour autant être très réussis : leurs visages épais font au début sourire par pitié, puis désolent assez rapidement. Leur façon de se déplacer frise le ridicule… De plus, leurs ombres sont de bien mauvaise facture. Les figurants se ressemblent tous : par exemple, vous rencontrerez des policiers qui possèdent tous la même tête, la même taille, la même corpulence… Par ailleurs, lorsque vous blessez l’un vos adversaires, aucune localisation des dégâts ou même aucune goutte de sang ne viendront montrer les dommages causés sur eux. Certaines scènes cinématiques ont même été salement réalisées ! Et je ne parle pas des scènes intermédiaires absolument désastreuses pour certaines ! Par contre, les niveaux ont vraiment l’air de faire partie du monde de Matrix, malgré leurs couleurs un peu ternes, et restent variés.

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Audio

La répétitivité orchestre chaque monde : en effet, Enter the Matrix dispose d’un nombre bien faible de thèmes, mais il faut dire que ces morceaux conviennent parfaitement à l’action et la qualité sonore permet une très bonne immersion. On dirait vraiment des instruments qui composent les musiques et non un quelconque synthétiseur pour le thème principal ! Les autres morceaux appartiennent au style techno, assez bas de gamme d’ailleurs, mais les fanatiques de Matrix trouveront leur compte.

Les bruitages très travaillés ressemblent exactement à ceux du film et les doubleurs, au niveau de la voix, prennent leur rôle au sérieux : on s’y croirait presque ! Entendre les balles siffler à vos oreilles accentue l’immersion ! Seul bémol : les gémissements des personnages, lorsqu’il se font frapper, sont assez endormis.

Maniabilité

Si je devais citer le point le plus soigné du titre, ce serait certainement la maniabilité, qui comble les quelques lacunes des autres aspects. Elle est simple et instinctive, on devine à quoi servent toutes les touches facilement et en cinq minutes, même peut-être moins, vous voilà un as de Enter the Matrix !

Mais une fois encore, le jeu ne parvient pas à continuer sur sa lancée et s’écroule sur son style de jeu totalement dénué d’intérêt et incomplet. Généralement, l’action se résumera à tuer tout ce qui bouge et à poser les questions après, mais de petites phases en voitures viendront ponctuer certains niveaux, cassant ainsi une certaine récursivité. Toutefois, le contrôle hasardeux ternit un peu ces variations de gameplay. L’utilisation du Bullet Time s’avère bien utile et se fait très aisément mais vide peu à peu votre jauge de concentration. Vous devrez ainsi gérer celle-ci afin de ne jamais être à court. La caméra handicape occasionnellement l’action, en se positionnant de manière très dérangeante : en cachant son objectif derrière un mur ou encore se plaçant en contre-plongée.

Le mode Piratage a provoqué la joie de nombreux adorateurs : beaucoup de bruit pour rien. Ce mode n’est en fait qu’une simple option pour écrire des codes : pitoyable. Et ne parlons pas de l’alternative multi joueurs, sur laquelle vous vous amuserez cinq minutes et basta.

Les objectifs de missions se ressemblent… C’est à mourir d’ennui… Parfois, il faut tout simplement actionner un levier, qui se situe à, tenez-vous bien, 3 mètres de vous ! SU-PER ! Vraiment passionnant…

Terminons par l’intelligence artificielle des ennemis qui reste bien inférieure à la moyenne, avec des adversaires idiots, qui parfois ne vous remarquent même pas alors que vous vous situez très près d’eux. De plus, ils savent utiliser leurs armes comme un pingouin sait utiliser un grille-pain : ça promet…

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Scénario

Il s’appuie principalement sur l’intention des Agents de s’infiltrer dans Zion, la ville des humains. Elle s’enlise dans un bordel absurde : l’intrigue mal ficelée l’empêche d’être crédible et la fait divaguer avec des éléments abracadabrantesques. Les missions s’entrecoupent fréquemment en petites parties, laissant place à des sauvegardes automatiques totalement inutiles et à des chargements extrêmement lassants de par leur longueur assommante.

L’ambiance Matrix pénètre difficilement le jeu et la richesse quasiment inexistante ne possède rien d’attractif, et seuls les vrais fanatiques y trouveront leur compte, en cherchant bien. Vous pourrez cependant revivre la géante bataille des robots ! Mais avec l’intensité et le plaisir en moins…

Durée de vie

Que reprocher à Enter the Matrix de ce côté-là ? Pas grand-chose en effet. Le jeu est suffisamment long, notamment grâce à ses temps de chargement incessants, mais assez facile, aucun problème ne vous retiendra. Cependant, ce titre offre une longévité encore trop importante, tant l’ennui vient rapidement vous assaillir… Les deux personnages que l’on peut diriger, Niobe et Ghost, ont deux histoires quasiment semblables et puis, si vous finissez le jeu avec un protagoniste, vous n’aurez pas le courage de retourner vous battre dans l’univers pauvre de Enter the Matrix.

En bref…

Enter the Matrix souffre de lacunes bien trop présentes, bien trop marquées, qui font de lui un mauvais jeu… Non, non, non… Mauvais jeu ? Quelle gentillesse ! Ce "titre" d’Atari, feu Infogrammes, est une pure daube ! Et bien je ne vais pas hésiter à le scander haut et fort : Enter the Matrix ne vaut rien, pas même que l’on débourse 2 Euros pour lui ! Une grossière honte ! On se demande pourquoi le développeur s’est prétentieusement nommé Shiny… Ils ne sont pas vraiment brillants…

Les plus

+ Bonne durée de vie
+ L’effet Bullet Time
+ La maniabilité rapidement très vite assimilée
+ La bande sonore soignée
+ Heu… ?

Les moins

– Les graphismes plus que mauvais

– Le scénario mal ficelé

– Les temps de chargement accablants

– L’ambiance Matrix peu présente

– L’intelligence artificielle presque inexistante des ennemis

– Le gameplay répétitif et lassant

– La caméra…

La note

4/10


Par Pharaoh
Le 11 décembre 2003 | Catégories : Analyses

Mamma mia !! OMG ! Cet enfoiré de Pharaoh n'a même pas rempli son profil ! Il sera sévèrement puni avec du goudron, des plumes et un coup de Joy-Con (qui drift) dans le ***censuré*** !

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