Un train en retard ne rend pas le service rendu.
- KirbyX, dont la routourne a visiblement tourné
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Des jeux de merde joués par des connards en direct !
F-Zero GX (NGC)
Analyse de F-Zero GX
Combien de fois me suis-je demandé à quoi ressemblerait le F-Zero du projet Dolphin, il y a bien longtemps que j’y pense, que j’en bave, et que j’attends la fameuse suite de mon jeu fétiche. A l’époque, je me demandais comment Nintendo aborderait le projet, deux solutions étaient envisageables. Le fait que le jeu soit encore plus rapide, j’en bavais rien que d’y penser, ou bien le fait que l’équipe de développement trouve le moyen de changer le concept pour en faire un jeu lent et sans intérêt. J’ai beaucoup prié. Et l’annonce que Sega allait s’occuper du développement était le signe divin que j’attendais. Selon moi, Sega n’était pas capable de changer le concept, mais ne pouvait que pousser les sensations arcade au-delà du possible. J’avoue que je n’ai pas été déçu par ce point de vue-là.
Quelques longs mois plus tard, lors de sa présentation publique, j’ai entendu 2 commentaires négatifs. Le premier était que les musiques étaient de la techno bas de gamme. Sur ce point, désillusion totale pour moi qui m’imaginais déjà éteindre le son en mettant mon CD de F-Zero X Guitar Arranged. Dommage ? Pas pour longtemps. Le second commentaire négatif était que le jeu était trop rapide. Ce qui constituait ici un point négatif pour les journalistes était pour moi l’orgasme suprême qu’aucune fille ne pourra jamais me procurer. Ils sont forts chez Sega.
Quelque temps après, le livreur sonne à ma porte m’apportant mon colis, il s’en alla très vite pensant que cette érection était pour lui, petit vantard. Le temps d’arracher violemment le colis, de séparer Viewtiful Joe de F-Zero GX, de foutre en l’air Viewtiful (auquel je n’ai toujours pas joué, d’ailleurs, il est où ? Tiens, c’est vrai ça…) d’ouvrir délicatement mais rapidement le boîtier, et le jeu était parti. Et ça en vaut le détour.
Le jeu est bel et bien plus rapide. Alors que Captain Falcon plafonnait facilement à 600 km/h sur N64 sans turbo, il est ici à 1000 km/h, et ce n’est pas une illusion, le jeu va vite, très vite. " Don’t blink ". Ne clignez pas des yeux, voilà quel était le slogan de F-Zero X, il est plus vrai que jamais. Ne clignez pas des yeux, ne regardez pas votre classement, ni la carte du circuit, il se pourrait bien qu’un mur soit arrivé plus tôt que prévu. Cette vitesse en rebutera certain, surtout ceux qui se croyaient bons et qui doivent se rendre à l’évidence, "Sega c’est plus fort que toi". Leur égo en prendra un coup, c’est certain, on peut en faire l’expérience en lisant les tests incendiaires de certains autres rédacteurs.
Les pauvres. F-Zero GX est réellement difficile. C’est incontestable. Si avec un peu d’entraînement, réaliser 600/600 en Master était facile autrefois, aujourd’hui, le finir premier est une tâche beaucoup plus ardue. Mais le mode grand prix n’est certainement pas le mode le plus difficile du jeu. Car un petit nouveau apparaît dans la grille du menu et non des moindres.
L’incontestable grande nouveauté de ce divin opus est bel et bien l’apparition du mode histoire qui remplace en quelques sortes le " Death mode " qui en devient une des 9 missions. Entre 2 sublimes cinématiques, vous devrez accomplir des objectifs variés tels que ramasser des capsules, faire une course sans descendre en dessous de 700 km/h, ou bien vous échapper d’une usine en cours d’explosion. C’est de la bonne. On y apprend les relations entre les différents personnages, l’ambiance des courses aussi… La cinématique de la mission 7 nous met dans l’ambiance d’un championnat, c’est tout simplement génial. On y apprend que Black Shadow est bel et bien un gros bâtard sacré polisson. Le mode Story est difficile… dans le mode le plus simple et quasiment impossible en Very Hard. De quoi faire plaisir aux hardcore gamers à qui s’adresse clairement ce jeu.
L’autre grande nouveauté, piquée de la version 64DD de F-Zero X, est le mode Custom. Vous allez pouvoir créer un véhicule à votre image, encore plus rapide et encore plus maniable que ceux qui sont proposés de base. De nombreux morceaux, représentant les "Body "," Boost ", et "Grip" auquel nous avions déjà droit sur N64 sont disponibles et leurs différences sont flagrantes. D’ailleurs, chacun des véhicules de base est beaucoup plus différent qu’avant. Captain Falcon, Black Shadow, et autres Jody Summer n’ont ni la même vitesse de pointe, ni la même aptitude à entreprendre les virages. C’est un plus qui rend l’acquisition de certains bonus compliquée.
Avant de parler des bonus, voyons ce que nous avons de base. Sur F-Zero X nous avions droit à 30 véhicules et à 4 championnats de 6 circuits, (plus 1 aux tracés aléatoires) ce qui faisait 24 circuits. (Non je n’ai pas pris ma calculatrice.) Ici, nous avons autant de véhicules mais seulement 4 championnats de 5 circuits, c’est-à-dire 20 pistes… Quels malotrus chez Sega, 4 pistes de moins… C’était sans compter les cadeaux offerts aux joueurs conduisant sans moufles. Moyennant quelques heures d’adrénaline pure, il est possible de débloquer les véhicules et le championnat de F-Zero AX (la borne d’arcade) composé de 6 pistes. Bon courage à vous, car il en faudra, mais le jeu en mérite la chandelle, car les pistes AX sont beaucoup plus diversifiées que les parcours de base.
D’autres bonus ont vu leur apparition dans ce nouvel opus : à la fin d’un championnat en master, vous avez le droit aux crédits de fin (avec un superbe remix de F-Zero SNES), avec juste avant une cinématique délirante en rapport avec le personnage avec lequel vous avez parcouru. Finissez avec Captain Falcon et vous le verrez craquer son pantalon moulant lors d’un saut un peu trop périlleux, laissant entrevoir son caleçon. Délire ! Ça c’est du bonus. Une fois la vidéo débloquée, vous pourrez la revoir dans l’option Présentation des personnages. C’est un détail, mais les détails sont souvent importants.
J’en viens donc aux quelques points qui ont disparu, et qui sont pour moi de regrettables oublis. Dans F-Zero X, le jeu gardait en mémoire la combinaison Grand Prix/Difficulté/Pilote. Ainsi, pour réellement terminer le jeu à 100 %, il fallait gagner 600 championnats. Les adorateurs du jeu se souviendront du temps passé pour réussir cet exploit. (Comment ça y’a que moi qui suis assez con pour ça ?!) Autre détail disparu, en mode VS, lorsqu’un concurrent meurt, il ne joue plus à la loterie permettant de changer le cours du jeu, non, il revient simplement sur la piste. Peut-être un bon point, mais la loterie était un gadget sympa.
Bon… Je chipote probablement. Difficile de trouver quelques défauts à ce jeu sublime.
Séquence émotion avec les logos de Nintendo et de Sega sur le même écran, ça faisait longtemps qu’on en rêvait, et ce n’est pas Sony qui l’a fait. Départ en fusée de courtes séquences de jeux qui fusent aussi vite que la célérité. Ça déchire direct la rétine, ça déchire aussi les tympans (il est possible de baisser le volume de l’ampli, mais bon… Il est encore temps de cligner des yeux, une fois en jeu, vous ne pourrez plus.
Les menus sont clairs (pour ceux qui n’utilisent pas le freeloader, hi hi) bien que graphiquement bas de gamme. Côté futuriste, on a vu mieux avec Metroid Prime. Je ne parle bien sûr que des menus.
Ouch ! C’est beau, c’est rempli de couleurs, c’est rapide, c’est fluide, et ça rame jamais ! Mmmm, que dire de plus ? Un " clipping géré " quasi constant. C’est-à-dire que les éléments du décor, apparaissent progressivement en dégradé de transparent. Sur certaines courses (une surtout) ça se voit beaucoup, sur les autres, c’est quasiment invisible. Autre point négatif, en multi joueurs, le décor, disparaît, totalement ou non, suivant le nombre de joueurs. Si l’amour du jeu me rendait aveugle, j’aurais dit qu’on y gagnait en visibilité. Donc je dirais qu’on y gagne en visibilité. Oui oui, je suis accroc.
Attention, point sensible. Le rock laisse place à la techno. Booooouuuh ! C’est nul ! Ha ? Pas tant que ça… Tout d’abord, toutes les pistes ne sont pas de la techno, le rock est aussi présent, ainsi que d’autres styles que je vous laisse le soin de découvrir (Comment masquer mon incompétence musicale…) Et si au début, ça choque, on s’aperçoit très vite que les musiques correspondent exactement à l’ambiance de la course actuelle. Si vous comprenez ceci, vous aimerez la bande musicale. Bien sûr… Un bon gros rock aurait été carrément fantastique.
Détail amusant, beaucoup de journalistes reprochaient à F-Zero X son rock et auraient préféré de la techno, comme quoi, l’objectivité laisse parfois à désirer…
Assez déroutante au début. Ceux qui auront beaucoup joué à F-Zero X auront du mal avec les coups spéciaux. Étant donné que les boutons L et R sont devenus analogiques, il paraissait probablement difficile de faire les R + 2×L par exemple. Du coup, Amusement Vision a décidé de placer l’attaque tournoyante sur Z et l’attaque latérale sur X. C’est probablement une bonne décision. Avec le temps, on change nos habitudes, et tout marche au poil.
Rien d’autre n’a changé dans la configuration de la manette, tout tombe bien sous la main.
Si vous voulez terminer le jeu à 100 %, la durée de vie est ahurissante. C’est tellement difficile qu’il vous faudra beaucoup de temps pour réaliser cet exploit. Si vous ne voulez pas vous encombrer des quêtes spéciales, et juste vous amuser, le jeu propose différents modes qui vous tiendront en haleine très longtemps et un mode multijoueurs, qui, si vous avez des amis, vous promet de longues courses lancées à des vitesses vertigineuses !
Je suis très fier de toujours avoir supporté cette licence, malgré ceux qui crachaient dessus et qui se rendent à présent compte qu’il s’agit probablement du meilleur jeu du cube, dixit SaMuS. Bien sûr, tout le monde n’a pas l’air d’apprécier ce jeu… Si vous avez un ego surdimensionné, si vous n’aimez pas être tenu en échec, si vous n’aimez pas les sensations fortes, si Mario Kart est déjà trop rapide pour vous, ou si vous n’aimez que les jeux aussi intéressants qu’un jeu PS2, alors F-Zero GX n’est pas pour vous.
Dans tous les autres cas, cette perle rare est faite pour vous, achetez le les yeux fermés, gardez les ouverts lorsque vous jouez, et vous ne pourrez plus fermer l’œil.
Par Cyrare
Le 16 septembre 2003 | Catégories : Analyses
NDFR V7 : Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.Voir les articles de Cyrare
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