Un train en retard ne rend pas le service rendu.
- KirbyX, dont la routourne a visiblement tourné
Dojodirect
Des jeux de merde joués par des connards en direct !
F-Zero X (N64)
Analyse de F-Zero X
F-Zero GX est sorti sur Nintendo GameCube, et c’est l’occasion pour moi de revenir sur l’un des jeux de courses futuristes les plus controversés au monde, j’ai nommé F-Zero X sur Nintendo 64. Après un passage remarqué sur Super Nintendo, ce nouvel opus se devait d’arriver à un niveau de qualité au moins équivalent que son ancêtre, fondateur de cette série culte et profitant ainsi de l’étonnement général.
C’est seulement en Avril 2003 que j’ai pu pour la première fois m’adonner à F-Zero X, alors que j’en avais beaucoup entendu parlé, et le déclic fut immédiat : ce jeu-là est une bombe de sensations extrêmes, que chaque fanatique de courses futuristes se doit d’essayer au moins une fois dans sa vie de joueur.
La recette gagnante de F-Zero premier du nom reste inchangée et l’on retrouve avec nostalgie les grands principes qui avaient construit le succès de ce dernier : vitesse vertigineuse (cardiaques s’abstenir), ambiance comics américains déjantée, saupoudrée d’une touche de mangas japonais, époque futuriste et une bonne dose de pur plaisir ! Nintendo conserve également les personnages emblématiques du jeu et préserve leur charme si particulier. On pourra ainsi diriger le célèbre Captain Falcon, son grand rival Samuraï Goroh mais aussi des nouveaux comme Zoda, Black Shadow, Silver Neelsen, Pico et bien d’autres protagonistes aussi insolites les uns que les autres.
Le style de jeu autrefois inventé par F-Zero ne change pas, ou très peu : on garde effectivement le système des turbos et de l’énergie, mais quelques minimes différences viennent s’interposer. Par exemple, le nombre de boosts n’est plus limité et la possibilité de tournoyer s’offre à vous. On pourrait certes accuser le manque flagrant d’originalité mais Nintendo a pensé à nous en créant des modes de jeu novateurs et plaisants, qui varient énormément le gameplay.
Maintenant, ces nouveaux éléments ne permettent pas de faire un bon jeu à part entière, et je vous propose de lire en détail les qualités et les défauts que présente le jeu.
Dès l’allumage de la console, un imposant N s’affiche à l’écran, surplombé par les écrits blancs Nintendo 64. Une musique rock retentit et un très beau fond d’écran représentant tous les personnages apparaît, brillamment dessiné et finement détaillé. Le menu se présente comme suit, de gauche à droite :
– Grand Prix Race, qui constitue le mode principal où l’on affronte l’ordinateur dans de nombreuses courses à travers 5 coupes.
– Time Attack, le mode qui vous permet d’établir des scores de temps dans toutes les courses.
– Death Race, un mode de jeu très défoulant où l’on doit détruire 29 concurrents dans un circuit unique le plus rapidement possible.
– Versus Mode, permettant de combattre jusqu’à quatre joueurs humains.
Puis, plus bas, se situent deux autres modes : le Practice, un entraînement pour apprendre les touches ou se perfectionner, et les Options.
La musique rock qui accompagne l’ensemble instaure l’ambiance F-Zero X avec rapidité. Nintendo a soigné son menu, qui donne une très bonne première impression du jeu.
C’est de là qui viennent la plupart des critiques péjoratives. En effet, F-Zero X ne représente sûrement pas le summum de la qualité graphique dans les jeux de courses futuristes, en arborant des pistes grossièrement modélisées et un clipping trop présent. De plus, les courses, malgré leur nombre conséquent, ne proposent pas de réels changements ornementaux et se ressemblent pour la plupart, à cause entre autre de leur manque cruel de détails et même de décors. Mais ces dernières ont gagné, grâce aux capacités de la 3ème Dimension, des reliefs différents, comme des tubes ou des collines ; elles acquièrent ainsi une grande crédibilité. On retrouve également des références à F-Zero, comme les petits points verts qui nous protègent d’une chute ou les ralentisseurs qu’il vaut mieux éviter, non sans rappeler une certaine nostalgie.
F-Zero X profite aussi énormément de la loi de la gravité, pour apporter plus de réalisme et pour renforcer l’immersion. Cette addition permet aussi d’incorporer plus de possibilités dans le pilotage et de rompre la monotonie dans laquelle les courses pourraient s’enfermer.
Le jeu offre des apparences de vaisseaux très travaillées : les véhicules ont gardé leur allure bestiale, qui forme un paradoxe intéressant avec le monde futuriste. On peut même observer sur leur carrosserie des reflets très réalistes !
Chaque personnage possède un style particulièrement intéressant et très extravagant, dans un style Comics très marqué, ce qui fait tout leur charme. On remarque qu’ils gardent des traces de la culture japonaise, en faisant ressortir leur apparence manga dans des attitudes dignes des Bioman.
La fluidité, élément technique le plus important dans ce genre de jeux, reste en permanence parfaite et
promet des heures de folie à une vitesse ahurissante ! Que ce soit en solo ou en multi joueurs, jamais aucun problème ne viendra souiller votre ascension vers la vitesse !
Les effets visuels, peu présents dans le jeu, apparaissent de bonne facture, sans pour autant être « tape à l’œil ».
L’ambiance musicale si particulière, si explosive, de F-Zero continue de guider chaque circuit de ce nouvel opus avec son fameux rock électrique. Si on ne trouve que quelques thèmes vraiment marquants, le jeu dispose d’un panel conséquent de morceaux, tous parfaitement adaptés à l’univers propre à la série. On retiendra les versions sublimes de Mute City et de Big Blue comme les mélodies vedettes du jeu, d’ailleurs reprises dans Super Smah Brothers Melee.
Les bruitages et la voix, qui annonce entre autres « Super Boost Poweeer », apportent énormément à l’atmosphère délirante et décalée du titre, et offre une qualité conforme à la normale. Les bruits administrés à chaque moteur sont semblables, et on a plus l’impression d’avoir à faire à des tondeuses à gazon qu’à de vrais véhicules propulsés à 1000 Km/h !
La maniabilité utilise avec brio chaque touche de la manette en restant néanmoins très facile d’utilisation et accessible à tous. Même à très grande vitesse, vous dirigerez votre vaisseau avec une aisance digne d’éloges, mais bien sûr, il faut quand même avoir un certain doigté.
A la différence de Wipeout, aucun vaisseau n’est équipé d’armes : les deux seules façons pour détruire vos adversaires sont de tournoyer ou de pousser son ennemi, jusqu’à ce qu’il explose complètement, ce qui prend énormément de temps.
L’utilisation des boosts, qui se trouvent maintenant en nombre indéterminé, altère votre niveau d’énergie : vous devez donc surveillez attentivement l’état de votre vaisseau et utiliser savamment les turbos pour ne pas terminer en explosion.
La Death Race apporte de la fraîcheur à l’ensemble, en proposant un défi inédit : vous devez détruire tous vos concurrents en allant le plus rapidement possible ! C’est fun et défoulant, rien de tel pour décompresser après une dure journée de labeur !
Pour les parties endiablées à plusieurs, à noter le mode Versus qui permet de s’affronter jusqu’à quatre participants dans les courses que l’on souhaite. Amusement garanti !
En comptant le nombre de courses disponibles et les vaisseaux dirigeables, vous en aurez pour un nombre énorme d’heures de jeu, qui restent toujours aussi intenses et attirantes, même après avoir beaucoup joué. Ajoutez à cela le mode multi joueurs jouissif et F-Zero X devient sans conteste le jeu de course futuriste le plus long au monde et le plus hypnotique.
On relèvera également quatre niveaux de difficulté : on part de très facile pour atteindre extrêmement difficile. Ce dernier palier nécessitera une conduite irréprochable.
F-Zero X, malgré un aspect graphique moyen, se démarque par une ambiance délirante et décalée, maniant avec génie comics américains et mangas japonais, où s’illustrent des personnages aussi charismatiques qu’insolites. Le tout se voit imprégné de l’expérience formidable des équipes internes de la Firme Nippone. Ajoutez à cela des sensations fortes extraordinaires et un brin d’originalité, et ce titre devient un incontournable du genre.
+ La fluidité exempte de tout défauts
+ L’originalité, la Death Race
+ L’ambiance déjantée
+ Le nombre impressionnant de courses, de vaisseaux, de personnages, de coupes
+ Les musiques rock’n’roll
+ Le menu soigné
+ Les sensations fortes, le plaisir
+ La durée de vie gigantesque
+ La difficulté progressivement élevée
+ Le mode multi joueurs
– La modélisation grossière des circuits
– La variété quasiment absente
– Les bruitages
Par Pharaoh
Le 17 novembre 2003 | Catégories : Analyses
A voir également
Les trucs qu'on a rédigés avec nos petits doigts potelés
Dojodirect
Des jeux de merde joués par des connards en direct !