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Fifa 99 (N64)
Analyse de Fifa 99
Un concurrent au mythique ISS’98 ? Années après années, Electronic Arts nous ressort sa version millésimée de tous ses jeux de sports. Moi, je trouve que c’est de l’arnaque pure et dure, et je ne suis certainement pas le seul, car, il faut bien le dire, dans les FIFA, les Madden, et autres NHL, la seule modification, mis à part graphique, au fil des ans a été le changement de date. Que celui soutenant le contraire se lève… Personne ? Alors c’est parti pour un test pas piqué des vers !
Le seul point positif du soft (et encore…) Les terrains, nombreux et tous différents, sont modélisés d’une fort belle manière, et "texturés comme en vrai", avec une vraie pelouse, et des filets, ma foi, fort bien réalisés (c’est pas grand chose, mais ça fait toujours plaisir…). Malheureusement, les joueurs sont nettement moins gâtés. Contrairement au grand ISS’98, où un simple coup d’œil permet de repérer un joueur même sans son nom original (faute de licence), dans FIFA 99, il est impossible, je répète, IMPOSSIBLE, de reconnaître "à vue" les joueurs… Seule la licence sauve un peu la face… Tiens, les faces… On dirait que les joueurs viennent de se bastonner, résultat, ils ne ressemblent à rien d’humain… Ah, si, à des singes, peut être… Mais bon, il est vrai que dans le feu de l’action, cette mouture de FIFA est très agréable à regarder, et le look général du soft est des plus réaliste.
C’est d’ailleurs grâce à l’animation des joueurs, fantastique, que FIFA épate le plus. Car si on peut dire grand mal du fun procuré ici, la motion capture n’est pas la cause de ce continuel embêtement. Vos joueurs savent tout faire ou presque. Passements de jambe, dribbles, coup du pigeon, roulette, j’en passe et des plus fous… Tous les coups bien connus des fanas de Foot se trouvent dans FIFA. Et puis, contrairement aux versions 98 et "coupe du monde", le frame rate est plus que convenable, même si la fluidité n’est pas encore totale. Les tirs ont la patate, et les passes sont assez vives pour ne pas être interceptées à tout bout de champs.
Autre chose de phénoménal, les différentes mimiques des joueurs, lorsqu’ils font du chiqué, ou lors des protestations contre l’arbitre (culte). C’est vraiment excellent, et pour l’ambiance, je ne vous raconte pas ! Enfin bref, grâce à l’animation, on croît voir un véritable stade s’animer. Du grand, très grand art. Les développeurs ont bossés dur sur ce point, cela ce voit… Ah, si seulement la jouabilité était pareillement excellente !
Si la musique d’intro’, tirée du dernière album des Fat Boy Slim, est assez prenante, et plutôt excellente, elle ne parvient pas à faire oublier celle de la version 98 : le fameux Song 2, de Blur, qui est, pour les connaisseurs, l’un des meilleurs groupes de pop rock moderne (le meilleur de tous les temps restant les Beatles, bien entendu !). Mais bon, c’est vrai que la musique entendue durant les pages de menus n’est pas ce qu’il y a de plus important, voyons donc le reste…
Les bruitages sont d’un bon niveau, et chaque action sur le terrain est accompagnée des cris, toniques, du public. Les joueurs eux aussi poussent des cris, mais dans le feu de l’action, on n’y fait pas trop attention. En fait, ce ne sont, comme d’habitude, que des "ouch !" et des "chuuu…", des bruitages de football, quoi ! Mais le plus gros atout de la bande son, c’est bien entendu le speaker (désespérément anglais, d’ailleurs…). Il est plutôt sympathique à entendre, et certaines de ses répliques sont plutôt marrantes. Si il n’est pas aussi hallucinant que celui d’ISS 64, il est assez pêchu pour ne pas ennuyer le joueur.
Imaginez un monde où tous les jours seraient les mêmes, où chaque année serait semblable à la précédente. C’est un peu ça, FIFA. En fait, le jeu n’évolue qu’en terme graphique, mais le fond, le gameplay, le plus important, ne change jamais… Bon, si ça avait été jouable, et bien fun dès le début, passe encore, mas là, c’est poussif et vraiment pas précis. On a du mal à viser le but, oui, c’est vrai. Pire, il est quasi-impossible de marquer en mode le plus difficile. Du foutage de gueule, je ne vous dit que ça ! Réaliser une belle action, ou même une action commune, est un vrai calvaire, alors que dans ISS 98, on agence sa partie d’une façon des plus pratique, et on peut faire ce que l’on veut…
Enfin bref, tout ça pour dire que les seuls changement se trouvent dans la licence. Ah ça, à défaut d’être jouable, il est plus que complet le bougre ! Les modes de jeu sont vraiment nombreux (ligue des champions, coupe du monde, création de joueur, de championnat…), et les vrais noms des joueurs sont un atout important, pour les pigeons acheteurs (type possesseurs de playstation). Un vrai fan de ce genre de simulation ne s’intéresse qu’au gameplay. FIFA a omit le plus important, et nous noie sous des artifices racoleurs, relevant du pur marketing (type Sony).
Un beau gâchis, c’est ce qu’on peut dire de la meilleure franchise d’electronic arts. Les FIFA se suivent et se ressemblent, et ça, c’est inacceptable, ne serait ce que pour le respect du fan qui va débourser 400 balles pour un jeu qui au final est le même que la mouture de l’année passée. Ce jeu avait tout pour rester gravé dans nos mémoires de joueurs de foot virtuels : graphismes agréables, licence prestigieuse, animation d’anthologie, ambiance sonore démentielle… Au final, il ne lui manque… Qu’une âme…
Par Axel_Lebrun
Le 8 janvier 1999 | Catégories : Analyses
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