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Hybrid Heaven (N64)
Analyse de Hybrid Heaven
Raffolant des jeux RPG, je m’étais virtuellement lancé sur la dernière copie de Hybrid Heaven disponible au club vidéo lorsque le temps me le permit. Pour avoir lu de nombreuses histoires à son sujet sur quelques-uns de nos sites soeurs et d’avoir moi-même fait quelques aperçus sur le sujet, je savais à peu près à quoi m’attendre. Je doutais quand même du système de combat semi-rpg qui se pavane au bout de notre nez au dos de la boîte du jeu. Tout bonnement, je rentrais en défonçant la porte avec un bulldozer afin d’être certain que la serrure verrouillée ne serait plus un obstacle à mon désir de m’entretenir avec la télévision, ma Nintendo 64, Hybrid Heaven et mon magnétoscope (j’ai besoin de passer par l’intermédiaire TV-magnétoscope puisque ma télévision était et est toujours dépourvue de trous pour les câbles AV).
Une des premières scènes cinématiques que l’on voit en allumant la console, c’est un monstre grimper sur l’expansion de mémoire. Wouhouuuu ! J’en ai profité pour aller jouer dans les options et mettre le curseur vis-à-vis de la haute résolution. J’ai été soulagé de voir que les graphismes ont été rehaussés. Fiou ! Il faut dire que les édifices présentés lors de l’introduction du titre m’avaient un peu effrayés. Ici je fais la dissection de la version améliorée à l’aide de l’ajout de 4MB de mémoire. Si vous n’avez toujours pas cet instrument, vous pourriez toujours aller jeter un coup d’oeil à l’analyse de Geneviève «Bob» Robert qui, elle non plus, n’en a toujours pas.
Premièrement, je commencerai en déclarant qu’ Hybrid Heaven se classerait dans les meilleurs, au niveau du design. Les créatures sont laides, putrides et repoussantes, dans le bon sens du terme. Le personnage principal, Johnny Slater, le garde du corps du Président américain ressemble en tous points au héros modèle japonais. Attention, je ne voulais pas dire à la Dragon Ball Z, mais plutôt aux nombreux jeux matures des compagnies nippones. Diaz, pour sa part ressemble à un des lutteur que j’avais créé à WWF Attitude : habillé en cow-boy, cheveux blonds longs, maquillage d’un joueur de football américain et la peau basanée. Je me demande si Jean-Paul Gauthier n’avait pas, secrètement, participé à l’élaboration vestimentaire de Diaz. Bon ! Peut-être que tout bon jeu RPG a besoin d’un élément disparate (Sprite dans Secret of Mana, Barette dans FF7).
Si le design en général est bien réussi, les textures elles, le sont moins. Quelques fois brillantes par leur complexité, parfois embrouillés, elles offrent une vue inégalée côté graphique. Cela doit être beaucoup plus évident sans l’aide de «l’expansion pack».
L’animation est fluide, toutefois, des ralentissements sont remarqués lorsque plusieurs actions sont exécutées en même temps ce qui peut être une source de désagrément, mais Hybrid Heaven ne souffre pas trop de cette maladie contagieuse chez beaucoup de logiciels de Nintendo 64. L’animation en tant que telle, n’est vraiment pas mauvaise si on laisse les scènes cinématiques en temps réel de côté. Atroce serait le mot decrivant le mieux mon opinion. Je n’ai pas trouvé ces scènes très enrichissantes mis à par qu’elles contribuent au bon déroulement de l’histoire. Je ne suis vraiment pas un fanatique des scènes cinématiques en temps réel et Konami ne me fera pas changer de point de vue avec Hybrid Heaven. Du moins, lors des combats, le tout se déroule sans accrocs et avec une fluidité exemplaire.
Hybrid Heaven est rehaussé d’une musique comparable aux bons jeux de sciences-fiction/horreur disponible en ce moment sur le marché, toutes consoles confondues. La musique nous maintient dans un stress constant et insoutenable (surtout lorsque la caméra ne pointe pas vers la direction où vous le voudriez).
Les effets sonores réussissent très bien eux aussi à vous plonger jusqu’au cou dans l’atmosphère recréée intentionnellement dans Hybrid Heaven. Les pas d’un mutant que vous ne voyez pas s’approchant de vous lentement où ceux de la version T-Rex bleu du deuxième niveau rendent particulièrement nerveux, mais pas de la manière que le son aigue retentissant lorsque vous êtes à cours de coeur dans la franchise The Legend of Zelda.
Ici, je me trouve aux anges ! Pour arrière-plan, nous avons une histoire qui «coule» bien : sans «trous», sans invraisemblance, enfin, comparé à la série Rambo. Nous commençons le jeu en n’ayant aucune espèce d’idée de qui l’ont est, le but de la mission et l’endroit où cela nous mènera. Mais n’est-ce pas la recette d’un bon thriller ?
Le personnage principal se manie sans trop de difficultés. Diaz et Johnny peuvent sauter, tirer, ramper s’agripper, escalader, s’agripper et se mouvoir le long d’une parroie, etc. La caméra ne se positionne malheureusement pas toujours à l’endroit idéal et cela peut être frustrant pour plusieurs, mais encore une fois, ce problème est minime. Cela se complique un tantinet lorsque l’on arrive aux combats Action/RPG (qui soit dit en passant, sont extrêmement bien réussis). En parlant de ces fameux combats, je ne peux faire autrement que de lever mes deux pouces à Konami. Vous trouverez peut-être que les combats sont simples au début, mais plus vous acquerrez de l’expérience, plus vous aurez de choix. Une quinzaine de sorte de coups de pieds, une autre quinzaine de coups de poings, des prises de lutte et des combinaisons (combo) sont au rendez-vous. Le tout est sous forme de menus. Un mètre se remplira lors du combat jusqu’à ce que trois cases soient toutes complètes. De là vous pourrez effectuer une combinaison de trois coups où tous simplement faire plusieurs prises de lutte avec la force maximale. De plus lorsque votre ennemi s’apprête à déferler sur votre pauvre petit vous, vous aurez, pour la majorité trois options afin de diminuer les conséquences d’un tel assaut ou tout simplement éviter le coup. Le mode de combat à deux personnes vous permet de télécharger le personnage que vus utilisez dans le mode à un joueur avec tous l’expérience, les points et les habiletés que vous avez accumulez depuis le début. Ce dernier mode peut vraiment peaufiner vos techniques afin d’être plus efficace en temps réel.
Le jeu est rempli de situations différentes. J’ai particulièrement aimé l’épisode du T-Rex bleu vous ayant pris comme proie. Je me suis finalement senti dans la version légitime du Parc Jurassique. Le tout suivant le cours de l’histoire.
Un jeu que je recommande à tous pour au moins une location (je suis navré pour nos lecteurs français vu l’impossibilité de faire de même) et plusieurs voudront l’acheter. Ce n’est certainement pas moi qui les blâmerais. Konami a mis du temps et de l’argent dans ce titre. Il n’est pas excellent, mais il est opposé diamétralement à la médiocrité.
Par Laurent_LaSalle
Le 22 octobre 1999 | Catégories : Analyses
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