La boucle de gameplay est simple et cool. Vais faire un test COVID pour clarifier cette perte de goût
- mecton qui lance Sonic Frontiers
Dojodirect
Des jeux de merde joués par des connards en direct !
Ikaruga (NGC)
Analyse de Ikaruga
Retour aux sources
Quand Treasure, responsable entre autre de Sin and Punishment sur N64 ou de Radiant Silvergun sur Saturne, a annoncé qu’il adaptait Ikaruga sur GC, ça a été un grand moment de joie pour tous les aficionados des shoots à l’ancienne.
C’est le genre d’annonce qui vous réconcilie un petit peu avec le marché du JV, et on comprend alors qu’il y a encore des développeurs qui savent prendre des risques, et qui ne font pas des jeux uniquement pour le sacro-saint grand public.
Sorti en septembre 2002 sur la regrettée DC, Ikaruga est un shoot-em-up vertical doté d’une difficulté hors du commun, et d’un concept qui ne l’est pas moins…
Yin et Yang
Toute la subtilité d’Ikaruga vient de son principe en noir et blanc, si j’ose dire. En effet, le jeu de Treasure semble adopter de prime abord un système de combat des plus classiques. Votre vaisseau possède un seul tir laser qui n’évolue pas pendant le jeu. Pas de bonus à ramasser, pas de super bombes qui détruisent tout à l’écran, rien.
Votre chasseur n’a que deux pouvoirs en plus de son laser. Le premier réside dans la faculté de changer de couleur (ou de polarité, comme il est dit dans la notice). A l’écran, plus simplement, votre vaisseau passe du blanc au noir. Etrange, me direz-vous… Euh, oui. Bref, sachant que les ennemis sont également à dominante noire ou blanche, le principe d’Ikaruga est simplissime. Si vous êtes touché par des tirs noirs lorsque vous l’êtes également (noir), vous absorbez de l’énergie qui fait augmenter une jauge située sur le côté de l’écran (jauge dont je reparle un peu plus bas et qui constitue le deuxième pouvoir). Par contre, si par malheur votre vaisseau est touché par un tir de la polarité opposée, c’est la mort immédiate. Vos ennemis sont également sensibles à la couleur : deux fois moins de munitions seront nécessaires pour éradiquer un ennemi blanc avec le tir noir, et vice versa comme disent les Inconnus ! ^^
Le deuxième pouvoir est représenté par la jauge qui se remplit lorsque vous absorbez de l’énergie, et qui sert à envoyer une flopée de lasers autoguidés vers vos malheureux ennemis. Bien entendu, plus la jauge est pleine, plus vous enverrez un nombre important de tirs simultanés. Cette arme est la seule dont vous disposerez durant tout le jeu, en dehors de votre laser d’origine. Inutile donc de vous dire qu’il faut savoir l’utiliser avec prudence et au moment opportun.
Ikaruga bénéficie en outre d’un graphisme fort sympathique. Les décors sont très jolis, les ennemis, remarquablement modélisés en 3D, bougent bien, mais ce sont surtout les différents effets visuels qui en mettent plein la vue. Les explosions de boss, les énormes rayons laser de certains ennemis, tout est nickel…
Les musiques ne sont pas en reste, et collent bien à l’ambiance. Les mélodies risquent d’ailleurs de vous trotter un moment dans la tête. Moi, j’adore !
Bienvenue en enfer
De toute façon, on n’a pas trop le temps de mater le paysage ou bien le design des ennemis car Ikaruga, comme tout shoot qui se respecte, est difficile. Très difficile. Depuis toujours, la plupart des jeux du genre ne comportent que 5 ou 6 niveaux, souvent très courts. Pour pallier à cela, les concepteurs d’Ikaruga ont décidé de les rendre très ardus. Ca blaste de tous les côtés, il faut sans cesse changer la polarité de son vaisseau et se faufiler entre une myriade d’obstacles et de laser. En plus, au premier contact avec une balle de la couleur opposée, c’est la destruction immédiate. Touristes s’abstenir…
Treasure a également blindé son jeu d’une flopée d’options et d’extras à débloquer. Il y a trois niveaux de difficulté, et si le niveau "Facile" se termine en quelques heures, c’est une autre histoire pour les deux autres. Il y a également un mode d’entraînement, qui permet de réviser un niveau en particulier, sous réserve de l’avoir déjà atteint et terminé avec un seul crédit. On peut même pratiquer les niveaux à vitesse réduite pour mieux appréhender toutes les subtilités du jeu. Il existe aussi un mode Challenge qui permet d’enregistrer ses scores sur le Net et de se comparer aux meilleurs mondiaux. Déprimant…^^
Bref, pas mal de bonus sont à débloquer soit en finissant le jeu dans les différents niveaux de difficulté, soit après un certain nombre d’heures effectives de jeu. Autre originalité, les "Bonus Chains", qui permettent d’exploser les scores en détruisant trois ennemis de la même couleur à la suite, une succession de "Bonus Chains" garantissant des scores étonnants.
Notons également que l’on peut jouer à Ikaruga à deux en mode coopératif, les deux chasseurs se trouvant sur le même écran. Extrêmement sympathique pour les soirées entre potes. A signaler pour finir, le fait que l’on puisse jouer en scrolling vertical ou horizontal. Dommage simplement que le mode vertical ne soit pas disponible en plein écran comme l’horizontal.
Heu, ben pas là non… Des extraits du jeu constituent la présentation.
Rien à redire. C’est propre, net et sans bavures.
Superbes musiques, collant parfaitement à l’ambiance de ce genre de jeu.
Parfaite. On peut utiliser la croix ou le stick pour diriger son vaisseau, et configurer le pad comme bon nous semble. Le vaisseau répond au doigt et à l’œil, et les tests de collision sont nickels. A noter que seul le corps de votre vaisseau est vulnérable, les ailes étant "transparentes", d’où l’impression parfois de passer à travers les obstacles.
Courte si l’on termine le jeu en "Facile" et que l’on en reste là. Nettement plus importante, si l’on s’acharne sur les modes "Moyen" et "Difficile" et que l’on veut débloquer tous les bonus.
On ne peut que remercier Treasure d’avoir osé sortir cet ovni sur GC alors que, commercialement parlant, le principe même du jeu le vouait à des ventes confidentielles. Loin de la majorité des jeux actuels, où l’on est plus souvent spectateur qu’acteur, Ikaruga demande une concentration sans faille et des réflexes fulgurants. Décourageant pour certains joueurs de par sa grande difficulté, Ikaruga est un pur moment de bonheur pour ceux qui ont connu et apprécié les grandes heures "shoot-em-upesques" (Copyright Gil74) à l’époque des consoles NEC, SNK ou des salles d’arcade. Pour ceux qui ne connaissent pas ce genre tombé en désuétude, faites l’effort de vous y essayer. Vous découvrirez un excellent jeu, issu d’une époque désormais révolue où un jeu au principe tout simple pouvait prétendre à un carton, et ce sans licence, sans images de synthèse, et sans marketing abusif. Encore une fois, merci, mille mercis à Treasure.
+ Beau.
+ Intense.
+ Difficile.
+ Original dans son concept.
+ Le jeu à deux en coopération.
– Pas de plein écran en mode vertical.
– Court, mais c’est le type de jeu qui veut ça.
Par Gil74
Le 22 avril 2004 | Catégories : Analyses
A voir également
Les trucs qu'on a rédigés avec nos petits doigts potelés
Dojodirect
Des jeux de merde joués par des connards en direct !