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Le Monde Ne Suffit Pas (N64)
Analyse de Le Monde Ne Suffit Pas
Souvenez-vous à la fin de Goldeneye, alors que James embrassait langoureusement Nathalia, un petit message vous disait : "James Bond reviendra." Bon, OK, le même message apparaît à la fin de tous les films du célèbre agent secret. Tout cela était-il fait pour respecter l’ambiance cinématographique ou alors s’agissait-il d’un «teaser » ? J’ai la réponse, le nouveau James Bond est arrivé sur N64 !
Soit, ce n’est plus RARE qui est au commande mais EUROCOM et à mon avis, il y a là quelques transfuges tant le résultat est probant. Je m’explique, même moteur, même maniabilité, même degrés de difficulté et même genre de mission.
Donc, vous allez devoir en découdre avec la racaille communiste qui veut une fois de plus mettre le libéralisme mondial à rude épreuve. Ce doom-like vous proposera d’incarner James Bond avec pour toile de fond la trame du dernier film : Le Monde Ne Suffit Pas (TWINE en VO). Vous allez donc devoir remplir un certain nombre de missions à la difficulté et aux objectifs variés. L’arsenal mis a votre disposition est plutôt sympathique et toutes les armes présentes sont bien réelles. Le véritable changement vient du nombre de gadgets dont vous disposez: montre, stylo, lunette… Tous ces objets insignifiants deviennent, entre les mains de James, des armes de guerre redoutables.
Bénéficiant du RAM-pack, TWINE offre des graphismes de toute beauté. Rien n’est flou et aucun clipping n’est perceptible. L’affichage général est vraiment bluffant, les décors sont vastes et variés et tous les protagonistes se déplacent aisément et ce sans aucun ralentissement. La modélisation de ces derniers est parfaite, leurs mouvements sont amples et bien détaillés. Les armes sont, elles aussi, très bien rendues et offrent un véritable feu d’artifice a chaque pression sur la gâchette.
Revenons aux décors. En plus de leurs variétés, ces derniers sont immenses et se passent pour la plupart en extérieur (forêt, ville…). Dans ces cas-là, le rendu est vraiment terrible car l’impression d’immensité est à son paroxysme, cela nous change des first-person shooters où la claustrophobie l’emporte sur l’exploration…
Le point fort vient de l’utilisation du RAM-pack, ce dernier n’est pas obligatoire, car aucun ralentissement ne se fait sentir même lorsqu’une tribu d’ennemi débarque. Ceci est assez rare pour être signalé…
Le jeu est entrecoupé de cinématiques de toute beauté. Vous avez droit à des intros et des conclusions de missions mais la nouveauté vient du fait qu’il y a même des cinématiques durant les missions.
L’ambiance sonore est parfaite, mais où est passé le véritable thème de James Bond? Il a été surplanté par le remix de Moby. Quoi qu’il en soit vous devez commencer à me connaître et à savoir que je vire toujours la musique des jeux, dès que cela est possible…
Les détonations des armes sont variées et crédibles et les ennemis parlent à la manière de Perfect Dark. En bref c’est du tout bon.
Elle est similaire aux productions de RARE dans ce domaine. Donc la prise en main est aisée pour qui a fait ses classes sur Goldeneye ou Perfect Dark. Au niveau de la difficulté, c’est la même chose (agent, secret, 007). Les objectifs s’accroissent selon le niveau choisi. La vraie nouveauté vient du fait que pas mal d’objectifs s’ajoutent en cours de mission, car la plupart du temps vous recevez des infos en cours de mission.
L’I.A des ennemis n’est pas terrifiante et en général, ils campent sur leur position au lieu de vous prendre en chasse. En fait, le jeu devient vraiment intéressant en mode 007. Il faut bien sur finir les missions en un temps donné pour gagner quelques cheats qui agrémenteront le mode multi-joueurs.
Ce dernier est d’ailleurs bourrin a souhait, les arènes sont toutes petites et les affrontements ressemblent plus à des duels qu’à une chasse à l’homme. Dans ce mode, toutes les armes sont disponibles et elles sont classées par genre (power, automatic…). Il existe aussi des scénarios du style «king of the hill », «survivor »…
Pour agrémenter le tout, vous avez même droit à des "bots", qui sont entièrement paramétrables, seul petit point noir vous ne pouvez pas les intégrer dans votre équipe.
TWINE est le digne successeur de Goldeneye. Long, dur, intéressant et jouable il se situe à l’opposé du titre homonyme sur PSX. La N64 devient réellement la seule console à proposer pour autant de first-person shooter de qualité.
À noter que pour la version US la cartouche est bleue.
Par Waru
Le 20 novembre 2000 | Catégories : Analyses
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