La, la, la, la, la le sexe qui chante !
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MadWorld (Wii)
Analyse de MadWorld
Son nom est sur toutes les lèvres, dans tous les blogs, sur tous les sites de la planète Nintendo, MadWorld. Fustigé par certains pour sa violence, toujours interdit de vente au Japon et en Allemagne, le jeu excite forcément la curiosité et donne fatalement envie…
La première chose qui frappe avec ce jeu, c’est la collection de références tout bonnement hallucinante qu’il est capable de se payer, et sans verser un kopek de royalties qui plus est. De HellBoy à The Punisher en passant par Ash d’Evil Dead pour le look du héros, de Sin City (évident) à Mad Max en passant par New York 1997 pour l’ambiance, et bien d’autres encore comme vous pouvez le lire un peu partout, MadWorld ne fait déjà pas dans la dentelle à ce niveau-là.
En plus, toutes ces références sont très orientées comics et cinéma américain à mille lieux de toute japoniaiserie, quelle qu’elle soit, ce qui est tout de même assez étonnant pour des nippons. Les fans de comics seront probablement aux anges. Je n’ai que peu de penchants pour les mangas et animés, je ne vais donc pas me plaindre du tout : j’ai l’impression de retrouver dans MadWorld un univers familier et le scénario, qui est finalement un grand classique du genre, a complètement confirmé cette impression.
Je tiens d’ailleurs à préciser que l’ensemble du jeu n’est pas du tout en noir et blanc comme on peut le lire partout, mais plutôt en gris et noir, un gris façon vieux papier chiffonné, comme un journal resté trop longtemps au petit coin. Le contraste n’est donc pas si élevé que cela et heureusement, parce que la patte artistique a beau être là, les graphismes sont tout de même relativement ophtalmophages et il faudra souvent limiter ses parties dans le temps. Le jeu est de toutes manières conçu pour être parcouru en courte séquence.
L’ultra-violence, partie intégrante des comics "sérieux" et dénoncée par pas mal de monde au sujet de MadWorld, n’est pas si extrême et radicale que cela. Oui, on décapite et on tronçonne à tout va… Oui, on envoie valdinguer des colonnes d’ennemis sur des pics acérés… Mais, ces ordes de victimes n’ont absolument rien d’humain : pas de visage (tous sont masqués), la même morphologie pour tous, bêtes comme leurs pieds… Ceux que l’on massacre sont complètement déshumanisés et finalement, les ennemis sont de vulgaires punching-balls à l’apparence humanoïde et, sans le rouge sang si singulièrement marqué par rapport au terne des décors, personne n’en aurait fait un tel scandale. La musique funk, soul et R&B finit de complètement désamorcer cette violence en donnant un côté presque festif : gore, mais pas glauque, ce pourrait être la devise du jeu.
MadWorld ne serait-il donc qu’un beat’em all bourrin avec une ambiance déjantée ? Oui et non. Contrairement à beaucoup de jeux de ce genre, ce dernier "oblige" le joueur à se servir de son imagination. Un tonneau, une barre de fer, deux punks : comment ces différents éléments peuvent interagir ensemble ? Au joueur d’essayer de faire la combinaison la plus originale et la plus gore pour faire grimper le score.
Avec un principe de fonctionnement pareil, il n’y a pas vraiment de stratégie à appliquer pour franchir un niveau : on fait monter le score, en essayant de ne pas se faire retourner, mais sans vraiment réfléchir à la finalité du niveau. Cela rend le jeu assez répétitif et finalement, cela forcera le joueur à privilégier des séances de jeu courtes (pas plus de deux niveaux), histoire de se défouler un bon coup de temps en temps…
Techniquement et artistiquement, le jeu fait le boulot : une patte graphique inédite et surprenante, des décors très lisibles même avec le manque de couleurs et une bande-son qui déchire tout. On pourra regretter les quelques (très) rares plantages du jeu et l’absence de mode 60Hz… Maintenant le côté original/défouloir/bac à sable à torture ne doit pas faire oublier que la construction même de la jouabilité fait que l’on appréciera MadWorld qu’à petite dose, même si l’on prend un pied monstrueux à chaque fois !
Par Mortal
Le 6 avril 2009 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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