Je m'attendais à ce que ça marche du 1er coup
- Mortal, en train de bricoler la console de mixage
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Mario Kart DS (NDS)
Analyse de Mario Kart DS
Après une bonne partie de Tennis, quelques swings et un ou deux pas de danse, Mario et tous ses amis (et ennemis) se sont finalement décidés à reprendre le volant, pour notre plus grand bonheur. Doit-on déclarer tout de suite un vainqueur dans la course au meilleur Mario Kart ? Au meilleur jeu de course ? Au meilleur jeu de tous les temps ?
Sur le principe, rien n’a vraiment changé : vous prenez huit acharnés du volant, vous les lâchez dans des courses loufoques avec des items de bonus et de malus, vous mettez un couvercle, vous laissez bouillir et vous obtenez comme toujours un très bon jeu. Mais cela reste un jeu quelconque finalement, si vous ne rajoutez pas cette petite touche de piment, ce petit rien qui relance tout l’intérêt de la chose et qui permet de faire de Mario Kart, et particulièrement de cette mouture DS, un excellent jeu.
Pour commencer les développeurs ont rajouté une finesse stratégique particulièrement vicelarde : le kart que vous choisirez aura les caractéristiques habituelles (vitesse, accélération, maniabilité, poids) mais également une caractéristique supplémentaire objet. Par le simple fait qu’on gagne plus souvent une course grâce aux bonus que grâce à une bonne vitesse de pointe, cette nouvelle caractéristique va prendre une importance primordiale dans le déroulement de tout le jeu, que ce soit seul ou en multi. Quoi de plus rageant que de tomber toujours sur une carapace verte ou une banane alors qu’on est dernier de la course ? Voilà tout le calvaire des joueurs qui auront choisi un kart mauvais voire moyen en « objet ». Pour les autres, carapaces rouges et triple banane à gogo ! D’ailleurs, du point de vue stratégique, il est regrettable que le co-pilote ait disparu puisqu’il apportait un aspect tactique indéniable aux choix des personnages (tant du point de vue des bonus exclusifs que du choix des karts).
Pour finir, la cerise sur le gâteau, la chose que nous attendions tous depuis des années, la possibilité de jouer en ligne à Mario Kart est enfin présente. Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas encore eu la chance de tenter l’expérience online de Nintendo, sachez que sa simplicité et son efficacité vont réellement vous épater. Bien sûr, on pourrait protester contre le fait que seuls 20 des 32 circuits du jeu soient présents dans le Nintendo Wi-Fi Connection, que certaines options (comme faire traîner des carapaces derrière soi) soient absentes, qu’on ne puisse concourir qu’à 4 simultanément ou encore qu’il n’y ait pas de mode Battle mais bon dieu quel pied ! Quoiqu’on puisse en dire, pouvoir jouer contre des adversaires humains à n’importe quel moment, c’est tout ce qui manquait à Mario Kart pour devenir véritablement culte !
Des menus clairs et efficaces, intégralement pilotables au doigt. L’interface générale de course gagne beaucoup en clarté avec le double écran : les indications comme la carte, la position des autres pilotes, leurs objets, etc… sont disponibles sur l’écran du bas, laissant ainsi l’écran du haut vierge de toute indication, améliorant ainsi la lisibilité. Certes, il faut prendre le coup de main, si l’on peut dire, pour jeter un coup d’œil sur l’écran bas sans se vautrer lamentablement dans le décor, mais le confort, une fois habitué, vaut vraiment l’effort !
Le style graphique des nouveaux circuits et des circuits rétro GCN est très proche de ce qu’on avait pu voir dans Double Dash !! On retrouve ainsi quelques « classiques » comme le « Stade Wario », ressemblant vaguement au « Stade Waluigi », ou encore « Désert du Soleil », assez similaire à « Désert Sec Sec ». On va également piocher, comme dans Double Dash !! du reste, dans des jeux plus ou moins récents de Nintendo : « Horloge Tic-Tac », inspiré du niveau éponyme de Super Mario 64 ou « Quartier Delphino » issu de Super Mario Sunshine, ainsi que quelques autres… Et bien entendu, on retrouve aussi de nouvelles ambiances, complètement inédites dans la série (« Alpes DK », « Flipper Waluigi », etc…). Bref, du côté du championnat Nitro, pas de souci.
Comme on fait du neuf avec du vieux, on retrouve des thèmes classiques dans les courses classiques et des thèmes un peu plus récents dans les nouvelles courses. Sans pour autant passer inaperçu, il n’y a rien de bien extraordinaire de ce côté-là : le style de la musique correspond toujours plus ou moins au décor, que ce soit au niveau des sonorités et des instruments que du rythme. Les bruitages quant à eux sont franchement bien foutus, du schfloutch de Bloups quand elle éclabousse l’écran au cri de guerre de Waluigi, tout est vraiment au poil !
A noter que l’option Surround de la NDS commence vraiment à montrer tout son intérêt ici, donnant une profondeur de son assez ahurissante à haut volume.
J’ai un peu envie de dire, on prends les mêmes et on recommence, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Pour commencer et à cause de la présence des courses « Rétro », le mini-saut a été remis au goût du jour dans cette mouture DS. Ainsi une seule touche permet d’effectuer un mini-saut puis de déraper. Accessoirement, cela peut aussi servir à éviter des pièges lâchés sur la route ou à prendre des raccourcis mais étrangement cette dernière possibilité n’est pas vraiment exploitée dans les nouveaux circuits. Seuls les anciens profitent vraiment de cette option.
Et le deuxième écran alors ? Tous les circuits sont maintenant dotés de deux niveaux de zoom différents sur la carte. L’un permet de voir le tracé général du circuit, l’autre de voir exactement tout ce qui se passe autour de vous y compris les items, pièges et positions de vos adversaires ! Cet ajout sert de véritable rétroviseur et change complètement la manière de jouer : figurez-vous qu’à tout moment, vous pouvez connaître la position exacte d’un adversaire derrière vous ainsi que ses items !
Pour le reste, on ne sort pas tellement des sentiers battus : c’est généralement la physionomie de la course et le kart que vous aurez choisi qui va vraiment déterminer votre manière de jouer. Le fait d’avoir un kart plus ou moins bon en objet va de temps en temps changer pas mal la donne, mais une fois que vous connaîtrez bien les courses, ce paramètre prendra un peu moins d’importance. Seul le mode online peut forcer à changer quelques habitudes, notamment parce qu’on ne peut pas faire « traîner » des items derrière soi (et donc on ne peut pas se protéger des carapaces).
A noter pour finir, l’anecdotique présence d’un mode Mission (où il faudra accomplir divers objectifs sur des parcours un peu trafiqués mais aussi combattre des boss), qui, s’il n’apporte pas grand-chose au jeu, a au moins le mérite d’être présent et de nous changer un peu des coupes. C’est original et ça aurait peut-être mérité d’être un peu étoffé.
J’aurais bien tenté une blague vaseuse, mais je crois que tout le monde s’y attend… Ah ? On me fait signe que je peux la faire en fait… Bon allez, VROUUUUM VROUUUUM !
Avec quatre niveaux de difficulté pour les coupes (même si le 50cc est toujours aussi risible), 8 coupes au total, 7 packs de 8 missions chacune plus un boss, un mode battle (enfin jouable seul), un mode multi joueur de folie et un mode online, il vous faudra un petit moment pour en faire le tour !
Et là, je ne parle même pas de l’excellent mode Contre la montre où l’on peut débloquer les fantômes des développeurs et même échanger des fantômes avec des amis !
Gargantuesque me paraît être encore faible pour décrire la durée de vie du jeu…
Ce jeu est absolument indispensable à toute ludothèque Nintendo DS qui se respecte. Une maniabilité exemplaire, de nombreux modes de jeux et surtout enfin du jeu en ligne, je ne vois pas ce qu’on pouvait espérer de plus d’un Mario Kart. En plus, avec son arrivée dans un pack, il n’y a vraiment plus aucune excuse pour ne pas sauter dessus !
Par Mortal
Le 22 décembre 2005 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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