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No More Heroes: Desperate Struggle (Wii)
Comment Suda 51 peut-il réaliser une suite ? Il faut comme tout bon blockbuster américain : plus de sang, plus de morts, plus de sabres, bref plus de tout. Le premier jeu jouait déjà pas mal sur la surenchère, autant vous dire tout de suite qu’on atteint là des sommets.
Ça fait plaisir de voir que Grasshopper Manufacture a tenu compte des remarques des joueurs concernant le premier No More Heroes : exit la morne, buguée et ennuyeuse carte et place à un menu simple et efficace, qui permet de couper court aux préliminaires pour aller directement casser de l’assassin.
En plus d’améliorer considérablement l’ergonomie du titre (les balades à moto ont été conservées en de très rares occasions, juste pour le fun…), cela lui donne un aspect rush vers la victoire, une sorte de course effreinée et incontrôlable vers les sommets du classement UAA ! Mais cela rend également l’aventure un peu plus hachée et cela rend les (très) nombreux temps de chargement très visibles au final.
L’autre aspect pénible du jeu, la quête de pognon pour aller se fritter contre les boss, seul intérêt véritable du premier épisode, a également été revu de fond en comble. Il n’est plus nécessaire d’avancer de l’argent pour combattre, on peut directement aller découper du bonhomme pour peu qu’on soit passé par les cinématiques de présentation du prochain combat, ce qui accentue encore plus le sentiment de course à la victoire. L’argent n’est là que pour simplifier la vie du joueur : il permettra de gagner de l’endurance, de la force d’attaque, de meilleurs sabres et des sapes un peu cool pour Travis (complètement accessoires au passage).
Même si la thune n’occupe plus de manière obsédante et continue le joueur, il va quand même falloir que ce dernier se bouge un peu les jambons s’il ne veut pas se retrouver en slip contre les ennemis les mieux classés. Et c’est là que tout le génie de Suda 51 entre en œuvre en nous pondant des mini-jeux sous forme de vieux jeux à l’esthétique et à la jouabilité 8 bits qui sont tous plus délirants et débiles les uns que les autres.
Jouer au cuisto, au dératiseur puis au plombier, tout ça pour récupérer les quelques minables crédits nécessaires à faire monter la santé de Travis, à condition bien sûr de passer l’épreuve, toujours dans un style NES, proposée par le coach sportif gay Ryan… Difficile de présenter cela sans un sourir aux lèvres, d’autant plus que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg psychédélique qu’est No More Heroes 2. Finalement, il n’y a que le dernier mini-jeu, le ramassage de scorpion repompé sur le premier épisode, qui déçoit, justement parce qu’il est en vrai 3D et pas en 2D pixelisée accompagnée de musique Cheap Tunes.
Malheureusement, si la jouabilité a été grandement repensé, la technique a une nouvelle fois été laissée un peu de côté. Le jeu rame, les cinématiques rament, les présentations des boss rament, même les temps de chargement rament ! Tout est à la rue en permanence est c’est par moment à la limite du supportable.
No More Heroes 2 est probablement le seul jeu au monde où vous pouvez caresser langoureusement une chatte, combattre un mécha gigantesque et voir deux ou trois paires de nichons entre les deux, le tout en moins de 5 minutes. Rien que pour cela, il vaut le détour. Par contre, il ne faut pas s’attendre à un miracle : technique et IA des ennemis sont à la rue, les améliorations par rapport au premier ne concernent pratiquement que l’ergonomie. Le délire parodique et sanglant du premier volet reste donc toujours de mise même si les ennemis sont un poil moins charismatiques que dans le premier. Avis aux amateurs !
Par Mortal
Le 8 novembre 2010 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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