C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…
- Mortal dépeignant Holaf, plein de fougue.
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Pokémon Snap (N64)
Analyse de Pokémon Snap
On ne peut pas dire que les concepteurs japonais n’ont pas d’imagination… Ni qu’ils ont peur de dévoiler de nouveaux concepts. C’est le cas de Pokémon Snap, concept bizarroide signé Benimaru Itoh, célèbre designer d’Earthbound. Pokémon Snap évolue autour de la photographie. Le professeur Oak effectue des recherches sur une île éloignée où tous les Pokémon sont à l’état sauvage. Désirant cataloguer les types d’espèces sans attirer les entraîneurs ambitieux, Oak fait appel aux talents de Todd, jeune photographe. Vous enfilez ses bottes, et hop! dans le ZERO-ONE!
Graphiquement, Pokémon Snap n’excelle pas dans tous les domaines. Les Pokémons sont bien modélisés, correspondant à leur équivalence dessinée de la série télévisée. Malheureusement, aucune technique de «soft-skinning» n’a été employée, les joints entre les articulations sont beaucoup trop visibles. L’animation des personnages est spectaculaire. Il y a une touche de «réalisme», voir Meowth danser est un pur délice. Les expressions faciales sont excellentes.
À l’origine, les Pokémons ne sont pas très élaborés, et peu de textures sont employées pour les personnages. Todd manque un peu de finition, et à voir son visage on dirait qu’il fait du strabisme. ;-) Les environnements manquent de courbes et ont définitivement une touche «matériel de première génération». Là où l’on devrait apercevoir un champ de plantes apparaît un bosquet un peu trop polygoniques. Cette «carrure» est répétée tout au long du jeu. Heureusement, HAL se rattrappe avec des textures assez fouillées et moins de répétition. Dans certaines séquences, j’ai cru remarquer un peu de ralentissement.
La page de présentation est un peu trop statique (très 16-bit-esque), après l’excellente séquence d’introduction. Les menus, de leurs côtés, semblent avoir été exécutés à la hâte. Ils ne sont pas complètement hideux mais sont peu uniformes, et le look semble être un peu "générique", avec des textures et des effets de relief abusés.
Nintendo a fait le bon choix pour la version nord-américaine du logiciel en laissant à 4Kids Productions (qui s’occupent des voix dans les dessins animés) de s’occuper des effets sonores relatifs aux «bêbêêtes». Les voix sont claires et facilement reconnaissables (Pika!Pika!). Todd dit un mot de tout le jeu, c’est «Yeah!». Professeur Oak, lui aussi, n’a pas la causette très facile. Seulement quelques compliments durant l’évaluation des photos.
La musique, quant à elle, demeure dans le standard "joyeux en enfantin" de la tradition Nintendo. En fait, elle est tellement simple qu’elle ne fait que complimenter les environnements sans vraiment ajouter. Durant les menus, la musique peut devenir franchement énervante.
Comme je l’indiquais plus tôt, le concept de Pokémon Snap évolue autour de la photographie. Toutes les photos sont prises de l’intérieur d’un véhicule motorisé assez versatile, qui passe des roues aux flotteurs aux roquettes. La vitesse peut sembler un peu trop rapide lors de certains événements, mais habituellement le défilement est assez lent. Heureusement, un accessoire vous permet d’accélérer.
Quelques accessoires sont remis aux joueurs au fur et à mesure qu’il progresse. La nourriture permet d’attirer les plus gênés, et de leur faire exécuter quelques pirouettes. La bombe puante peut donner des réactions plus violentes et découvrir les Pokémon dissimulés. Le dernier gadget, la flute, permet d’obtenir plusieurs réactions plutôt amusantes. Attendez de voir Snorlax danser!
Si la photographie est l’objectif principal, vous aurez aussi à le maîtriser parfaitement. Un Pokémon de dos, se tenant sans bouger ne vous donnera pas beaucoup de score. À vous de les faire danser, se battre ou même évoluer. Heureusement, le degré d’interaction du jeu est très élevé, la plupart des Pokémons réagissant de façon très variée. Malheureusement, le trajet n’est pas vraiment aléatoire et devient rapidement prévisible.
Parce que la notion de mouvement n’est pas exploitée, vous avez un contrôle impressionnant de la caméra. Le stick permet de regarder, Z de viser, ensuite vous photographiez avec A. A et B permettent d’utiliser les gadgets, les C étant des raccourcis pour se retourner rapidement. Dans la tradition de Nintendo, la configuration de contrôle est intuitive. Les menus sont habituellement faciles à utiliser, hormis la sauvegarde et le fait qu’il faut revenir à l’écran titre pour examiner certaines options.
La durée de jeu plutôt courte est heureusement compensée par un gadget indispensables aux Pokémaniaques; vous pouvez photographier vos meilleurs clichés aux magasins qui supportent la promotion. Les collants sont d’un format relativement petit, mais vous vous surprendrez peut-être à les coller dans votre agenda (cela dit, si le service existe dans votre petit patelin…).
Le concept n’est pas linéaire et la difficultée n’est pas très haute. Le jeu peut facilement est complété en quelques heures, avec seulement quelques Pokémons qui sont plus difficiles à retrouver (Gyrardos, par exemple). Idéal pour les parents qui recherchent un concept non-violent pour leurs enfants.
Pokémon Snap est un concept qui tente d’amener du nouveau, mais qui a aussi ses limites. Certains auraient préféré avoir plus à faire que simplement photographier à bord d’un véhicule motorisé. Par exemple, remplacer la caméra par un fusil à éléphants. ;-) Sans blague, un concept différent, relaxant, créatif, mais beaucoup trop court.
Par Mathieu_Menard
Le 27 septembre 1999 | Catégories : Analyses
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