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Quest 64 (N64)
Analyse de Quest 64
Enfin un jeu de rôle au Nintendo 64! Depuis le temps que j’en attendais un. Les jeux de sports, c’est bien beau, mais si vous êtes comme moi, ça ne vous suffit certainement pas! Eh bien, première déception pour ma petite personne : Quest 64 est un RPG simplifié, qui vise les enfants de l’école primaire. Qu’à cela ne tienne, j’y ai joué quand même.
L’histoire elle-même est assez ridicule. Le grand magicien a disparu alors qu’il était en quête d’un livre sacré qui pourrait lui permettre de sauver le monde… classique! Voilà donc son fils qui part à sa recherche, et tente en chemin de devenir un bon dompteur d’esprits (on parle des monstres, là) tout comme son papa.
Le personnage principal, appelé Brian soit par manque de goût ou d’imagination (malheureusement on ne peut changer son nom), est le fils du grand magicien et vit dans un monastère. D’ailleurs, il a l’air un peu ridicule avec sa petite queue de cheval qui bouge sans arrêt, son bâton trop grand pour lui et ses vêtements qui hurlent «moi je fais de la magie bon». Mais au moins, il a l’air d’un enfant, et il peut même être sympatique.
Les décors sont bien faits, mais rien d’impressionnant. L’environnement est plutôt répétitif, et ne donne pas envie d’aller explorer (ça et le fait qu’il n’y a presque rien à trouver.) Le souci du détail n’est pas très fort chez certains! Les textures pourraient être meilleures, mais il n’y a pas réellement à s’en plaindre. Il y a peu d’animations… bref, rien pour que le jeu ne se compromette, mais rien d’autre que le strict nécéssaire. C’est un peu décevant quand on songe au potentiel de la console et a l’éventail de possibilités que permet le jeu de rôle.
À part les portes qui grincent, il n’y a pas grand chose. La musique de fond sonne bien, mais tombe rapidement sur les nerfs des impatients dont je fais partie. D’ailleurs, les refrains joyeux à répétition me font tous cet effet… peut-être un traumatisme du temps où je devais pratiquer le piano…
C’est une bonne chose que d’avoir éliminé les transactions financières du genre «une potion pour 50 pièces d’or», mais tout de même, ils y sont allés un peu fort. Pour parvenir a rammasser quelques items, il faut découvrir des coffres au trésor. Croyez moi, les items se gaspillent bien plus rapidement qu’ils ne se trouvent. Lorsque vous n’avez plus rien, les gentils villageois de n’importe quelle ville vous donnerons un pain pour votre énergie et une potion pour votre magie. Inutile d’en demander plus, mais laissez-moi vous dire qu’on ne va pas loin avec seulement un pain!
Parler à tous les personnages d’une ville est inutile, puisqu’ils ne font que répéter la même phrase insignifiante: Oh non, il y a un voleur qu’est-ce qu’on va faire? Ah, mes enfants jouent dehors, j’espère qu’ils ne rencontreront pas le voleur! Voleur, voleur.. vous saviez qu’il y avait un voleur? Explorer toutes les habitations n’est jamais très fructifiant, et devient lassant car elles sont toutes semblables.
Se promener entre les villes est d’un ennui mortel. Le chemin est long et monotone, et même en explorant chaque recoin, on ne trouve jamais grand chose d’important. À toutes les 5 secondes, on frappe un ennemi. Les combats ont été simplifiés au point où on en arrive à s’endormir. C’est une bonne chose que de rendre le jeu accessible aux plus jeunes, mais il faut tout de même parvenir à soutenir l’intérêt!
Brian peut choisir d’envoyer de la magie (très peu originale ou impressionnante) à ses ennemis ou encore de les frapper avec son bâton, s’il est assez près d’eux et bien aligné. Or comme le principal défaut du N64 est le changement continu des points de vues, il arrive souvent qu’on ait une belle pente en 3D en pleine face et qu’on ne voie pas notre personnage. Détail peu important, mais exaspérant à la longue.
Les combats sont extêmement répétitifs, mais même s’il est possible de s’enfuir, ils sont nécéssaires car Brian a constamment besoin de monter de niveau. Les monstres à combattres sont d’un niveau de difficulté instable, alors le joueur doit retraverser la même plaine encore et encore, et battre des petits lapins pendant une éternité.
Je ne pourrais même pas vous dire de quelle façon le jeu se termine, car je me suis fatiguée avant la fin. Pourtant l’histoire est simple et le jeu est facile; je crois que n’importe qui pourrait la terminer en y consacrant 2 soirées. Reste à se demander si ça vaut la peine de passer deux soirées à ce jeu! Pour ceux qui ont la nostalgie des RPG, Quest 64 pourrait vous divertir pendant quelque temps. Pour les amateurs de jeux d’action ou de stratégie, vous frapperiez à la mauvaise porte.
Un mot pour les développeurs : les enfants apprécient tout de même la qualité. Ce n’est pas parce qu’on ne sait pas lire qu’on ne sait pas regarder. Ça vaut pour tout d’ailleurs : vous avez vu ce qu’ils essaient de faire gober aux jeunes, comme dessins animés?
Par Genevieve_Robert
Le 7 octobre 1999 | Catégories : Analyses
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