Un train en retard ne rend pas le service rendu.
- KirbyX, dont la routourne a visiblement tourné
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Resident Evil: Revelations (3DS)
Après un Resident Evil: The Mercenaries 3D qui n’a clairement pas fait l’unanimité, Capcom revient sur 3DS avec le « vrai » Resident Evil conçu et développé pour la machine de Nintendo. Alors, plus en forme que le précédent ?
Du point de vue purement technique, en tout cas, on peut dire qu’on ne s’est pas moquer de nous. Comme pour Street Fighter IV 3D Edition, Capcom a mis les petits plats dans les grands et nous sert un jeu aux graphismes proches de l’irréprochable. Les différents protagonistes du jeu, aussi bien alliés que ennemis, sont très bien modélisés, texturés et animés (mention spéciale pour le popotin de Jill Valentine qui nous accompagne une bonne partie de l’aventure). Il n’y a que l’allure de certains personnages qui est un peu limite (Raymond, sérieusement ? Déjà que le prénom n’aide pas beaucoup, mais alors la tignasse rousse, merci !). Les environnements ont bénéficié du même soin que d’habitude dans un Resident Evil : sale, sombre, suitant avec des éclairages toujours aussi travaillés. Il y a bien quelques chutes de framerate de temps en temps, mais cela concerne essentiellement des zones de chargement sans grande importance vis-à-vis de la jouabilité.
Le gameplay, justement, est dans la droite lignée de Resident Evil 4 et ce n’est pas le pad circulaire qui va rebuter les habitués. Je n’ai pas essayé le Circle Pad Pro, mais sincèrement je n’ai pas ressenti un quelconque blocage avec ma 3DS : le raccourci pour les herbes/soin est très pratique, l’usage de l’écran tactile est certes limité (bouger la vue, sélectionner les armes), mais pratique et intelligent, bref que du tout bon. Il n’y a finalement que la vue à la première personne pour tirer qui m’a choqué, mais bien heureusement on peut le désactiver (comme beaucoup de choses d’ailleurs, preuve en est que cette partie a été très travaillée pour ne léser personne). Le système de personnalisation de l’arsenal a légèrement gagné en finesse puisque l’on peut maintenant mettre et retirer des mises à niveau pour les différentes armes
D’un point de vue game design, le jeu est également très bien fait. Il intègre en effet des séquences de gameplay courtes (10 à 15 minutes) mais intenses, parfaitement adaptées au jeu nomade. Cela permet de laisser et reprendre une partie en quelques instants, sans se sentir léser ou frustrer. De la même manière, la structure de la narration, chapitrée en épisodes façon série-télé, à la Alone in the Dark, permet de rapidement reprendre pied dans l’histoire quand on démarre un nouveau chapitre, sans que l’on se sente complètement largué.
Enfin, ça, ce serait si le scénario n’était pas aussi alambiqué… Comme d’habitude, Capcom joue le jeu du retournement de situation pour le moindre prétexte, éparpillant des indices confus pour faire avancer une intrigue tarabiscotée au possible. Le méchant trahit les gentils avec d’autres méchants qui sont en fait des gentils manipulés et à la fin, il y en a un qui se sacrifie pour que tout le monde survive… À part quelques très bons moments en terme de narration, les cliffhangers et les twists sont largement prévisibles. On est certes un peu habitué avec la franchise, mais il serait un jour temps de faire un peu moins caricatural.
Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, à l’instar du mode Mercenaries de Resident Evil 4, Revelations contient aussi son « jeu dans le jeu » avec le mode Commando. Stressant, rapide, violent, ce mode est vraiment super agréable et apporte un véritable plus en terme de rejouabilité.
Si l’on fait abstraction du scénario passable et de quelques personnages au look curieux (après tout, c’est un peu la marque de fabrique), on peut tout-à-fait se laisser embarquer dans ce Resident Evil: Revelations. La narration en épisodes en fait vraiment un titre à part dans la série et la jouabilité ne cesse de s’affiner depuis Resident Evil 4. Un très bon cru et, qui plus est, une exclusivité à côté de laquelle on vous déconseille de passer.
Par Mortal
Le 12 mars 2012 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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