C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…

- Mortal dépeignant Holaf, plein de fougue.

Dojobar
L'émission de radio déjantée qui revient toutes les deux semaines !

Émission s24e04 − Super Metroid
Le 17 novembre 2024, par Mortal

Émission s24e03 – Zelda-Like
Le 16 novembre 2024, par Mortal

Émission s24e02 − Echos of Wisdom
Le 22 octobre 2024, par Mortal





Sega Soccer Slam (NGC)

Analyse de Sega Soccer Slam

Peut-on vraiment parler d’un jeu de foot dans le cas de Sega Soccer Slam ? A première vue, ça ressemble à un jeu de foot : un ballon rond, des cages, des mi-temps… Mais je crois que c’est à peu près tout ce qui est respecté dans le football traditionnel ! Alors, ce jeu est-il un délire complet des développeurs de Sega ou un pur défouloir ?

Tout d’abord, il faudrait que je vous explique un petit peu le principe de ce jeu, quelque peu étrange, il faut l’avouer… En réalité, c’est très simple : vous êtes sur un terrain de foot réduit au strict minimum, avec des équipes de trois joueurs plus un gardien et il s’agit simplement de marquer plus de but que son adversaire dans le temps imparti. Jusque là, rien d’exceptionnel. Là où ça commence à devenir franchement drôle, c’est que toutes les règles du football sont plus ou moins oubliées ! Plus de touche, plus de corner, plus de penalty et même carrément plus d’arbitre ! Dans ces conditions, il est bien évident que certains matchs tournent au pugila et les créateurs du jeu ont tout fait pour !

Vous pouvez en effet taper vos adversaires (qu’ils aient la balle ou non !), les tackler sauvagement par derrière, etc.… sans jamais risquer de vous faire expulser du terrain ! De plus, toutes les frappes, passes et autres lobs sont plus délirants les uns que les autres, les joueurs se tortillants dans tous les sens pour se mettre sur leur bon pied, lever la balle et tenter une reprise de volée !

Pour encore rajouter une couche à ce délire déjà bien fourni, les créatifs ont rajouté quelques petites options croustillantes comme des « pouvoirs spéciaux » attribués à chaque équipe, et de nombreux objets vous permettant d’améliorer les performances de vos joueurs. Plus vous jouez bien, plus une barre d’énergie se remplit vous permettant ainsi d’utiliser ce pouvoir qui vous rend plus rapide, plus fort et surtout qui vous permet de tirer comme un bœuf ! Mais si vous êtes un peu patient, et que vous attendez tranquillement que la barre d’énergie soit à fond, vous aurez droit à la frappe la plus puissante et la plus dévastatrice du jeu : le killer kick (comme son nom l’indique, il fait mal…).

Et, comme si ça ne suffisait pas, les p’tits gars de chez Visual Concept ont réussi à rajouter des spots, qui apparaissent régulièrement dans le jeu, vous permettant de voir au ralenti les frappes que vous êtes en train de faire et de viser en même temps !

Que du bonheur…

Présentation

Le plus remarquable dans ce titre, c’est que tous les personnages de chaque équipe ont leur personnalité. De l’écossais qui danse la gigue chaque fois qu’il marque au hooligan anglais, en passant par l’écolo canadienne, c’est un tableau très complet et particulièrement drôle que nous ont dressé là les game designers. Ils ont de plus, chacun, quatre ou cinq manières de fêter leur but, allant du plus sobre au plus délirant, et chacun leur propre thème musical correspondant à leur personnalité !

Mention spéciale au menu, très bien réalisé : tout est dans un style comics assez amusant, et surtout bien dans l’esprit du jeu.

Graphismes

Comme je l’ai dit plus haut, tout est un peu dans un style comics. Tous les footballeurs sont exagérément disproportionnés, avec des petites jambes et des gros bras, on se croirait vraiment dans un cartoon ! Les hommes comme les femmes (et oui, Sega a inventé le football mixte) sont vraiment bien modélisés, dans un style qui correspond tout à fait à leur nationalité, à leur passion et à leurs occupations (le russe est habillé comme un colonel de l’armée rouge et on croirait vraiment que l’allemande fan de rave sort de la techno parade !). En plus, les graphistes ont rajouté pas mal de petits éléments de décor en cell-shading, du plus bel effet. Et vous pourrez constater que tous les effets de lumière, et les effets spéciaux sont absolument magnifiques !

L’animation est également irréprochable : tous les persos bougent merveilleusement bien dans toutes leurs actions. J’ai juste un seul regret à ce niveau-là, c’est la qualité des ralentis. Ils sont beaux, mais les angles de caméras ne varient pas très souvent, ce qui les rend un peu lassant à force (il faut dire qu’avec une moyenne de 15 buts par match minimum, on se lasserait vite des ralentis même s’ils étaient dynamiques !).

Le seul problème au niveau des graphismes vient des stades à mon avis. Certains sont vraiment magnifiques, avec le public complètement animé d’ailleurs, d’autres sont franchement moches et on a un peu une impression de bâclé, dans les arènes petites en particulier.

Audio

C’est un peu la petite déception du jeu. Certes tous les protagonistes ont leur propre thème, mais l’ambiance sonore générale du jeu est assez moyenne. La foule hurle dans les stades, scande le nom des équipes ou des joueurs, mais c’est assez limité. En ce qui concerne le commentateur, il est très discret, mais pour une fois, il n’est pas complètement ridicule. Je pense que les équipes de Sega ont voulu faire un commentateur un peu caricatural, et c’est assez efficace si tant est qu’on s’intéresse à ce qu’il dit…

Maniabilité

Impeccable ! C’est le seul mot qui me vient à l’esprit. Les contrôles sont précis et efficaces, même si de temps en temps, il y a un léger temps de latence entre le moment où l’on appuie sur le bouton et le moment où l’action arrive (ce décalage est probablement dû à la longueur de certaines animations). Tout a été simplifié au maximum et on prend le jeu en main en quelques minutes seulement. Un bouton pour les passes, le même pour les centres, un bouton pour les tirs et vous pouvez jouer !

Il y a tout de même l’ajout de certaines subtilités : frapper son adversaire, tackler, éviter un tackle, éviter un coup. Bien sûr, comme dans un jeu de combat, il va falloir anticiper sur les réactions de vos opposants pour savoir quelle feinte utiliser… A noter également la présence d’un tutorial plutôt bien foutu qui permet d’apprendre les actions un peu plus techniques du jeu, comme les killer kicks et les spots.

Durée de vie

Même si le jeu est fun au possible et super éclatant et que la durée de vie théorique est assez élevé (pas mal de challenges et de tournois mondiaux à terminer), le jeu en solo peut lasser assez rapidement. En effet, même si c’est assez marrant de marquer 12 buts dans un match, au bout du dixième match, ça devient un peu lourd. La durée de vie est donc en théorie conséquente, mais en pratique un peu limitée, même si on peut toujours augmenter le niveau de difficulté (très progressif d’ailleurs), pour tenter de relever de nouveaux défis.

Par contre à plusieurs, la durée de vie est quasi-illimitée ! Il n’est pas un match qui ressemble à un autre et les crises de fous rires sont au rendez-vous !

En bref…

C’est le genre de jeu qu’il vaut mieux toujours avoir sur soi, si on a un ou deux copains qui passent. Pour conclure, je dirais que Soccer Slam est au jeu de foot, ce que SSBM est au jeu de combat.

Les plus

  • enfin un jeu de football totalement déjanté, bien dans l’esprit de Sega !

  • l’éclate totale en multi joueurs

  • les tonnes de mouvements plus délirants les uns que les autres à faire pâlir tous les artistes du ballon rond

Les moins

  • on se lasse rapidement du jeu en solo

  • il n’exploite pas totalement les capacités de la console

  • les gardiens font de très belles toiles de temps en temps

La note

7/10


Par Mortal
Le 25 novembre 2002 | Catégories : Analyses

Je le couperai au montage…
Voir les articles de Mortal

A voir également
Les trucs qu'on a rédigés avec nos petits doigts potelés

Dojo Hebdo 583 : du 27 mai au 2 juin 2024
Le 1 juin 2024, par Gueseuch


Dojo Hebdo 582 : du 20 au 26 mai 2024
Le 26 mai 2024, par Gueseuch

Dojo Hebdo 581 : du 13 au 19 mai 2024
Le 19 mai 2024, par Gueseuch

Vite vu : Morbid – The Lords of Ire (NS)
Le 18 mai 2024, par Jean-Fulgence

Dojo Hebdo 580 : du 6 au 12 mai 2024
Le 12 mai 2024, par Gueseuch


Dojo Hebdo 578 : du 22 au 28 avril 2024
Le 28 avril 2024, par Gueseuch

Dojo Hebdo 577 : du 15 au 21 avril 2024
Le 21 avril 2024, par Gueseuch

Dojo Hebdo 576 : du 8 au 14 avril 2024
Le 14 avril 2024, par Gueseuch


Dojobar
L'émission de radio déjantée qui revient toutes les deux semaines !

Émission s24e04 − Super Metroid
Le 17 novembre 2024, par Mortal

Émission s24e03 – Zelda-Like
Le 16 novembre 2024, par Mortal

Émission s24e02 − Echos of Wisdom
Le 22 octobre 2024, par Mortal