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Super Luigi U
Terrain propice aux essais commerciaux et ludiques les plus variés, l’année de Luigi nous fait ingérer du plombier vert à toutes les sauces : en mode trouillard dans Luigi’s Mansion 2, par brochettes de 100 dans Mario & Luigi: Dream Team et bien entendu en tant que « contenu additionnel » (à l’époque, on disait « extension ») pour New Super Mario Bros. U dans le présentement analysé Super Luigi U.
Au menu des 700 Mo et quelques tuyaux bourrés d’octets de Super Luigi U, une recette toute simple : 82 niveaux plutôt corsés viennent remplacer ceux par défaut de NSMBU, mais ils sont trois fois plus courts, en témoigne le chronomètre de chacun d’entre eux qui démarre à « 100 secondes restantes, magnez vos salopettes ! » On a beau le savoir en passant à la caisse aveuglément, ça reste déroutant et quelque peu célesto-anxiogène (voix off : « Vos réf. en interweb sont minables, moins trouze points sur le permis de rédaction. ») au début mais on prend vite le pas. Pas d’inquiétudes à avoir sur le chronomètre pour les boss (qui sont les mêmes, me semble-t-il) : on nous rajoute tout de même 100 secondes une fois leur porte passée. L’originalité et la diversité de chacun des niveaux ne laissent jamais le temps à l’ennui, contrairement à ceux du jeu principal, parfois un peu redondants et sans grande originalité. La petitesse des lieux et le fait d’y conserver la course aux pièces-étoiles, les sorties secrètes et tout ce qui fait le charme d’un vrai Mario en 2D fournissent une espèce de contenu fast-food sadique à la densité et au rythme endiablés. Et la combinaison densité + variété + difficulté, moi, ça m’émoustille la clé de 12 jusqu’à ce que rouille s’en suive. Au final, le jeu principal se torche en tout juste deux heures, en une traite (j’suis comme ça, moi, quand on m’émoustille la clé de 12), et on revient volontiers sur tes reins le terrain pour tenter de récupérer toutes les pièces-étoiles du jeu.
Pour ceux qui veulent situer la difficulté à la louche, on ne prendra pas trop de risques en affirmant que c’est quelque part entre The Lost Levels et le mode Défis de NSMBU. Tu peux lustrer ta clé de trouze en lisant la suite si ça te parle.
Fort heureusement, les nouveaux niveaux qui viennent « doubler le contenu initial (divisé par trois) » ne sont pas la seule nouveauté : année de Luigi oblige, il y est le personnage principal – on ne peut d’ailleurs pas jouer Mario –, avec ce que ça implique en termes de maniabilité : exit le frangin à casquette rouge à l’inertie bien maîtrisée ; désormais, comme dans Super Mario Bros. 2 (NES), Luigi (et les autres personnages en multijoueur) saute plus haut que Mario mais pédale un peu dans la salade lorsqu’il s’agit de contrôler ses dérapages ou de changer de direction en plein saut. Et sur des niveaux sadiquement conçus, ça change vite la donne, jamais trou n’aura si souvent vu un Italien célèbre se jeter si guillerettement en lui.
Autre changement qui concerne lui le multijoueur, il est désormais possible de jouer Carottin : le petit nabot malicieux au sac plein de trésors est invincible mais ne peut pas récupérer d’objets ni tuer d’ennemis, ce qui destinera son utilisation aux joueurs les moins expérimentés désireux d’accompagner les « vrais » en terrain difficile. D’ailleurs, si vous étiez adepte des coups fourrés en multijoueur, vous allez vite ravaler vos ardeurs fratricides puisque les niveaux s’occuperont pour vous de tout ce qui concerne le meurtre entre (futurs ex-)amis. Coopérez et soyez aux aguets, c’est la seule issue (ou bien choisissez des activités plus rupestres, comme par exemple entretenir votre moustache).
Jusqu’à cette étape de l’analyse, somme toute, c’est que du plaisir en bretelles de trouze et validé au stylo vert. Mais là, pas de bol, faut changer d’encre et sortir le rouge. Au rang des oublis, on mentionnera simplement l’absence du mode Défis que les accros au chrono ont pu arpenter dans New Super Mario Bros. U. Même si le jeu est un défi permanent en lui-même, on aurait apprécié l’ajout de quelques bricoles pour étoffer l’ensemble.
Autre particularité qui risque peu de pondérer l’enthousiasme mais qui mérite sa petite réflexion : si la difficulté du contenu est l’argument qui donne toute sa force à Super Luigi U, c’est avant tout parce que le catalogue des Mario en 2D des dernières années n’a pas une difficulté transcendante et que le rayon « jeu de plates-formes à la difficulté un peu mamma mia » est aussi dépeuplé sur consoles Nintendo que le crâne d’un Toad ayant bouffé son champignonesque chapeau, du moins en attendant Rayman Legends et Donkey Kong Country: Tropical Freeze.
Finalement, on notera l’addition et la politique de prix assez curieuse : à 20 € le « contenu initial divisé par trois » qui cible particulièrement les plombiers experts aux phalanges habiles, c’est déjà un chouïa juste en dématérialisé, mais quand on sait que le prix sera multiplié par deux (40 €) à la sortie en version boîte, qui ne requiert pas le jeu initial pour fonctionner, on frôle l’arnaque. Fort heureusement, d’après nos experts en calendrier maïa (déclinaison Nintendoïte), on a encore un peu de temps avant l’année de Peach, l’année de Toad et l’année de Yoshi ; nul doute qu’on aurait tenté de nous fourguer de la came du Royaume Champignon à vil prix.
Tout ce qu’on peut faire avec un buisson et un jardin !
Une sculpture murale qui a déjà quelques années derrière elle…
Le bloc Mario se débloque quand on a terminé le jeu et permet de redonner au niveau en cours la physique originale de New Super Mario Bros U.
Une petite astuce pour la route : le château de Lemmy (monde 3 : Mer Mentalo) permet de faire le plein de vies facilement grâce à son spot à Bill Bourrin (les boulets de canon sur lesquels rebondir pour enchaîner les 1-UP) en première partie de niveau.
Par meduz'
Le 28 juin 2013 | Catégories : Analyses
Je suis en train de nettoyer les toilettes du Dojobar, un mec bourré en a mis partout !Voir les articles de meduz'
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