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Super Mario Sunshine (NGC)

Analyse de Super Mario Sunshine

C’est l’été, il fait chaud, il fait beau, tout le monde se dénude et c’est un peu dans cette ambiance-là que cette analyse de Super Mario Sunshine va vous apparaître. C’est pourtant en plein hiver qu’il sortira, en Europe en tout cas, comme si Nintendo voulait nous replonger dans nos vacances… Il m’est assez difficile de présenter ce Super Mario tant il semble éloigner de tous les autres épisodes de la série. Plus de château à explorer, plus les mêmes " bons vieux " ennemis à pourchasser, bref… On sent que Nintendo voulait créer une sorte de rupture avec le reste de la série (si on peut vraiment parler de série…).

Avant de rédiger cette analyse, j’ai attendu d’avoir fini le jeu et surtout je me suis replongé dans quelques-unes des précédentes aventures de celui qui a fait qu’on est tous aujourd’hui persuadés qu’un plombier se trimballe toujours en salopette bleue, avec un T-shirt et une casquette rouge et qu’il porte la moustache. D’habitude, Mario se retrouve dans le Royaume Champignon, menacé par le gros méchant Bowser, de temps en temps par le gros méchant Wario, en bref, on change rarement "vraiment" de décor. Ici, au départ en tout cas, il ne s’agit pas du tout de cela, mais du départ en vacances de Mario ! C’est vrai qu’on n’avait jamais pensé que Mario pourrait prendre des vacances et au départ l’idée me plaisait bien… Heureusement pour nous, sinon ce serait une simulation de farniente, il se passe un certain nombre de choses qui font que vous allez devoir sauver l’île de vos vacances.

Vous vous retrouvez donc en plein milieu d’une île que vous visitez pour la première fois et avez pour seul compagnon le JET. Votre nouvelle arme contre un nouveau type d’ennemis. Ce JET va vous permettre de balancer de l’eau un peu partout et de vous déplacer dans les airs quelques secondes. C’est sur cette innovation majeure qu’est basée tout le jeu. Tous les niveaux sont articulés de sorte à ce que vous soyez obligé de vous servir de JET pour en explorer tous les recoins ou même tout simplement pour vous frayer en chemin vers l’étoile…. Oups ! Je voulais dire la shine. Du fritage d’ennemis au balançage sur une corde, JET vous permet de tout faire et apporte une profondeur, que ne possédait pas Mario 64 et que peu d’autres jeux possèdent, au gameplay de Super Mario Sunshine. Là où d’autres ont essayé d’innover en apportant plein de pouvoirs à leur héros (genre je maintiens R et j’appuie sur A, tout en pressant la gâchette pour lâcher un œuf explosif à retardement programmable dans la tronche de mon adversaire !), Nintendo est resté simple et a essayé de développer toutes les actions possibles avec un seul accessoire, sans en rajouter ou presque (on peut tout de même lui rajouter des buses pour faire quelques actions bien spécifiques mais elles ne servent finalement que rarement). Vous allez pouvoir constater que le nombre de choses qu’il est possible de faire avec JET est tout simplement incroyable et en commençant le jeu, on ne s’imagine pas à quel point cet objet est génial ! Et le must du must (c’est à ça qu’on reconnaît le génie de Nintendo), c’est que toutes ces actions ne se font qu’avec deux boutons !

Pour tout le reste, on retrouve, dans les grandes lignes, l’essence de Super Mario 64 (je ne voulais pas faire le comparatif, mais je crois qu’il est un peu inévitable). Vous aurez donc une petite séquence au début de chaque niveau vous indiquant comment choper la shine du scénario concerné. Chaque fois que vous finissez un scénario, vous aurez accès au suivant. Ca ne suffira pas pour compléter le jeu en entier, il faudra aussi faire preuve d’intuition et repérer dans les décors les détails qui vous paraissent bizarre pour essayer de récolter des shines. De temps en temps, c’est très facile (trou dans un mur, île difficile d’accès, etc…), d’autres fois c’est nettement plus difficile. D’autant plus que vous ne chercherez pas forcément des shines mais parfois des pièces bleues que l’on peut échanger contre des shines. La tâche est assez gigantesque puisque l’Ile Delphino regorge de cachettes… Mais je ne vais pas vous gâcher le plaisir de la découverte ;).

Je crois que la seule chose qui m’a déçu en fait dans le jeu, c’est l’environnement. L’Ile Dephino est assez vaste, mais pas suffisamment pour qu’on puisse vraiment faire varier les environnements. Le seul détail qui ne fait pas penser aux îles caraïbes, c’est votre ascension vers le combat final, qui se fait dans un volcan. Pour tout le reste, ça se rapproche toujours plus de près ou de loin à des plages de sable fin. Heureusement que cette fois-ci, Mario peut aussi entrer à l’intérieur de certaines bâtisses et autres cavités, il a également la possibilité de visiter les égouts, petit clin d’œil amusant aux précédents opus des aventures du plombier. Dernière nouveauté dans les décors, qui ne fait pas de mal et qui est même très amusante, ce sont les niveaux cachés. Chaque niveau du jeu renferme, dans un des scénarii, une Warp Zone que vous devrez parcourir sans JET ! Exceptionnellement bonnes sous tous ces aspects, ces Warp Zone sont vraiment très agréables : c’est de la plateforme pure et dure où le moindre petit écart est fatal… C’est ultra difficile, mais c’est ce qui fait que c’est aussi ultra jouissif !

Présentation

Mario est dans l’avion avec Peach et le vieux Toad et tout le monde semble heureux de se rendre à ses vacances sur cette île apparemment merveilleuse. Seule la Princesse a quelques doutes…

Pour le reste du jeu, il n’y a pas grand-chose à dire. Les menus sont peu nombreux de toute façon. Quant au Game Design, il est bien pauvre, hélas, puisque tout se rapporte à la plage ou à la mer.

Graphismes

je ne pense pas que le but des développeurs était de faire un jeu absolument parfait de ce point de vue-là. On retrouve donc des décors corrects mais sans plus. De temps en temps, un petit détail amusant vient s’y glisser mais c’est bien rare. Je trouve que les autochtones sont assez mal foutus, leur style est assez grossier. Par contre les personnages made in Big N sont absolument impeccables ! Mario n’a jamais été aussi proche de ses représentations habituelles… Il en est de même pour Peach ou bien encore Yoshi.

L’animation est impeccablement fluide même quand il y a beaucoup d’éléments à afficher mais il faut dire que l’effet de distorsion appliqué à tout le jeu, sous prétexte de la chaleur, permet de réduire un peu profondeur du champs de vision et donc de gérer un peu moins d’éléments dans le décor. Cet effet est d’ailleurs très bien foutu, au même titre que les effets de liquide (eau dans peinture, peinture dans eau, etc…) qui sont nombreux dans le jeu.

Audio

Je serais presque tenté de dire que les musiques sont quasi inexistantes. Je ne veux pas dire qu’il n’y en a pas, je veux dire qu’il n’y a rien de vraiment exceptionnel dans le jeu. On éteint la console et pouf c’est fini, on a tout oublié de l’air que l’on était en train d’écouter… Toute l’ambiance musicale du jeu passe complètement inaperçu et seul le thème des Warp Zone (en fait le thème de Mario mais a cappella) vous restera dans la tête.

En ce qui concerne les bruitages, ils sont très bien faits : Mario crie de plusieurs façons différentes et le bruit de JET quand il projette de l’eau est plutôt bon. Tous les éléments du décor ont des sonorités propres très bien faites.

Maniabilité

Comme d’habitude dans les Marios, absolument impeccable ! Il n’y a absolument rien à reprocher à Super Mario Sunshine sur ce point et je crois que bon nombre d’éditeurs et studios de développement pourraient en prendre de la graine !

Manipuler JET se fait avec seulement 2 boutons, R et X, et comme JET est le principal élément du jeu, forcément ça simplifie tout. Le reste des mouvements de Mario ne se constitue que des habituels sauts dans tous les sens que l’on a vu apparaître dans Mario 64. Quelques petits éléments ont tout de même été supprimés : Mario ne peut plus taper les ennemis… Mais bon, il peut les arroser ; le saut en longueur a disparu, mais il est compensé par le fait qu’on puisse se maintenir dans les airs.

Le seul réel problème de gameplay que j’ai pu constater, ce sont les caméras. Il faut en effet gérer en permanence la caméra, avec le stick C, et ça peut devenir assez lourd dans certaines situations ! On prendra d’ailleurs vite l’habitude de se déplacer latéralement avec le stick C. Vous bougerez ainsi la caméra vers la gauche ou vers la droite et comme les mouvements de Mario sont relatifs à la caméra, il se mettra à marcher exactement dans le sens opposé. On a un peu de mal à s’y habituer au départ, mais ça se révèle très pratique dans certaines situations. Heureusement pour nous, il y a le bouton L qui replace la caméra derrière Mario quand on commence à un peu perdre la tête avec le stick C ;).

Scénario

une fois arrivé sur l’ile delphino, après un atterrissage mouvementé, Mario est accusé d’avoir sali l’île et d’avoir caché le soleil sur l’île ! On lui confie donc la tâche, à titre de peine, de nettoyer toute l’île… Il va en profiter pour mener sa propre enquête et essayer de démasquer le vrai coupable.

Quelques rebondissements vous attendent dans le scénario ponctuant votre aventure… Pas désagréable !

Durée de vie

120 shines à prendre donc plus de 30 bien planquées en dehors des scénarii des niveaux… Je vous promet que vous allez y passer de longue heure. Pour finir le jeu avec seulement 75 shines, il m’a déjà fallu plus de 20 heures !

De plus, on se replonge vraiment avec plaisir dans les différents niveaux du jeu…

En bref…

Techniquement assez moyen et avec une finition plus que discutable sur certaines parties du jeu, on ne peut pas dire que Mario soit vraiment à la hauteur des capacités du GameCube. Mais je pense que ce n’était pas le but du jeu… Et l’accent a évidemment été mis sur la maniabilité. Les vrais fans du plombier, et des jeux de plateforme en général, ne pourront pas être déçus. Pour les autres, ce sera un bon, voire un très bon, jeu mais sans plus…

Les plus

  • Gameplay absolument irréprochable

  • Durée de vie ENORME

  • Une grosse innovation : JET !

  • On se croirait à la plage…

Les moins

  • Graphismes très moyens

  • Son très moyen

  • Bon évidemment, quand on n’aime pas la plage…

La note

8/10


Par Mortal
Le 18 juillet 2003 | Catégories : Analyses

Je le couperai au montage…
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