C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…

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Time Splitters 2 (NGC)

Analyse de Time Splitters 2

Suite d’un épisode médiocre sorti exclusivement sur PlayStation 2, en début de vie de la console, Time Splitters 2 montrait à l’époque tous les syndromes d’un jeu prometteur, et voulait visiblement faire table rase avec un passé des plus mauvais. Si ce titre a de quoi convaincre les plus indifférents dès le départ, c’est particulièrement grâce à l’équipe qui le développe : Free Radical Design. Cela ne vous dit peut-être rien, mais si je vous dis que certains anciens de Rareware ont créé cette entreprise, le déclic est immédiat.

Le jeu en lui-même repose sur un voyage dans le temps : vous pourrez ainsi visiter des usines de Robots entièrement mécanisées, la célèbre Cathédrale de Paris, mais également une base sibérienne ou un village tout droit tiré d’un univers Western. Si cette idée n’excelle pas spécialement en originalité, ce style de scénario ayant déjà été utilisé de nombreuses fois dans le monde cinématographique ou dans Chrono Trigger, il apporte une richesse assez imposante à l’ensemble, et par conséquent un panel de variété sans précédent.

Mais ce qui fait principalement que Time Splitters 2 s’inscrit comme l’un des jeux de shoot en vue subjective les plus funs, ce sont les modes multi joueurs à foison et l’ambiance délirante. Au total, on décompte environ une dizaine de modes en tout genre, allant du classique, simple mais éternel Match à Mort, où le principe du jeu reste le même depuis des années, jusqu’à l’Assaut, où l’on doit pénétrer dans les défenses de l’ennemi le plus rapidement possible, sans oublier d’autres modes tout aussi accrocheurs et plaisants les uns que les autres.

Les personnages présents offrent également un très large choix, et, mis à part les différences physiques flagrantes, leurs caractéristiques varient à travers leur taille, qui influe sur la hauteur de la vue, votre vitesse… Mais généralement, on ne voit que très peu de dissimilitudes entre les protagonistes du jeu. Et ce n’était sans parler du nombre hallucinant d’armes disponibles : de l’armement le plus ordinaire en passant par un arsenal extraterrestre ou tout simplement irréaliste.

La difficulté des ordinateurs fait partie, selon moi, des défauts du titre : quand un habitué de Perfect Dark comme je le suis se retrouve face à des adversaires faibles, au temps de réaction lent, cela ne peut évidemment que me repousser. Disons que les CPU n’arrivent à vous exterminer qu’après plusieurs essais, sauf lors des affrontements en équipe, où vous mourez plus souvent que d’habitude. On est bien loin des nombreuses possibilités que proposait Perfect Dark, avec son seuil de difficulté dantesque, le Dark.

Si l’aspect multi joueurs prend une part importante, le mode solo n’a pas pour autant été occulté, loin de là. Outre un Mode Histoire composé d’une dizaine de missions et de trois degrés de difficulté, le titre dispose également de défis et de ligues permettent de débloquer beaucoup d’éléments nouveaux, comme des mondes, des modes, des personnages, des armes… Pour chacune de ces épreuves, vous êtes évalué et noté à l’aide de quatre médailles : Bronze, Argent, Or et une récompense secrète réservée aux plus doués, Platine.

Il ne faut pas oublier non plus que le Mode Histoire se décline bien évidemment sous la forme d’une alternative pour 2 joueurs humains, nommée simplement Coopératif. Comme son nom l’indique, le but du jeu est de s’entraider pour réussir entièrement la mission.

Dans Time Splitters 2, vous aurez la possibilité de créer votre propre carte d’affrontements, avec un système assez simple de prise en main. Généralement, rien ne vaut les maps déjà existantes, mais se combattre sur l’une de ses propres créations apporte une certaine fierté. Les terrains de combats créés par Free Radical vont d’une taille assez petite, accompagné de peu de bâtiments, jusqu’à des endroits plus grands, où les batailles prennent une saveur particulière.

Présentation

Le logo Time Splitters 2, s’embrasant soudainement, occupe l’écran et une musique dynamique retentit violemment : on vous aura prévenu, ce titre démentiel ne joue pas dans la dentelle ! Suite à cette introduction rapide mais énergique, le menu vient alors se présenter à vos yeux, et arbore de nombreux modes, en restant limpidement présenté.

Une présentation dans les graphismes utilisés lors du jeu vient ouvrir chaque début de missions, et une conclusion ponctue la fin. Généralement amusantes, ces petites scènes renforcent l’ambiance du titre.

Graphismes

Rien d’exceptionnel, mais pour un jeu multi plateformes, il faut dire que Time Splitters 2 s’en sort plutôt bien, grâce notamment à une ambiance déjantée. Les décors suivent donc cet état d’esprit et instaurent un univers à eux seuls. Si les détails ne fusent pas particulièrement, le charisme de l’ensemble parvient à convaincre et le rend rapidement attachant.

L’animation garde une fluidité constante au fil du jeu, et ne ralentit pas quand des explosions massives se déclenchent, contrairement à Perfect Dark. Même lors des escarmouches en multi joueurs, tout reste rapide et l’action peut ainsi se dérouler sans encombrement notable. Les personnages adoptent un style complètement déjanté et ne se prennent pas au sérieux : on trouve ainsi des protagonistes aussi anormaux les uns que les autres, allant de Zigomar le Singe en passant par les Hommes Canards, sans oublier de nombreux autres figurants loufoques, avec chacun une description attitrée. La modélisation des armes, qui, mine de rien, représente tout de même un élément important dans un jeu de ce genre, reste très soignée et l’on reconnaît aisément chaque arme, qu’elle soit existante ou non.

Ce qui m’a littéralement scotché dans Time Splitters 2, c’est de voir à quel point les développeurs ont exploité la notion de voyage dans le temps, et en ont profité pour insérer une variété exceptionnellement grande. Dans le mode multi joueurs, vous pourrez même vous affronter dans un nombre d’arènes gigantesque, un record qui mérité d’être signalé. C’est le genre de détails importants qui permet de trancher avec la concurrence.

Audio

Techno, Jazz, Musiques Western, « Inclassables », Rock… On trouve de tout dans Time Splitters 2, qui joue sur les différentes époques proposées pour varier sensiblement les styles musicaux. Une belle prouesse de la part du développeur, d’autant plus que les nombreux morceaux conviennent parfaitement à l’ambiance délirante. Toutefois, les mélodies ne resteront pas dans votre mémoire, mais se laissent facilement écouter. Un bon travail effectué donc, mais sans forcément atteindre le summum.

Les voix sont en anglais, sous-titrés français, et, en plus d’être de bonne facture, ont été choisies minutieusement, afin d’être le plus possible adapté à leur personnage propre. Niveau bruitages, rien à redire, Free Radical a produit un travail titanesque, pour que chaque petit son ressemble à ceux de la réalité.

Maniabilité

Time Splitters 2, s’il a été étudié sur le modèle Dual Shock 2 de la Play Station 2, n’en reste pas moins très abordable avec la manette du Nintendo GameCube. La maniabilité demandera toutefois un petit temps d’adaptation, finalement léger vu le nombre d’heures que vous passerez sur ce titre. Seule ombre au tableau : le contrôle du viseur, en raison de son positionnement sur la manette, requiert du doigté, mais une fois habitué, il devient enfantin de réaliser cette manoeuvre.

Le style de jeu de Time Splitters 2 inclue de nombreuses possibilités qui s’expriment à travers des modes divers et variés, mais réunit également les grands principes du First Person Shooter de base : des tirs à foison, dans des combats où l’on bouge constamment de position afin de déstabiliser votre adversaire. Toutefois, l’habillage de ce jeu si déjanté le rend unique en son genre.

Scénario

Le scénario n’a rien d’extraordinaire, c’est tout à fait voulu et cela suffit largement au jeu : une bonne histoire ne fait certainement pas partie des critères extrêmement importants du titre, loin de là. Les missions s’enchaînent donc de manière assez étrange, sans grand fondement. Le point que l’on pourrait le plus remarquer dans cette légère intrigue se dissimule dans sa grande débilité : les extraterrestres volontairement burlesques n’ont rien d’effrayant, et même au contraire ! Ils vous feront plus penser à des poulpes debout qu’à des envahisseurs venus terroriser la planète !

Durée de vie

En prenant en compte uniquement le mode multi joueurs, le titre de Free Radical propose de nombreuses heures de jeu en perspective, que ce soit en Coopératif et dans les nombreux modes de jeu. Ajoutez à cela une histoire solo qui, s’il ne représente pas grand-chose en Facile, prend toute son ampleur en Normal et Difficile, où la difficulté augmente sensiblement. Time Splitters 2 possède largement les moyens de vous hypnotiser, comme le faisait Perfect Dark à l’époque. Vous pourrez même débloquer des jeux dignes des téléphones portables, avec lesquelles vous pourrez jouer sur votre radar : ainsi, l’Anaconda, entre autres jeux, pourrait bien monopoliser l’écran !

En bref…

Si Time Splitters 2 n’a rien d’exceptionnel, il surprend par une richesse gigantesque et saura vous conquérir à l’aide d’une ambiance délirante. Une belle réussite qui laisse augurer du meilleur pour le jeune studio Free Radical Design, d’ores et déjà composé d’une équipe talentueuse. Surtout ne commettez pas l’erreur d’acheter les James Bond sur les consoles actuelles, et foncez plutôt vers Time Splitters 2, la référence dans le genre sur GameCube.

Les plus

+ Une qualité graphique plus que correcte
+ Une bande sonore variée
+ Une ambiance délirante
+ Des personnages charismatiques
+ Une géante durée de vie
+ Un mode multi joueurs grandiose
+ Une bonne maniabilité…

Les moins

– Le Mode Solo assez peu captivant

– Le scénario médiocre

– Le viseur mal placé sur la manette

– Des reprises de Perfect Dark parfois trop flagrantes…

La note

8/10


Par Pharaoh
Le 24 février 2004 | Catégories : Analyses

Mamma mia !! OMG ! Cet enfoiré de Pharaoh n'a même pas rempli son profil ! Il sera sévèrement puni avec du goudron, des plumes et un coup de Joy-Con (qui drift) dans le ***censuré*** !

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