C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…

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TimeSplitters 2 (NGC)

Analyse de TimeSplitters 2

Après un premier épisode plutôt décevant, les TimeSplitters mettrent le nez dans les affaires des Terriens. Grosse baston et bourrinage sont au programme !

TimeSplitters 2 est un shoot à la première personne qui n’apporte pas forcément d’énormes changements, ni d’énormes innovations, mais qui est particulièrement agréable à jouer. Le mode histoire consiste en une série de 9 missions, qui à l’instar de Goldeneye, vous oblige à remplir un certain nombre d’objectifs avant de pouvoir vous échapper par le portail du temps. C’est là une des grandes originalités du jeu : vous voyagez à travers le temps pour traquer des vilains pas beaux en incarnant à chaque fois des personnages différents. Vous allez donc vous balader dans 9 époques différentes, avec les armes correspondantes à cette époque. Ne vous attendez pas pour autant à vous battre avec des épées moyenâgeuses ou encore des mousquets. Au plus, vous remontez au far-west. Ce mode peut aussi se faire à deux.

Mais le principal atout du jeu, c’est surtout tous les défis et les activités complètement multijoueurs qu’il propose. En plus des défis, qui vous permettront de gagner des personnages et des niveaux pour le mode multijoueurs, le mode arcade permet de se fritter à quatre, sans compter les bots ! Et là, chers lecteurs, se situe le grand intérêt du jeu : ce mode multijoueur est un des meilleurs qu’il m’ait été donné de voir ! C’est tout simplement génial et particulièrement fun. Parmi les modes multijoueurs, on peut compter :

  • Match à mort : bon là, c’est très simple, vous devez tuer tout le monde et autant vous dire que c’est bourrin.
  • Match à mort en équipe : pareil, mais cette fois, il faut éviter de buter les petits camarades de jeu qui portent les mêmes couleurs que vous…
  • Capturez le sac : l’équivalent des classiques Capture The Flag
  • Elimination : vous avez un certain nombre de vies au départ et quand vous n’en avez plus, vous êtes fini !
  • Miniaturisation : complètement délirant ! Plus vous vous faites tuer, plus vous rapetissez !
  • Vampire : vous avez un barre en haut de l’écran qui se vide avec le temps, sauf si vous fraggez vos adversaires. Quand la barre atteint zéro, vous mourrez quoiqu’il arrive (voilà une bonne motivation pour ne pas rester planquer dans son coin !).
  • Sangsue : vous récupérez sous forme d’énergie tous les dégâts que vous infligez aux autres !

La liste n’est pas exhaustive, mais je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de découvrir tout seul des modes comme Régénération, Contact ou encore Assaut…

Malgré tous les efforts des programmeurs pour que leur jeu soit très original (vois plus bas), on peut tout de même reprocher une chose à TS2 : son concept en lui-même et pas mal de détails sont directement inspirés de Goldeneye. Les missions en elle-même ont sensiblement le même déroulement que dans Goldeneye… On peut même voir des « appréciations » (le plus frénétique, le plus déshonorable, etc…) dans le mode multijoueur ! C’est très regrettable, il ne fallait pas grand-chose pour que ce jeu soit un véritable chef-d’œuvre.

Présentation

Tous les cut-scenes sont très bien réalisées et vous résume à chaque fois l’histoire du personnage que vous allez incarner pour la mission. Elles permettent aussi de repérer un peu le niveau, le placement de certains ennemis, objectifs, etc…

Les menus sont très bien réalisés, en transparence de bleu, et très bien animés. Seul ombre au tableau : ils sont un peu lents et pas très pratique pour certains détails (genre quand un copain veut rejoindre une partie, on est obligé de revenir au premier menu !). Il faut signaler aussi que les temps de chargement sont assez nombreux et très longs (en comparaison de jeux parfaitement optimisés pour la machine, StarFox par exemple).

Graphismes

L’état d’esprit du jeu est complètement délirant, il fallait que les personnages et les décors laissent transparaître cela et c’est parfaitement réussi ! On ne peut pas vraiment dire que globalement, c’est à rester scotché sur l’écran, mais le style graphique correspond vraiment à la perfection au jeu !

Les personnages sont ainsi tous légèrement mal proportionnés, très lissés, tout en rondeur, j’irais même jusqu’à dire cartoonesques (copyright NintendojoFR 2003). On en vient presque à regretter que le jeu ne fût pas en cell-shading tellement ce style dessin animé sied aux protagonistes. Ces derniers sont, de plus, étudiés pour être plus ou moins des pastiches de héros existants (Harry les Tuyaux ressemblent à un James Bond à la période disco et je ne vous laisse imaginer de quoi ont l’air le Bonhomme Pain d’Epice, le Cuisinier Chinois et autre Homme-Canard !).

Les décors sont à l’image des personnages : complètement déjantés ! Ca part dans tous les sens et tout fait penser à un dessin animé géant ! Ils sont d’ailleurs très variés allant de l’usine de robot dans le futur, à la villa mexicaine en passant par un camp d’entraînement militaire et un resto chinois ! Le tout sur fond de textures pastels, que du bonheur…

Ce jeu démontre, une fois de plus, qu’on a pas besoin d’avoir des effets de lumière dernière génération, des décors supra-réalistes et des personnages modélisés avec les textures photoréalistes pour faire de bon graphismes. L’essentiel, c’est que les graphismes correspondent bien à l’esprit du jeu…

Audio

Globalement les musiques du jeu sont assez bonnes. On ne peut pas vraiment dire qu’il y ait des thèmes à rester bouche bée, mais les musiques collent suffisamment au reste pour être agréable à entendre. Seuls quelques morceaux, franchement technos, peuvent finir par exaspérer.

Les bruitages ne sont pas mauvais, surtout en ce qui concerne les armes à rayons lasers et à plasma. Quant aux voix, je dois dire qu’elles sont vraiment très bien foutues (à croire qu’on a fait appel au doubleur de Bugs Bunny pour certains personnages !).

Maniabilité

Alors là mes amis, c’est du très, très grand art ! Autant j’avais pas été déçu par les premiers FPS sur GameCube, notamment Espion pour Cible et Medal of Honor, jusqu’à en venir à penser que ce style de jeu ne pouvait décidément pas exister sur console, autant là je suis dans l’obligation d’applaudir à deux mains tellement c’est bon !

Du point de vue de la disposition des touches, il n’y a rien de vraiment exceptionnel : les deux sticks peuvent servir, au choix, à se déplacer, à viser ou à tourner ; les boutons R et Z représentent respectivement le tir primaire et secondaire des armes ; A, B, X, Y servent à différentes actions (s’accroupir, recharger, ouvrir les portes, etc…) ; enfin, le bouton L sert à viser. Comme vous pouvez le constater, cela ne dérive pas tellement des configurations habituelles pour les FPS sur console (soit dit en passant : vous pouvez absolument tout modifier, ce qui n’est pas désagréable. J’ai personnellement beaucoup de mal à viser avec le stick C, j’ai donc alterné les fonctions des deux sticks quand je vise). Mais, comparé aux autres références du genre, c’est infiniment plus jouable ! La sensibilité des sticks est bien réglée, toutes les commandes répondent au doigt et à l’œil, et surtout la visée automatique est absolument parfaite ! Suffisamment présente pour que le jeu soit jouable, suffisamment discrète pour ne pas avoir l’impression d’être complètement assisté.

Tous ces petits détails font que le jeu est largement, à mon goût, un référence en matière de doom-like sur console (à l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore pu mettre la main sur Metroid Prime). Cela entraîne une prise en main quasi immédiate et cela se ressent d’ailleurs tout de suite sur les joueurs néophytes : il ne leur faut pas plus de 10 minutes pour commencer à jouer correctement !

Scénario

Les TimeSplitters menacent une fois de plus notre planète à travers les temps. Vous devez récupérer tous les cristaux de temps qu’ils ont répartis dans 9 époques différentes, sur terre où dans les étoiles.

La trame générale de l’histoire est un peu décousue du fait que tous les niveaux se déroulent à des époques différentes et qu’il n’y a pas forcément de liens logiques entre eux. Mais très franchement, c’est secondaire et on ne fait attention à ce détail que quand on recommence le mode solo dans des niveaux de difficulté importants.

Durée de vie

Titanesque ! Même si le mode solo m’a paru assez court (en facile et en moyen), grâce au mode multijoueur, l’un des meilleurs à ce jour sur GameCube, le jeu gagne une durée de vie phénoménale. Plus de 100 personnages jouables, une bonne vingtaine de niveaux multijoueurs, une dizaine de modes de jeux et pas mal de bonus sont à débloquer. Et croyez-moi, ce n’est pas une mince affaire, les défis à relever pour arriver à obtenir tout ça sont corsés et vous n’en viendrez à bout qu’après de longues heures d’entraînement…

En bref…

Dans la lignée des shoots à la première personne les plus bourrins que les jeux vidéo ait jamais créé, TimeSplitters 2 remporte à coup sûr la médaille du plus original et du plus délirant ! Si vous avez encore la possibilité de vous en fournir une copie, n’hésitez surtout pas !

Les plus

Les moins

La note

8/10


Par Mortal
Le 22 mars 2003 | Catégories : Analyses

Je le couperai au montage…
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