C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…
- Mortal dépeignant Holaf, plein de fougue.
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Tom Clancy’s Splinter Cell: Chaos Theory (NGC)
Analyse de Tom Clancy’s Splinter Cell: Chaos Theory
Le monde est au bord de la catastrophe (du chaos ?) quand un informaticien de renom est enlevé pour ses travaux sur des noyaux susceptibles de compromettre la sécurité de l’armement mondial. Au même moment, la situation s’envenime incroyablement quand la Chine et la Corée du Nord font blocus sur le Japon pour protester contre la création d’un service de défense et de renseignement japonais, l’ISDF. Mais qui est derrière tous ces évènements ? Qui en profite ? Dans un scénario rappellant Tomorrow Never Dies, l’agent Sam Fisher devra élucider ce nouveau mystère…
D’emblée, Chaos Theory se pose comme la véritable suite et la meilleure évolution du premier opus. Sans être vraiment nouveau mais plus à fond dans le trip espionnage et action, le gameplay a bénéficié de plusieurs améliorations. Tout d’abord, sauf quand le scénario l’exige, le système des alarmes a été mis de côté – ce qui respecte d’avantage le cadre réaliste de l’action et l’IA des ennemis qui vont d’avantage enquêter avant de faire n’importe quoi et se renforcer au fur et à mesure. Aussi, on peut choisir son équipement selon que l’on choisit un mode d’approche de type assaut ou d’infiltration. Je vous conseille d’ailleurs ce dernier tant on peut se passer de munitions dans la grande majorité des cas. En effet, Sam Fisher est maintenant armé d’un couteau et il n’hésitera pas à égorger ou à poignarder ses victimes dans la mesure où son équipe le lui permettra. D’une efficacité redoutable, on peut passer une mission entière à jouer le boucher. Enfin, quelques mouvements supplémentaires font leur apparition, dont la possibilité de tenir son arme de la gauche ou de la droite selon le décor pour avoir un meilleur angle de tir, d’ouvrir discrètement ou de défoncer une porte afin de surprendre ou d’assomer un garde, de pirater les lecteurs de cartes d’entrées ou les ordinateurs à l’aide de la visière EEV et enfin, on peut effectuer une pirouette à 360° sur le côté d’un mur à un autre (pensez ici à Tom Cruise dans Mission: Impossible II).
Le jeu a bénéficié d’une refonte graphique appréciable, spécialement dans ses cinématiques. Techniquement irréprochables, le style visuel de ces dernières a également été repensé et colle très bien à l’ensemble du scénario et de l’action notamment grâce à des éclairages plus adéquats qui sont aussi beaucoup plus convaincants pendant le jeu. Le briefing intégralement avec des voix est de son côté beaucoup plus pertinent. À ce niveau, c’est un sans faute, une réalisation qui va nettement plus loin que les anciens opus.
Clairement la faiblesse qui saute aux yeux en commencant. Comme dit plus haut, les bogues sont ici légion mais si on oublie les erreurs au niveau du frame rate qui bloque carrément par moment et les graphismes qui « cassent » de partout, il reste que dans le style techno-espionnage, on ne fait pas mieux. C’est quand même malheureux que cette adaptation pour Nintendo n’ait pas bénéficié de plus de soins parce que sinon c’est quand même très joli quand on regarde les textures et l’ambiance générale par exemple. La modélisation n’est pas non plus impressionante, il ne restera alors plus qu’à apprécier l’animation de notre héros par exemple ainsi que celle des gardes qui s’écroulent dans un bruit étranglé après un coup de couteau à la gorge – un plaisir sadique dont on ne se lasse pas !
C’est là que Chaos Theory surprend le plus. C’est le DJ montréalais Amon Tobin qui est à l’oeuvre cette fois et, soyons chauvins, son travail est remarquable ! Mélangeant à peu près tous les styles, les thèmes sont très rythmés, mélodiques, épiques mais n’apparaissent que quand l’action s’emballe ou quand l’alarme retentit. C’est même dommage que l’on en profite pas plus durant le jeu tant c’est du bon travail – facilement une des plus belles réussites musicales sur le Cube.
À quelques détails près, les développeurs ont choisi de conserver la configuration de Pandora Tomorrow. Un choix discutable évidemment, surtout que comme auparavant, l’intuitivité est loin d’être évidente. En ce sens, une bonne fois pour toute, on devrait bannir l’utilisation du Z – surtout en combinaison avec la croix directionnelle…
Le jeu offre dix missions et trois niveaux de difficulté. Une durée de vie honorable qui dépassera les dix heures. Le level-design reste quand même linéaire et la replay-value toute relative. Le fait est qu’on peut essayer d’obtenir la note parfaite de 100% partout mais au risque de casser le plaisir de certains, on n’obtient rien de plus pour cet exploit. Bon courage quand même parce que cela demande des nerfs et un caractère de moine bouddhiste dans certains cas.
Si vous avez à choisir, oubliez Pandora Tomorrow, Chaos Theory représente un bien meilleur choix. Plus long, plus réussi, plus inspiré et tout simplement plus différent des standards du premier, la troisième mission de Sam Fisher est facilement le meilleur titre disponible dans son genre. Dommage par contre que ce ne soit pas plus travaillé parce que la version GameCube reste un portage raté par rapport à ce qui s’est fait ces dernières années comme adaptations.
– Le graphisme/style
– La bande-son/dialogues
– Le doublage
– Le mode coop
– Les contrôles
– Les bogues graphiques
– Lent à charger/sauvegarder
– Pas de deathmatch
Par Martinus
Le 2 juillet 2007 | Catégories : Analyses
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