Vite vu : Yooka-Laylee (Nintendo Switch)

Playtonic avait promis un « Rare-Vival » et de ce point de vue, je pense que c’est plutôt réussi : l’esthétique visuelle et auditive générale du jeu fait effectivement penser à un jeu de plate-formes des années 90 qui aurait subi 20 ans de retard de développement. Tout de l’ambiance sonore, aux personnages en passant par les boss et les niveaux rappelle ces jeux N64 hyper colorés, non pas parce que c’était la mode mais parce que c’était pratiquement une obligation vues les limites techniques de l’époque.

Dommage en revanche que le gameplay soit lui aussi resté dans les années 90. Ce n’est pas forcément un reproche : vous vouliez du Banjo & Kazooie, vous en avez. Maintenant cela vient aussi avec des inconvénients : quelques épreuves répétitives, un niveau de difficulté un peu en dent de scie, des récompenses pas toujours à la hauteur des efforts fournis.

Et le jeu manque aussi cruellement de finition : les jeux d’arcade de Rextro sont nuls (en plus de ne pas vraiment être des jeux d’arcade à proprement parler), la caméra est parfois problématique, il y a de nombreux bogues de collision, les niveaux sont peu nombreux et pas toujours évident à naviguer. Heureusement, ils sont tous plutôt réussis, exception faite de Cash-Cash Casino qui pousse la formule « Collectez-les tous » un peu trop loin à mon goût.

On peut passer un bon moment avec Yooka-Laylee. Il n’a pas fallu que je me force pour récupérer les 100 pagies nécessaires pour le finir. Mais sachez bien où vous mettez les pieds ! Ce n’est clairement pas un jeu pour tout le monde et une fois les lunettes nostalgiques enlevées, il reste un jeu de plate-forme/exploration 3D sympathique mais loin d’être extraordinaire.