C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…
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Wario Ware, Inc. : Minigames Mania (GBA)
Analyse de Wario Ware, Inc. : Minigames Mania
Sous ce titre énigmatique se cache un nouveau titre mettant en scène Wario, mais attention, il ne s’agit pas d’un jeu de plateforme dans lequel notre héros diabolique a coutume de figurer. Non, Wario Ware ne ressemble certainement pas à cela : il s’agit d’une aventure, composée exclusivement de mini-jeux tous aussi débiles les uns que les autres. Ce concept amusant et attractif se rapproche fortement de Mario Party, les phases de plateau parfois déplaisantes en moins.
Avec Nintendo, tout est bon pour faire un jeu : ici, Wario veut créer un jeu vidéo, au vu de l’argent que génère ce commerce, et se lance dans la création d’un logiciel. Ne sachant pas utiliser un ordinateur, notre intrépide bandit demande de l’aide à ses camarades : et c’est parti ! Vous voilà dans Wario Ware !
Le titre repose donc sur 200 mini-jeux rapides de 5 secondes, qui reprennent les grands principes du monde vidéo ludique, c’est-à-dire des actions simples mais défoulantes. Ainsi, ces petits amusements se composent principalement d’actes primaires, qui appuient particulièrement sur l’habileté et les réflexes mais également sur l’observation rapide. Il faut constamment agir vite, sans se poser de questions, et ces jeux s’enchaînent les uns après les autres à une folle vitesse. Aucune réflexion, aucune énigme, du jeu pure et dure, du plaisir sans réfléchir.
Wario Ware fait dans quelques uns de ses petits jeux référence à des légendes vidéo ludique créées par Nintendo : on trouve ainsi des mini-jeux mettant en scène l’univers de The Legend of Zelda, Metroid, F-Zero, Duck Hunt ou bien sûr le plombier Mario, pour ne citer que les plus célèbres.
L’ambiance du titre repose sur un fondement que Nintendo maîtrise à merveilles dans Wario Ware : l’humour le plus idiot, le plus ridicule, qui ferait rire une vache tellement c’est con. On aperçoit ainsi des personnages tous aussi inhabituels les uns que les autres, allant de l’infâme Wario à Jimmy au style très disco, en passant par le collégien Dj 9-Volt ou les chauffeurs de taxis Dribble, tous possédant leur propre personnalité et leur petite histoire !
Une présentation extravagante nous plonge dans l’univers débile de Wario et ses amis : on y voit le gros Wario en train de se décrotter le nez tranquillement devant une publicité sur les ventes immenses des jeux vidéo et quelques autres scènes aussi stupides les unes que les autres. Le jeu s’ouvre donc en fanfare, de la manière la plus anormale qui soit : tout simplement délirant !
Un petit menu plaisant arrive après un petit « temps de chargement » volontaire, l’ensemble nous faisant croire à un écran d’ordinateur. Malgré la foule de petits icônes qui apparaîtront peu à peu, il reste tout à fait lisible.
Une introduction totalement absurde mais extrêmement amusante met en scène chacun des personnages, et leur conclusion atteint des sommets en idiotie !
Je ne saurais que dire que ce côté-là… Wario Ware n’a certainement pas été créé pour démontrer la puissance de la console, d’autres jeux le font très bien, mais reste coloré et agréable à l’œil, malgré son bas de gamme digne de la Nintendo. Rien de bien transcendant donc, mais cet aspect occupe une place bien moindre dans le titre, et même dérisoire. On notera tout de même les changements de lieu, qui passent de l’intérieur d’une chaîne Hi-Fi à un écran d’un téléphone portable, en passant par un intérieur de voiture. Chacun de ces endroits dispose d’une particularisation de menu, comme par exemple l’utilisation de rouleaux de papier toilette comme indicateur de vies, et beaucoup d’autres éléments bien pensés de ce genre.
Des petits thèmes très sympathiques et très dynamiques rythment chaque mini-jeu, avec une vitesse qui augmente progressivement pour devenir absolument délirante, et au fur et à mesure, ceux-ci deviennent inquiétants, non pas dans la manière dont ils sont orchestrés, mais plutôt dans leur rapidité affolante. Mais pour les mini-jeux, il s’agit généralement de morceaux courts et plutôt joyeux, qui collent bien à l’action en cours. Les styles musicaux varient en fonction des mondes : au début, les musiques se composent de percussions rapides dans leur arrière-plan sonore, et d’un air plutôt électronique, voire même makina, tout simplement l’idéal pour un titre comme celui-ci. Mais l’on change également de style pour retrouver de la variété japonaise, du disco ou des « inclassables ».
La voix de Wario, dominante dans le jeu, convient parfaitement au personnage, et ressemble d’ailleurs trait pour trait à l’originale. Les autres voix, de très bonne facture et surtout très délirantes, se fondent dans l’ambiance du titre à merveille : c’est tellement bon d’entendre Jimmy hurler : « Yeeeaaahh ! ». Côté bruitage, rien de bien remarquable : l’ensemble reste plaisant.
Nintendo joue la carte de la simplicité, et vous ne devrez utiliser, la plupart du temps, que la croix directionnelle et le bouton A, pour faire des actions comme sauter, tourner à droit ou à gauche, tirer… « Simple mais efficace » comme je dis toujours, mais c’est là ce qui convient le mieux à Wario Ware.
La première fois que l’on commence un jeu, on ne sait que trop faire, on essaye par tous les moyens de comprendre le plus vite possible, et l’on se surprend à éclater de rire devant tant d’amusement !
200 mini-jeux, il y a certes de quoi bien s’esclaffer, mais certains de ces jeux constituent seulement des évolutions plus difficiles, et non des principes nouveaux : un défaut que l’on pardonne facilement, Nintendo ayant exploité à peu près toutes les possibilités sur Wario Ware.
Le mode aventure se compose classiquement d’une ascension parmi plusieurs niveaux, où l’on rencontre les différents personnages du jeu, avec chacun un thème : par exemple, Mona possède le genre Bizarre et les mini-jeux suivent par conséquent ce style, en étant très loufoques. A la fin de chaque niveau, vous vous trouvez face à un boss, qui se déroule également sous la forme d’un mini-jeu mais plus long que d’habitude. Cette sorte de quête débloque de nouveaux divertissements, ainsi que des défis pour deux joueurs et d’autres petites surprises bien marrantes.
En comptant l’ « aventure » uniquement, deux ou trois heures seulement vous seront nécessaires, ce qui ne représente pas grand-chose en soit. Mais pour ceux qui aiment se surpasser continuellement, une série de records peut être réalisée. Ainsi, le jeu gagne énormément en durée de vie : devoir établir un record dans chaque mini-jeu ! Et puis, lorsque il vous arrive d’avoir un moment de mélancolie, ressortez Wario Ware et vous oublierez tout ! Le niveau de difficulté devient progressivement plus élevé, mais ne gâche pas pour autant le plaisir de jouer à Wario Ware.
Quand Wario veut conquérir le monde du jeu vidéo, il nous donne un titre déjanté qui fera rire une bonne partie d’entre vous, grâce à un plaisir débordant et un principe simple et efficace.
Je me suis bien amusé sur ce titre, mais malheureusement sa durée de vie peut s’avérer être un handicap, hormis pour ceux qui aiment battre leurs propres records. Un très bon moment ludique !
L’audio délirante, l’ambiance déjantée, les introductions et conclusions de chaque personnage, la maniabilité, la durée de vie pour peu que l’on aime battre ses propres records, l’amusement procuré en jouant…
Les graphismes bas de gamme, la durée de vie faible sur l’ « aventure », des mini-jeux qui se ressemblent un peu trop pour certains
Par Pharaoh
Le 28 novembre 2003 | Catégories : Analyses
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