C'est comme si... aller sur le Dojo n'était plus honteux, les langues se délient et les parias sortent de l'ombre.
- Aya découvrant l'effet V7 : Parler du dojo, ça fait cool.
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Wolfenstein II: The New Colossus (NS)
Wolfenstein II: The New Colossus se déroule en 1961, dans une uchronie dystopique dieselpunk Nazi où vous incarnez Blazko le Barjo, héros de la résistance anti-nazi dont le passe-temps favori est de découper en petits morceaux les membres du IIIème Reich.
Dans la droite lignée de grands classiques nanardesques comme Iron Sky ou Dead Snow, vous atterrissez dans un monde où tout, ou à peu près, est possible : transplantation de tête, prothèses mécaniques, super soldats, cyborg-ninja-nazi (COMBOOOO!), explosion nucléaire, etc…
Rien n’est épargné au joueur ! Et plus l’on avance, plus le scénario devient totalement exubérant et part absolument dans tous les sens. Cela m’a fait le même effet que le début de Resident Evil 4 qui enchaine les scènes complètement hallucinées à un rythme dantesque.
On se croirait effectivement dans un nanar de seconde partie de soirée sur M6, mais qui aurait bénéficié du budget d’un blockbuster. Car tout délirant qu’il soit, Wolfenstein II envoit aussi sacrément la purée dans l’ensemble : réalisation de haute volée, sound design impressionnant, action non-stop, comédiens de doublage de très grande classe (y compris Patrick Poivey, la voix française de Bruce Willis dans le rôle de Blazko), la production value générale du jeu ne laisse rien au hasard.
Mais finalement, tout cela ne serait rien sans une jouabilité hyper nerveuse et ultra-bourrine. On tire vraiment sur tout ce qui bouge sans réfléchir mais avec style : grenades ou hachettes dans les poches et toujours deux armes au poing. Une fois qu’on a trouvé le bon combo (le plus destructeur étant selon moi la mitraillette légère et le fusil à pompe automatique), on défouraille des wagons de Nazi. Quand on a la chance de pouvoir récupérer une arme lourde (lance-flamme, mitrailleuse ou laser), on a encore plus l’impression d’être une véritable machine à tuer impitoyable !
Ce charcutage en règle est néanmoins beaucoup moins subtil et raffiné (sic…) que celui de Doom. Dans ce dernier, choisir ses cibles et la façon de les abattre étaient vraiment la priorité numéro 1, dans Wolfenstein II, la puissance de feu à disposition est tellement délirante que ça n’est en général pas nécessaire, en tout cas pas avant assez loin dans le jeu. Mais dès que la difficulté commence à monter, il faut commencer à la jouer un peu plus fine et les quelques séquences où il est possible de la jouer infiltration pour limiter la castagne sont parfois les bienvenues (mais rarement, soyons honnêtes, on préfère la boucherie).
Dommage tout de même qu’on soit obligé d’appuyer sur Y pour ramasser armes, munitions, armure ou santé. C’est non seulement relativement pénible mais en prime, pris dans le feu de l’action, on se retrouve à marteler en permanence le bouton Y, c’est assez débile. Je ne comprends toujours pas ce choix de gameplay, ça aurait été tellement plus simple de marcher dessus pour ramasser, comme dans tout FPS depuis quoi… 20 ans ?
Et difficile aussi, voire incompréhensible, de justifier ces phases « aventure » molles entre deux chapitres où il faut faire des quêtes Fedex ridicules pour arriver à déclencher le prochain niveau. Ni utile, ni fun, ni vraiment nécessaire, j’aurais très franchement préféré un menu tout con…
Moins subtil que Doom, mais diablement fun et bourrin, il satisfera tous les fans de série B et de jeux d’action.
Alors oui, le jeu ne tourne qu’à 30 fps, oui la résolution en prend parfois un gros coup, et ça, forcément, ça ne plaira pas à tout le monde. Mais tant que Panic Button sera capable de faire des portages de cette qualité de très gros titres triple A, la Switch a un bel avenir devant elle !
Par Mortal
Le 3 juillet 2018 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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