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Feel the Magic XY/XX (NDS)
Analyse de Feel the Magic XY/XX
Comme à peu près tous les grands éditeurs, Sega s’est empressé de venir soutenir la DS en félicitant l’originalité apportée par Nintendo dans le hardware. Très vite, la très renommée Sonic Team, Yugi Naka en tête, se lance dans l’aventure aux deux écrans avec deux projets annoncés, un Sonic DS d’une part dont on ne sait toujours rien, un Project Rub d’autre part, dévoilé comme étant une compilation de mini-jeux exploitant les fonctionnalités particulières de la console, ponctué d’un scénario tiré par les cheveux où l’on tentera de conquérir le cœur d’une joli fille. Kimi no Tamenara shineru de son nom japonais, baptisé Feel the Magic XY/XX pour les Etats-Unis et finalement renommé par son nom de code Project Rub pour l’Europe, le premier jeu de Sega sur DS aura accompagné la sortie de la console pour les trois grands marchés.
Une présentation en règle, qui s’inaugure d’abord par un message d’avertissement où il est demandé de ne pas reproduire les scènes commises dans ce jeu. S’ensuit une présentation somme toute basique, mais parfaitement dans le ton du jeu, et nous mettant totalement dans l’ambiance musicale et visuelle du titre.
Allié à la bande-son, l’univers graphique forme une ambiance générale d’exception. Techniquement loin d’être impressionnant, le jeu garde une grande simplicité qui convient tout à fait pour ce qu’on lui demande. On a affaire à un ensemble de tons variant généralement entre l’orange et le noir, avec des personnages ayant des visages dans l’ombre, ce qui apporte un certain style. Et du style, parlons-en, car Feel the Magic en impose sérieusement. Que ce soit cette animation parfaitement réussie (les mouvements de joie ou de mécontentement de votre conquête sont parfaits !) l’ambiance très dessin animé pour adulte, avec un design général de qualité, c’est le summum. Bon, évidemment, on le répète, la technique est loin d’impressionner, le jeu pourrait presque tourner sur GBA… Mais le style mes amis, le style, il est divin !
Complémentaire de l’ambiance graphique, la bande son se veut assez originale, assez space comme dirait O.P, et vous scotche totalement. Pour tout vous dire, il m’arrive de poser ma console ouverte sur la table, et de lancer la musique via le Sound test, pour me faire une ambiance sonore. Quant aux bruitages, ils sont tout aussi parfaits. Un des mini-jeux vous demandera de nettoyer votre bien-aimée, toute recouverte de poussière. Il n’y a là pas la moindre difficulté, et le plaisir ludique semble totalement absent, mais l’intérêt – assez vicieux – du jeu, est que lorsque l’on frotte sur son bras pour enlever cette vilaine poussière, la dame émet un petit cri, à la limite de la scène érotique. Bref, Feel the Magic impose un style musical tout aussi réussi que le style graphique.
Tout se fait au stylet, ou parfois au micro. On vous demande de faire un peu tout et n’importe quoi suivant les jeux, et c’est là-dedans que réside le gameplay. Les épreuves à faire ne sont que rarement particulièrement ingénieuse, on va du tir au scorpion (qu’on élimine en pointant le stylet dessus) à l’adresse pure qui consiste à avancer doucement sur un chemin en gardant le stylet collé, tout en évitant d’en sortir. En bref, on a droit à plus d’une trentaine de sympathiques mini-jeux à l’intérêt qui pourra sembler assez limité. Il faut bien se mettre à l’esprit que Feel the Magic n’aura rien de vraiment spectaculaire dans son gameplay, la grande qualité du titre résidant essentiellement dans son ambiance.
Le scénario complètement loufoque rejoint la qualité audio et la qualité sonore pour former un tout unique. Les situations impossibles (un serpent géant qui arrive de nulle part et vient vous gober tout cru) le second degré constant (cette incroyable baston contre le grand méchant dans l’espace à coup d’attaque laser, pour découvrir ensuite que ce n’est qu’un décor en carton) le thème de la séduction où l’on dirige un jeune homme qui voue sa vie à conquérir le cœur d’une fille pas facile et surtout cette morale prônant l’amour, avec la magnifique bien que courte scène de fin qui inspire la joie de vivre. Que ce soit clair : le gameplay, une fois l’originalité du stylet et du micro enlevée, n’a rien de grandiose, et la durée de vie reste très courte. Mais cette ambiance générale, tout simplement unique, rattrape le tout et justifie à elle seule l’achat du jeu pour peu qu’on y soit sensible.
Feel the Magic dispose d’une durée de vie assez faible puisqu’un nombre plutôt réduit de mini-jeux sera disponible. Ceux qui accrocheront au titre s’en satisferont grâce au mode hard et à la quantité énorme de bonus à débloquer, mais la plupart s’arrêtera là et pourra, à la limite, revenir de temps en temps dessus pour une petite partie. Bref, ça reste très court, et comme dit plus haut, les mini-jeux n’ont rien de révolutionnaire, même s’il est indéniable que l’utilisation du stylet ou du micro est fort sympathique et apporte une petite dose d’originalité. Et c’est là que les choses se compliquent : beaucoup ne trouveront pas la qualité suffisante pour mettre de l’argent dans un tel titre, et c’est justifié. Mais il ne faut pas mettre de côté que l’on peut largement accrocher au style et devenir raide dingue de ce jeu.
Soucieux d’utiliser pleinement et à bon escient les fonctionnalités DS, Sega – ou plus précisément la Sonic Team – nous propose là une suite d’une trentaine de mini-jeux ponctués d’un scénario rocambolesque. La qualité des mini-jeux reste dans l’ordre d’idée du sympathique et la durée de vie est plutôt courte. Mais même si ce jeu propose une aventure plutôt limitée, il est indéniable que la qualité de l’ambiance atteint des sommets impressionnants. Que ce soit le style graphique unique, son animation exemplaire, les mouvements de la fille si attachants, les bruitages oserait-on dire excitants, les thèmes musicaux qui nous scotchent et le scénario exemplaire de ridicule charmeur, c’est du tout bon. Bref, ce Feel the Magic, si l’on en croit les ventes plus que moyennes qui ne laissent pas penser à la possibilité d’une suite, est bien parti pour, dans quelques années, rejoindre le rang de ces jeux particuliers, uniques, à l’ambiance incroyable et malheureusement trop courts. Les extrémistes adoreront, les grincheux détesteront.
+ L’ambiance, vous l’aurez compris je pense
+ L’univers
+ Le sound test dont on ne se lasse pas
+ Le ridicule ne tue pas
+ Rub is love
– Court
– Rien d’extraordinaire dans le gameplay
– Tout le monde n’accrochera pas…
Par The_lascar
Le 23 janvier 2005 | Catégories : Analyses
Moi j'aime pas les citations ! :grognon:Voir les articles de The_lascar
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