Charts : Compte-rendu 2006 Software Japon

Une fois [Nintendo et la Pokémon Compagny] réunis, on atteint presque les 30 millions de jeux vendus en 2006 !

Après le hardware, vient le software, ou la répercussion logique des folles ventes de la DS sur ses jeux, et l’occasion d’avoir droit une fois de plus à de nouveaux records. Un top 10 hallucinant de domination Nintendo, suivi du reste du top 100, des meilleurs démarrages de l’année, et même du constat global des ventes software par éditeurs, même s’il manque encore des informations de ce côté là, qui attendront une mise à jour dans les mois à venir.

Aussi loin que remontent les données connues de Famitsu (depuis 96), il s’agit ni plus ni moins que de l’année la plus fournie en million seller. En 10 ans, Pokémon Diamond & Pearl atteint déjà le record du jeu le plus vendu en l’espace d’une année, précédemment détenu par Pokémon Rouge & Bleu, en 97, avec 3 995 988 exemplaires (le jeu était sorti en 96). Pour ce qui est du nombre de jeux millionnaires en une année, le précédent record était établi à 6 (réalisé en 97, 98, 99 et 2004), complètement pulvérisé cette année par 9 jeux ayant atteint ce score. Quant au vainqueur, il s’agit évidemment de Nintendo, avec 8 jeux sur 10, tous sur DS, et quand même l’exploit rarement atteint d’imposer dans le top 10 des jeux qui étaient déjà présent dans ce même top l’an dernier. C’est le cas pour Animal Crossing (premier l’année dernière), Brain Training (troisième) et Mario Kart DS (dixième). Le plus incroyable restant que ces trois jeux se sont mieux vendus en 2006 qu’en 2005. On soulignera tout de même pour les autres jeux, que Winning Eleven 10 a enfin renoué la série avec le million d’autrefois, évidemment grâce à la coupe du monde qui a eu lieu cette année, même si on reste en dessous de la période d’après Coupe du Monde 2002, qui s’était elle déroulée au Japon. Quant à FFXII, il assure le minimum syndical, pas loin de FFX, mais toujours bien en dessous des FF PlayStation.

Avant toute chose précisons bien qu’il ne s’agit là que d’un classement ne prenant en compte que les ventes dont les données figurent dans le top 100. Donc, chacun des éditeurs présents dans ce classement ont en réalité vendu plus que ça. Et évidemment, avec la domination énorme de Nintendo, les autres sont bien ombré, puisqu’on remarque que la 100ème place du top arrive à 150 000 exemplaires environ, là où elle était à moins de 128 000 l’année dernière. Cela peut paraître anecdotique, mais ça peut jouer pas mal. Ce classement ne constitue donc finalement qu’un reflet d’une certaine tendance, en attendant que les chiffres complets soient rendu public, ce qui arrivera normalement dans les mois à venir (une grosse mise à jour sera faite à ce moment là). Pour pouvoir présenter une comparaison valable, les données de l’année dernières sont donc elle aussi celles du top 100 uniquement. Pour consulter les chiffres complets de l’année dernière (et de 2004) rendez-vous au compte-rendu 2005.

Ce que l’on constate principalement évidemment, c’est le score proprement hallucinant de Nintendo. Certes là encore, nous n’avons pas les chiffres d’avant 96. Mais depuis cette date, cela dépasse tous les records de la société, qui a pourtant toujours gardé son statut d’éditeur numéro 1 au Japon. La différence devient invraisemblable, d’autant plus que comme à chaque fois, les ventes de la filiale, la Pokémon Compagny, sont ici comptabilisées à part. Une fois les deux réunis, on atteint presque les 30 millions ! Pour le reste, c’est plus contrasté. Square-Enix arrive à un excellent score grâce à un Final Fantasy cette année, aidé par quelques titres moins important mais restant de gros morceaux (FF7 DoC, Valkyrie Profile 2…) et surtout ses deux gros projets DS de l’année Dragon Quest Monsters et Final Fantasy III. Résultat, on dépasse même le score de 2004, année pourtant marquée par Dragon Quest VIII et le remake PS2 de Dragon Quest V. Sega est également en hausse, essentiellement de par les succès Oshare et Yakuza malgré la déception Mushiking. Tandis que le reste, descend. Pour la plupart c’était prévisible, tel Bandai qui avait eu droit à deux Dragon Ball Z importants l’an passé, contre un seul cette année, évidemment en perte de vitesse, avec en prime le fait que les Naruto perdent de leur importance. Namco également, qui n’a proposé cette année qu’un seul vrai Tales of inédit, qui s’est avéré être une daube, ce qui forcément n’arrange pas les ventes. Et le reste franchement pas très original (des suites basiques sur PSP principalement). Banpresto chute pas mal aussi, avec aucun Super Robot Taisen cette année. Enfin, l’autre effondrement de l’année est pour Sony, qui n’a proposé comme gros titre PS2 qu’un Everybody’s Tennis, sauvant un peu l’honneur. La situation logique du constructeur au moment où la plupart du personnel travaille sur des projets PS3, délaissant la vieille machine. Chose à laquelle Nintendo arrive à échapper grâce à la transition opérée par la console portable, qui a brillamment réussie son coup cette année.

Rappel sur les sociétés : La Pokémon Compagny est une filiale détenue par Nintendo. Namco et Bandai sont deux sociétés ayant fusionné en 2005, formant ainsi la holding Namco-Bandai, mais leurs jeux continuent à sortir sous les anciens labels (les logos Bandai et Namco restent différenciés sur les jaquette des jeux, contrairement à Square-Enix par exemple). Banpresto est une filiale détenue par Bandai et donc par la holding Namco-Bandai. Hudson est depuis 2005 une filiale détenue par Konami. Taito est depuis 2005 une filiale détenue par Square-Enix. Et on rappelle également que Sega et Sammy ont fusionné et forment désormais la holding Sega-Sammy, la plupart des jeux (y compris ceux de Sammy) continuant à sortir sous le label Sega, plus populaire.