La boucle de gameplay est simple et cool. Vais faire un test COVID pour clarifier cette perte de goût

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Delirium tremens : J’ai acheté une Ouya

Note au lecteur : cet article ne contiendra aucune image. J’ai déjà passé bien trop de temps autour de cette machine pour en perdre encore à trouver ou faire de jolies photos et captures d’écran et les mettre en page ici. (Note du correcteur : le mec, son pseudonyme est MectonLaFlemme, et il parvient encore à se justifier…)

Hé, mais c’est quoi cette boîte, là ?

Cela fait maintenant plusieurs mois que j’ai chez moi une étrange boîte noire, calant la pile de jeux sobrement appelée « à déballer pour y jouer un jour ». Avec le recul, c’est certainement dans un état second (et fortement éthanolé) que j’ai finalement pris la décision d’ouvrir ce conteneur en carton. Et là… les choses me reviennent…

Nous sommes en juillet 2012. L’interweb mondial se met à se palucher sur une campagne Kickstarter autour d’une console à 100 $ (comme quoi, il n’y a pas que moi qui écris des choses en étant bourré). Il s’agirait d’une petite bécane tournant sous Android. Par curiosité, j’ajoute ma piécette dans le nourrain. Un an après, je reçois un avis de passage de DHL me demandant de venir m’acquitter de 15 € dans un bureau de tabac près de chez moi pour récupérer l’objet. Ça commence bien, tiens…

Un fâcheux concours de circonstance fera qu’à peine rentré chez moi, la boîte sera déposée dans un coin (et servira à caler une pile de jeux, bravo à toi qui suis).

Les premiers tests arrivent sur le net : ça bave sec. J’avoue ne pas forcément comprendre. Il s’agit là d’une bécane à 100 $ et on la juge comme une grosse cylindrée sur laquelle on voudrait voir débarquer un torrent de blockbusters. À l’aveugle, j’imagine déjà un petit article un peu troll où je prendrais la défense de cette petite Ouya.

Et puis, hier soir, plus bourré que d’habitude, j’ouvre et installe la boîte.

Une première impression résumable en deux mots

L’installation est très facile. Un câble HDMI est fourni, l’alimentation et son adaptateur aux prises gauloises aussi, et deux piles LR6 pour la manette. L’installation des piles est assez « intéressante », d’ailleurs. Il faut retirer la façade de la manette pour les y insérer. Pas de capot ou de loquet. Il faut tirer sur un bout de plastique jusqu’à ce qu’il se détache. Bon… C’est une console à 100 $, passons.

Un seul bouton sur le dessus de la machine, qui s’avérera par ailleurs silencieuse. J’appuie dessus. « OUYA », qu’on me gueule dessus au démarrage.

Premier renseignement à donner : un nom de compte. Le mien était déjà créé depuis la campagne Kickstarter. On me demande ensuite une information de paiement. Je rentre un code qui m’a été envoyé par mail. Je me retrouve avec un petit crédit et je dois maintenant paramétrer la connexion Wi-Fi.

Premier constat inquiétant : les commandes répondent mal… au pif, je dirais que l’input lag (les deux mots qui peuvent résumer cette première impression) n’est pas loin des 200 ms. « Taper » mes infos sur ce clavier virtuel via la manette est une corvée. À peine le tout entré, la connexion internet se fait… et PAN ! Une énorme mise à jour de firmware (ils ont plagié Nintendo). Bon, après des mois à dormir dans sa boîte, il fallait s’y attendre. Les messages d’attente un peu geek (“now downloading awesomeness”, “recalculating the odds”, “actually, just downloading new firmware”, etc.) m’aident à tenir, avant que je ne parte faire autre chose.

Une deuxième impression qui met les nerfs

Vingt minutes plus tard, la mise à jour est terminée. La bécane me demande de confirmer l’installation et le redémarrage en « cliquant » sur OK, mais ma manette s’est mise en veille entre temps. Qu’importe ! Je la relance. Un message d’erreur m’informe que l’appairage a sauté et que ma manette n’est pas reconnue. Intéressant, ce concept de « je détecte une manette, mais je détecte que tu ne vas pas pouvoir t’en servir, mon gars ! » Je me dis que ce sont des choses qui arrivent et prends sur moi. J’appuie sur l’unique bouton de la console, des fois que… Ah ben ça la met en veille. Je la rallume. Ah ben j’ai toujours le même écran me demandant d’appuyer sur OK. Et ma manette n’est toujours pas reconnue après une nouvelle tentative d’appairage…

Au secours Obiwan Kenobinternet, vous êtes mon seul espoir ! La solution est tellement simple qu’elle me donne envie de me flageller la gueule avec une cravache (cher lecteur, si tu choppes cette référence, sois attentif jusqu’à la fin) : il faut brancher une souris sur le port USB de la console, et cliquer sur OK. Je m’exécute…

Un dernier essai qui donne envie de se remettre une charge

Après installation et redémarrage, j’arrive donc enfin au menu de base, minimaliste, mais du coup très pratique. Je lance le chargement de quelques jeux et applications. Je ne suis pas étonné de voir des clones de licences connues faits par Gameloft. Je fais mes petits choix. Au menu : Towerfall, une exclusivité (note du correcteur : Towerfall sortira en 2014 sur PC) sur laquelle j’ai déjà lu beaucoup de bien. Le téléchargement est très rapide. Rép’ à ça, PS Store ! (Et eShop, mais si je me mets à troller sur Big N, on me coupe le zizi. Note du correcteur : on te pressera aussi les burnes avec une Xbox première génération ; oui, celle de 4 kg.)

Je lance le machin : oh ! Un jeu en pixel art au principe tout con comme je les aime ! Mais… Toujours cet input lag dégueulasse, ce qui pourrit complétement l’expérience… À tout hasard, je vérifie les paramètres de mon écran : pas de mise à l’échelle automatique qui pourrait accentuer ce problème. J’insiste un peu. Après 5 minutes de jeu, un niveau me demande de sauter en tirant. La manipulation demande classiquement d’appuyer sur deux boutons en même temps. Je m’exécute… et me rate. Je regarde la manette : un des boutons s’est coincé derrière le coque à retirer pour installer les piles. Je suis colère ! Je suis trahison ! (Bravo lecteur, tu peux maintenant sentir la fin de cette bafouille poindre). Je décoince sans mal le bouton en question et retente la manipulation. Bouton à nouveau coincé. Je regarde ma pile de jeux « à faire plus tard ». Elle penche dangereusement. Je range le tout dans la boîte et recale la pile avec.


Par MectonLaFlemme
Le 9 octobre 2013 | Catégories : Articles, Editos

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