Je les veux !
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Dojoreportage : la soirée symphonique The Legend of Zelda
Samedi soir, 19 h. Je débarque au Palais des Congrès à Paris, magnifique bâtiment à l’architecture moderne construit en 1970 et inauguré en 1974… Et c’est à peu près à la moitié de l’article Wikipédia que je me rends compte que je n’ai pas mis de déo. Mes voisins risquent de sentir passer le concert. Tant pis pour eux.
Dans le métro à l’approche du Palais des Congrès, il y a quelque chose dans l’air (et je suis à peu près certain que ça ne vient pas de moi…). Ma 3DS s’affole et il y a en effet une proportion anormalement élevée de consoles sur les genoux ou dans les mains des voyageurs. En arrivant à la station, mes doutes se confirment : je n’ai jamais vu autant de nerds réunis au même endroit, même dans mes plus beaux rêves. De tous côtés, on entend le même mot d’ordre : « Ça va streetpasser ! ».
Je suis un peu médisant : il y a tout de même une proportion non nulle de demoiselles, malheureusement pas assez courtes vêtues à mon goût, mais vu la température extérieure, je ne peux pas vraiment leur en vouloir.
Malgré le peu d’individus « cosplayés », je dois reconnaître que je n’ai jamais vu autant de t-shirts Zelda de toute ma vie et, surtout, je pense ne pas en avoir vu deux similaires pendant toute l’attente avant le concert !
Certains ont même osé les boucles d’oreilles ou même la boucle de ceinture (et oui, j’ai pas honte de photographier la braguette des gens en gros plan).
Des petits regards complices commencent à apparaître entre les fans. Chacun essayant de voir ou de deviner le t-shirt de l’autre, voire même des détails plus discrets. Car oui, il y a les durs, les vrais, les tatoués… et il y a les gens qui ont la Triforce plutôt discrète, dépassant à peine d’un costume ou derrière un gros manteau :
Les représentants du cosplay étaient exclusivement des représentantes, même quand il s’agissait de mimiquer notre petit elfe préféré :
Mais il n’y a pas que le cosplay dans la vie et cette personne m’a affirmé avoir lustré et poli sa cartouche fétiche spécialement pour l’occasion :
Avant d’entrer dans la salle de concert, des files d’attente complètement démentes se forment juste pour être placées. On lit l’angoisse dans les visages de ne pas arriver à temps, de rater la moindre note.
Dans la salle de concert, en plus des charmantes hôtesses, on trouve encore et toujours des 3DS, des dizaines, des centaines de 3DS. Tout le monde sans aucune exception est en train de jouer au Donjon de la Place Mii. C’est là que je me rends compte d’une limitation que je n’avais jamais pu expérimenter auparavant : on ne peut récolter que 10 Miis simultanément ! Il faut donc très rapidement les trier, remettre la console en veille et recommencer pour espérer collecter un maximum de monde. Pas la peine de se balader dans la salle : chaque fois que je referme ma 3DS, la LED verte s’affole quasi instantanément et je récupère une dizaine de nouveaux visages !
C’est ainsi que je peux vous affirmer que les gens sont venus de toute la France et même des pays voisins !
Après quelques minutes, je trouve enfin ma place. Je suis très éloigné, mon siège n’est pas confortable, j’ai un projecteur qui m’arrive directement dans la poire, je suis assis juste à côté de l’énorme vidéo-projecteur qui fait un bruit de soufflerie et mes aisselles commencent vraiment à sentir le moisi. Mais dès que les premières notes démarrent, tout ceci n’a finalement que peu d’importance :
Ceci était un petit extrait de l’ouverture. La salle applaudit régulièrement à tout rompre entre chaque morceau. D’ailleurs le programme balaie assez large au niveau de la série, en voici le début :
Petit moment de pure fantaisie : avant de démarrer le second mouvement de la symphonie, The Wind Waker, la chef d’orchestre (oui, oui, c’est une femme et c’est relativement rare d’en voir à ce poste) pose sa baguette… sort une petite boîte en bois… et en extrait la baguette du jeu ! La réaction de la salle est complètement délirante, comme vous pouvez vous en douter. Après une courte pause (au cours de laquelle Cyrare me réaffirme son dégoût pour Twilight Princess), la seconde partie du concert se poursuit :
Et évidemment pas de concert sans un rappel. Et le producteur du spectacle (suivi de son traducteur officiel complètement à la rue) introduit ainsi les deux rappels suivants, sous les tonnerres d’applaudissement de la salle : le thème de la Vallée Gerudo puis le thème du Poisson-Rêve de Link’s Awakening.
À la fin du second rappel, les musiciens se lèvent, saluent et une rumeur commence à monter dans la salle… « Quoi ? Comment ? Pas de Majora’s Mask ? ». Je commence également à me poser des questions : le second épisode N64 a effectivement été complètement oublié jusqu’à présent. Le producteur revient (son traducteur aussi mais, apparemment, il s’est rendu compte qu’il ne servait à rien) et nous propose de plonger dans une aventure plus sombre… mais en mettant notre masque du bonheur ! Finalement, mon jeu préféré dans la série aura quand même droit à son medley, mais il aura fallu attendre le tout dernier morceau.
Je retrouve Cyrare (et Cyrarette) pour sortir de la salle, nous faisons un petit bout de métro ensemble avant de nous séparer. Je suis épuisé, affamé, transpirant, puant… mais pleinement satisfait.
Vivement les 30 ans de la série qu’on remette le couvert !
Par Mortal
Le 29 mai 2013 | Catégories : Editos
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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