Donkey Kong : Ange ou Démon ?

IL est enfin de retour… Donkey, Donkey KONG ! He’s finally here et il arrache !

Comme vous devez le savoir si vous venez du "nouveau monde", c’est aujourd’hui, lundi 22 Novembre, qu’est sortie le très certainement mythique Donkey Kong 64 (et qui sort aussi le 10 Décembre en France). Jeu de la fin de l’année chez Nintendo et Rareware, peut être même LE jeu de ce dernier noël du millénaire toutes consoles confondues, cette dernière mouture d’un des titres les plus connus et les plus vendus au monde devrait une nouvelle fois démontrer tout le talent de Rare, et de Nintendo en général, pour le "rush" du père Noël…

Ah ! Donkey Kong ! Créé par le maître des jeux vidéo, Shigeru Miyamoto, Donkey n’était au départ que l’ennemi d’un menuisier (futur plombier) en salopette rouge (un certain Mario…). Vous deviez donc sauver la princesse des griffes du terrible gorille, lanceur de tonneaux. Le premier jeu de M.Miyamoto était un véritable chef d’œuvre de simplicité et de jouabilité. Un avant goût de tous ses talents, pour sûr…

Puis, après cet épisode Mario-esque, notre pauvre Donkey fut quelque peu oublié, si l’on fait exception de quelques suites au jeu originel (suites d’ailleurs peu connues du grand public), de deux trois jeux Game & Watch et d’une apparition en tant que personnage jouable dans l’extraordinaire Super Mario Kart, au côté, d’ailleurs, du nouvel ennemi de Mario, Bowser… En fait, il faudra attendre 1994 pour voir arriver un gorille tout requinqué par une nouvelle équipe de programmeurs quasi-inconnue :

Rareware… Ultimate Play the Game… Ou comment un petit studio de développement anglais devint en l’espace d’un jeu l’un des plus réputés au monde, si ce n’est le plus réputé. Le jeu en question, c’est bien évidemment le cultissime Donkey Kong Country, avec le grand retour du plus vil des gorilles, mais cette fois ci, en tant qu’héros d’un hit portant son nom ! Notre ami Kong devenait plus sympa, et surtout revenait dans un jeu de plateforme énorme, bourré de secrets, et surtout, beau comme on ne pouvait alors l’imaginer sur une 16 bits.

D’abord modélisés en 3D, puis retravaillés en 2D, jamais décors n’avaient été aussi enchanteurs. Du grand, grand art soutenu par la possibilité bien trouvée de pouvoir zapper entre les personnages, ou mieux : de jouer à deux. Plus fun, tu meurs. Et ce n’est pas tout, loin de là ! Rare avait frappé un grand coup, et Nintendo se frottait les mains : Donkey Kong arrachait le record absolu de ventes en 2 semaines : 6 millions de jeux écoulés dans le monde ! Le phénomène Donkey Kong pouvait (re)commencer…

Deux suites de "Country" virent le jour, en 1995 puis en 1996, mais elles furent à mon goût moins réussies que le premier. L’absence de Donkey se faisait sentir (il était enlevé, je crois, dans ces deux suites). Des jeux Game Boy sortirent aussi, excellents, d’ailleurs. Graphismes et maniabilité soignés, animation extra, enfin bref, les meilleur jeux de plateforme sur portable. Sacré Rare…

C’est la fin de la Super Nintendo. L’heure de la relève est arrivée. La Nintendo 64 est dans la place, avec son lot de chefs d’œuvres : Mario 64, Wave race, Pilotwings et un peu plus tard Mario Kart 64, avec une nouvelle apparition du macaque le plus célèbre de la planète… Tout le monde attend, en vain, l’arrivée d’un Donkey Kong Country puissance 64. On a l’impression que Rare n’y songe pas, mais en 1997, l’arrivée de Diddy Kong Racing, sans Donkey cependant, redonne un espoir. Annonces après annonces, on commence à se douter qu’un gros truc arrive chez Rare, qui dévoile lors de l’E3 1998 Jet Force Gemini et Perfect Dark. Il manque quelque chose, les fans de Donkey sont déçus…

Ce n’est que début 1999 que Rare met sur son site les premières images de la mouture 64 bits de son hit Donkey Kong Country, et ce à la surprise générale ! Et puis viens l’E3, et les versions jouables DU jeu de plateforme de l’année, car oui, Nintendo annonce le jeu pour les fêtes de Noël ! Le jeu s’annonce grandiose, et en plus, il doit être vendu avec le Ram Pack, INDISPENSABLE, ou le jeu ne marche pas… Et seuls quelques incultes dénoncent ce jeu, soit disant pas si bon que cela. Mais peu à peu, dans les magasines spécialisés, les avis enthousiastes sont les plus présents… IL est enfin de retour… Donkey, Donkey KONG ! He’s finally here et il arrache !

Alors, ce Donkey Kong 64, est-il un ange d’excellence, ou un démon décevant ? Le joueur est le seul juge, mais un jeu beau comme celui là, long, vaste comme trois Ocarina of Time, jouable comme un Mario, et animé d’une façon parfaite… Oui, un titre tant réussi ne peut qu’être "Rare(ware)", mais il existe… Vous êtes seuls juges, mais le verdict sera une cartouche jaune enfilée dans vos consoles, un point, c’est singe.