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La Barrière des Langues – la Réponse des Compagnies
C’est un défi parce qu’il s’agit d’une sortie Nord-Américaine homogène. Ça se transforme en défi logistique
Cet éditorial est une traduction de Brian Stelter de l’équipe de Nintendojo USA
Le 3 décembre, le gouvernement québécois, par l’entremise de madame la ministre Louise Beaudoin informait Nintendo, Sony et les autres éditeurs de jeux vidéos qu’une limite de trois semaines avait été imposée pour les négociations entourant la charte de la langue française au québec. Hier, nous avons rapporté la vue du Québec; aujourd’hui, nous vous invitons à lire la réponse des éditeurs de jeux vidéos et le CIDSA (Canadian Interactive Digital Software Association).
(Madame Beaudoin et le gouvernement québécois) "nous ont demandé de répondre à une lettre quémendant un emballage et des instructions francophones," nous informe Ron Bertarm, porte-parole de Nintendo, dans une entrevue téléphonique. "Nous répondons par l’intermédiaire de la CIDSA. Nous répondons à ceci en tant qu’industrie à l’opposé d’une compagnie."
"Nintendo est membre actif de la CIDSA, qui travaille étroitement avec le gouvernement québécois pour assurer une industrie compatible avec la charte de la langue française du québec," affirmait la semaine dernière Peter MacDougall, président de Nintendo Canada.
"Nous aurons en notre possession la réponse le 31 décembre," ajouta Harvey Nightingale, Directeur Exécutif de la CIDSA, lorsque nous l’avons contacté pour recueillir ses commentaires. "Ce que nous tentons de faire est d’appliquer la loi de manières variées… Il ne s’agit pas de savoir comment nous obéissons, mais comment nous pouvons obéir."
Et il s’agit du problème: comment obéir à la loi. Tous les représentants ont expliqué que la conclusion est que les éditeurs n’auront pas nécessairement le temps pour publier des jeux en français au Québec en même temps que la version anglophone. "C’est un défi parce qu’il s’agit d’une sortie Nord-Américaine homogène. Ça se transforme en défi logistique," dit Mr. Bertarm.
"Pour tous nos jeux majeurs… nous avons toujours distribués des manuels d’instructions français lorsque nous envoyons les jeux. Si pour une quelconque raison ils ne peuvent obtenir le manuel sur les tablettes, ils peuvent contacter un numéro téléphonique sans frais et l’obtenir gratuitement." De plus, Nintendo Canada maintient un site web bilingue pour ses consommateurs. "Nintendo est la seule compagnie canadienne à offrir un support en ligne francophone," affirme Mr. MacDougall. "Ce site comprend des indications et des astuces pour les jeux et le produit a été très bien reçu."
Les négociations à propos de ce dilemne perdurent depuis "quelques années," selon toutes les parties impliqués dans l’affaire. "Nous sommes confiants que la CIDSA et le gouvernement québécois peuvent atteindre une situation conjointement acceptable concernant le matériel francophone disponible à travers l’industrie du jeu vidéo canadien,", peut-on lire dans un communiqué de presse. Espérons que cette confiance en l’avenir devienne quelque chose de significatif d’ici le 31 décembre. (tb/mm)
Par Mathieu_Menard
Le 15 décembre 1999 | Catégories : Editos
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