La boucle de gameplay est simple et cool. Vais faire un test COVID pour clarifier cette perte de goût
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Les Donkey Kong à la con : Donkey Kong 3 – Dai Gyakushū
Pour fêter la sortie de Donkey Kong Country: Tropical Freeze, le Dojo revient sur « les Donkey Kong à la con » : ces épisodes obscurs mettant en scène le célèbre gorille, dans le cadre de jeux promotionnels, licenciés, éducatifs, ou juste insolites, mais tous officiels.
Les Mario à la con :
Les Donkey Kong à la con :
Si vous avez suivi la série d’articles « Les Mario à la con » (cf. liste ci-dessus), vous savez déjà que dans les années 80, Nintendo avait une attitude qu’on pourrait qualifier de YOLO sur l’utilisation de ses licences phares par d’autres studios. Ainsi, le plombier a connu un certain nombre d’épisodes non-Nintendo, sortis notamment sur les consoles américaines et les micro-ordinateurs de l’époque, avec une réussite toute relative. C’est difficile à imaginer aujourd’hui, mais il semble que ces studios externes avaient alors carte blanche pour réaliser ces jeux, tant ils n’ont pas hésité à faire ce qu’ils voulaient avec ces licences, y compris n’importe quoi, parfois. Parmi ces « Mario à la con », Hudson Soft s’est particulièrement illustré, avec sa trilogie Punch Ball Mario Bros. (1984), Mario Bros. Special (1984), et Super Mario Bros. Special (1986). Mais à cette époque, Hudson ne s’est pas contenté de développer des jeux Mario : ils ont aussi touché à Donkey Kong, avec Donkey Kong 3: Dai Gyakushū.
Donkey Kong 3: Dai Gyakushū est sorti en 1984 sur les micro-ordinateurs NEC PC-6601, NEC PC-8801, et Sharp X1. Et vous savez quoi : ce n’est pas un simple portage de Donkey Kong 3, mais un tout nouveau jeu, yay ! En fait, Dai Gyakushū est à Donkey Kong 3 ce que Mario Bros. Special est à Mario Bros. : il peut en être considéré comme une pseudo-suite. D’ailleurs, « dai gyakushū » (大逆襲) signifie « la grande contre-attaque », sous-entendu : Donkey Kong contre-attaque après les événements de Donkey Kong 3.
Pour rappel, dans Donkey Kong 3, on ne joue ni Mario ni Donkey, mais Stanley. Le petit jardinier sympathique doit défendre ses légumes des hordes d’insectes lâchés par Donkey Kong au-dessus, à coup de pulvérisateur de pesticide. Le troisième épisode de Donkey Kong s’éloigne un peu de ses racines, pour proposer un gameplay à mi-chemin entre la plateforme et le shoot vertical. Donc là, M. Hudson a dû se dire : « Nani, DK3 a commencé une transition vers le shoot, on pourrait finir le boulot… Bon, c’est quoi les shoots populaires en ce moment… Galaga ? OK, c’est décidé. Itagaki-san, faites-moi un Galaga avec les persos de DK3 ! ». En effet, le jeu est développé par Fumihiko Itagaki, qui est manifestement très fier de son œuvre : le texte « WRITTEN BY ITA » est affiché en permanence en bas à droite, du début à la fin.
Voilà donc la nature de ce Dai Gyakushū : un shoot’em up à la Galaga, dans l’univers de DK3. Ainsi, les insectes attaquent en file et en diagonale, comme dans le classique de Namco. Stanley fait office de vaisseau spatial : il peut se déplacer seulement à l’horizontale, et tire des projectiles de pesticide avec son pulvérisateur. En plus des insectes, Donkey Kong est toujours présent dans le ciel, et il faut le maintenir à distance en lui tirant dessus.
Mais dans Galaga, le fond d’écran est noir, c’est un peu triste, pour 1984. Et puis là on est sur disquette, c’est la fête, il y a beaucoup de place disponible ! Donc, Itagaki imagine des fonds d’écran pour agrémenter son jeu. Et c’est là que ça part un peu en cacahuète. Parce que bon, faire un shoot Donkey Kong, c’est peut-être pas l’idée du siècle, mais pourquoi pas, au final. Mais pour les fonds d’écran, je pense que le camarade Itagaki a mis son cerveau en mode random, et a intégré tout ce qui lui passait par la tête. On commence tranquillement sur la route, puis peu à peu, on commence à aller dans l’espace. « Un décor avec Saturne en fond ? Allez. » « Mais qui dit espace dit vaisseau spatial et extra-terrestres, non ? Banco ».
Voilà voilà. Ceci est un groupe d’extra-terrestres dans un Donkey Kong officiel.
« Mais attends, les volcans, les pyramides, les lignes de Nazca, c’est cool, j’en mets aussi ! ». « Bon là, j’ai plus trop d’idées, et il reste encore de la place sur la disquette… Allez hop, un champignon atomique, pourquoi pas ! »
Et vous savez combien il y a de décors ? Pas moins de vingt ! Vingt décors complètement random, dont la cohérence avec l’univers de Donkey Kong n’est même pas le début d’une vague idée. Ben oui, qui n’a pas tiré des pesticides devant un volcan, un champignon atomique, ou des Barbapapas verts maléfiques ? Les fonds d’écran WTF, c’est ce qui fait tout l’intérêt de cet épisode méconnu, un vrai bon Donkey Kong à la con, pour le coup. Vous pouvez retrouver la liste des décors sur cette page, ou dans cette vidéo :
Et alors, je ne sais pas si ça a un rapport, mais après celui-là, il n’y a pas eu de jeu Donkey Kong pendant 10 ans : il a fallu attendre 1994 pour la sortie du chef-d’œuvre Donkey Kong sur Game Boy.
Si c'est pas portable, c'est pas potable.Voir les articles de Tardigrade
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