C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…
- Mortal dépeignant Holaf, plein de fougue.
Dojodirect
Des jeux de merde joués par des connards en direct !
Les Mario à la con : la trilogie Mario’s Early Years
Pour fêter la sortie de Super Mario Odyssey, le Dojo revient sur « les Mario à la con » : ces épisodes obscurs mettant en scène la célèbre mascotte, dans le cadre de jeux promotionnels, licenciés, éducatifs, ou juste insolites, mais tous officiels.
Previously, on « Les Mario à la con » :
Aux États-Unis, l’école publique commence à l’âge de 5 ans, avec le kindergarten. Par rapport à la France, c’est l’équivalent de la grande section de maternelle, qui vient après la petite et la moyenne, soit un décalage de 2 ans entre les deux pays. Jusqu’à l’âge de 5 ans, les parents américains doivent donc gérer leurs enfants, soit en restant à la maison, soit en les plaçant dans des structures privées : daycare (crèche) puis preschool (petite et moyenne section de maternelle), à condition d’avoir une place et les moyens de payer le prix, qui peut être très élevé. À l’attention notamment des parents qui arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs jeunes enfants, il n’est donc pas étonnant de voir sortir de nombreux logiciels éducatifs spécialisés dans cette tranche d’âge.
Mario n’est pas passé à côté, avec entre autres la sortie d’une trilogie en 1994, sous le label Mario’s Early Years. Les trois logiciels d’edutainment sont sortis aux États-Unis sur PC CD-ROM, mais aussi, plus étonnant, sur Super NES. Les versions PC sont aussi sorties au Royaume Uni, sous des noms un peu différents (Mario Teaches Words / Mario Teaches Sums / Mario’s Playschool). Ils ont été développés par The Software Toolworks, sous licence officielle Nintendo. Tous les jeux de cette série utilisent la souris comme interface, y compris sur Super NES.
Premier constat amusant : l’image de la jaquette mélange Mario dans son look cartoon habituel, avec des photos réelles d’enfants. Ainsi, bien avant la New Donk City de Super Mario Odyssey, on avait déjà croisé les effluves entre ces deux mondes.
Comme on peut s’en douter, Fun With Letters a pour objectif de familiariser les enfants avec les lettres de l’alphabet, en vue de l’apprentissage de la lecture plus tard. C’est typiquement le genre d’activités que les petits français pratiquent pendant les deux premières années de maternelle.
Le jeu reprend l’univers de Super Mario World, mais avec certains sprites redessinés, et il faut bien l’avouer, assez moches. Tout d’abord, le joueur doit choisir son personnage, entre Mario ou Peach, Yoshi étant aussi de la partie sur SNES. Ce choix est purement cosmétique, puisque le personnage choisi se contente de suivre le curseur de la souris. Ensuite, un hub central affiche plusieurs îles, chacune d’entre elle correspondant à une activité différente. Par exemple, dans le First Letter World, l’enfant doit retrouver les mots qui commencent par la lettre donnée. Dans Alphabet World, il peut apprendre l’alphabet. Ou encore, dans Sentence World, il doit compléter une phrase en sélectionnant le bon mot parmi plusieurs propositions.
Les épisodes de la série Mario’s Early Years ont des doublages audio par des voix d’enfants, pour accompagner le jeune joueur dans ses activités. Les versions PC CD-ROM sont plus fournies en la matière que sur SNES, pour des raisons évidentes d’espace disponible. Ainsi, sur PC, il y a deux mondes en plus : Story World, où une voix off lit une histoire basée sur les personnages de Mario, et Sing Song Fun World. Dans ce dernier, ce sont des comptines célèbres qui sont chantées, illustrées par des animations de Mario et ses potes. Et c’est là que ça devient rigolo, car ces personnages familiers se retrouvent dans des situations qu’on n’a pas l’habitude de voir souvent. Par exemple, dans la célèbre comptine Old McDonald Had a Farm, Mario est grimé en vieux fermier, avec chapeau de paille et cheveux blancs ! Ce n’est quand même pas commun de voir un Mario vieux, dans un jeu officiel validé par Nintendo. Quant au Luigi chauffeur de bus scolaire qui fait le death stare, est-ce que vous lui confieriez votre enfant ?
Sorti en septembre 1994, Fun With Numbers est le deuxième épisode de la série Mario’s Early Years. Cette fois, il s’agit de familiariser son enfant non plus avec les lettres, mais avec les chiffres.
Le jeu reprend exactement la même structure que le premier. Là aussi, le hub propose 7 mondes (8 sur PC), qui correspondent à autant d’activités mathématiques. Quelques exemples : dans Number World, l’enfant doit simplement trouver le nombre demandé. Dans Comparing World, il doit identifier un objet en comparaison avec d’autres (« la balançoire la plus grande »). Dans Shape World, il faut reconnaître des formes géométriques, et dans Sorting World, identifier un objet à partir de sa description.
Comme dans Fun with Letters, la version PC comporte le monde supplémentaire Sing Song Fun World, avec trois chansons, que vous pouvez retrouver dans la vidéo ci-dessus.
Troisième et dernier logiciel de la série, Preschool Fun s’oriente autour de la découverte du monde. Parmi les 7 mondes proposés, on en retrouve deux déjà existants dans les épisodes précédents : Shape World et Counting World, mais avec des graphismes différents. À part ça, Body World permet d’apprendre les parties du corps, en cliquant au bon endroit sur un grand dessin de Mario. Listening World s’intéresse aux cris des animaux de la ferme, Opposite Worlds aux contraires, et Color World aux couleurs, avec un clown pas du tout flippant.
Parmi les différences entre les versions PC et SNES, il y en a notamment sur l’aspect graphique : globalement, les dessins sur PC sont beaucoup plus moches que sur console. On sent que Nintendo a essayé de limiter les dégâts sur leur console en utilisant des artworks proches des officiels, alors que sur PC, l’OSEF est total. Les captures de cet article concernent la version SNES jusqu’ici, je ne résiste pas à mettre quelques captures PC, juste pour le fun.
Par exemple, voici le dessin de Mario dans le Body World sur PC, à comparer avec le joli dessin de la version SNES ci-dessus. « Le zizi, c’est ici ! ». Admirez au passage la main gauche dessinée dans le mauvais sens.
Quant à Botox-Peach, la détresse dans son regard en dit long.
À votre avis, cette image est-elle canon dans l’univers de Mario ?
« Mama Mia, j’ai 5 paires de chaussures et des bras plus longs que mes jambes »
Le fameux Cranky-Mario.
Les vidéos suivantes montrent les trois jeux en mouvements, sur PC :
On peut se moquer des graphismes parfois ridicules, surtout sur PC, et franchement, il y a de quoi. Mais sur le fond, je trouve les activités proposées pas inintéressantes. Pour avoir souvent imprimé des fiches d’activités pour mes enfants lorsqu’ils étaient en petite et moyenne section de maternelle, je retrouve ici le même genre d’exercices, avec le thème Mario en plus. Donc j’ai envie de dire : pourquoi pas, au final.
On constate aussi que le relatif laisser-faire dont faisait preuve Nintendo par rapport à l’image de sa mascotte dans les années 80, n’a pas complètement disparu dans les années 90, tant qu’il s’agit d’une plateforme non-Nintendo. Je ne suis pas sûr du tout qu’aujourd’hui, la marque accepterait par exemple un Mario à cheveux blancs dans un de ses spin-offs, ou des dessins aussi affreux.
Si c'est pas portable, c'est pas potable.Voir les articles de Tardigrade
A voir également
Les trucs qu'on a rédigés avec nos petits doigts potelés
Dojodirect
Des jeux de merde joués par des connards en direct !