Les Mario à la con : Mario Undōkai

Pour fêter la sortie de Super Mario Odyssey, le Dojo revient sur « les Mario à la con » : ces épisodes obscurs mettant en scène la célèbre mascotte, dans le cadre de jeux promotionnels, licenciés, éducatifs, ou juste insolites, mais tous officiels.

Previously, on « Les Mario à la con » :

• Punch Ball Mario Bros. (1984)
• Mario Bros. Special (1984)
• Super Mario Bros. Special (1986)
• La galerie des horreurs Mario Bros. (1983 – 1988)
• All-Night Nippon Super Mario Bros. (1986)
• Tricot et broderie (1986 – 2001)
• Pôle Emploi no daibouken
• Kaettekita Mario Bros. (1988)
• Mario Roulette (1991)

À l’heure où j’écris ces lignes, la sortie sur Switch de VS. Super Mario Bros. est imminente, dans la série des Arcade Archives. La logique voudrait que ce « Mario à la con » y soit consacré, le jeu ayant tout à fait sa place ici. Cependant, j’en ai déjà parlé dans l’article consacré au VS. System. Pour éviter de paraphraser, je préfère donc vous renvoyer à cet article pour plus d’informations sur le sujet. Non, cette semaine, on va plutôt continuer d’explorer les abysses des jeux vidéo Mario les plus obscurs. Quitte à être descendu au fond la semaine dernière avec Mario Roulette, autant y rester pour fouiller un peu. En effet, Mario Undōkai fait partie de ces bornes d’arcade très peu connues, pas émulées, et pour lesquelles les informations disponibles sont rares. Mais on va quand même essayer.

Le undōkai désigne un rassemblement sportif, organisé une ou deux fois par an dans les écoles japonaises, de la crèche au lycée. Les élèves pratiquent de multiples disciplines physiques en groupe ou en individuel, leur permettant de gagner des points. Les parents sont conviés aux festivités, amènent des bentos pour le pique-nique, et participent même à certaines épreuves sportives. Parmi les activités, il y a des sports classiques comme l’athlétisme, mais aussi d’autres plus originales comme le tir à la corde, les pyramides humaines, le lancer de balles dans des paniers, ou l’encouragement (ōen), véritable art au Japon. Plus d’infos sur les undōkai ici ou là.

Photo par Naka Hide — 紅白戦, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=37145516

Donc dans Mario Undōkai, en toute logique, il s’agit de bouger son postérieur. La borne est sortie en 1993, par Banpresto sous licence Nintendo, et vise principalement les enfants. Banpresto, qui est aussi l’auteur d’autres bizarreries Mario, hors périmètre des « Mario à la con », car ce ne sont pas des jeux vidéo. La borne Mario Undōkai est équipée de plusieurs boutons au sol qu’on active avec les pieds, un peu à la manière d’un tapis de danse Dance Dance Revolution. Au dessus de la borne, des figurines de Mario et Yoshi viennent décorer l’ensemble.

Mario Undōkai reprend l’univers de Super Mario World, mais avec des dessins moches, et animés de manière très rudimentaire. Il propose trois activités au choix : la course, un jeu de drapeaux, et un troisième mystérieux. Je n’ai pu trouver aucune image du 2e jeu, celui avec les drapeaux, donc je ne sais pas exactement en quoi il consiste. Quant au 3e, il y a bien une vidéo disponible, mais sa qualité très mauvaise ne me permet pas de comprendre grand chose, désolé. Sur la course en revanche, il y a une autre source disponible montrant qu’elle se déroule en trois manches :

• Le 100m : faire courir Mario plus vite que Bowser, Morton et Ludwig, en martelant les boutons au sol avec les pieds.
• Yoshi Race : la course en Yoshi contre Peach et Luigi, où il faut aussi courir mais en attrapant les pommes, grâce au bouton du haut.
• Le 110m haies : on fait toujours courir Mario le plus vite possible, mais il faut en plus sauter différents obstacles grâce au bouton du haut.

Les trois manches proposent donc des légères variations sur une même idée de base : courir, sans vraiment exploiter tous les boutons du contrôleur. Ensuite, l’écran final affiche un podium, avec Mario, Bowser, et Wendy. Manifestement, ce classement ne dépend pas totalement des résultats précédents, car Wendy ne participe à aucune des épreuves, et se retrouve quand même sur le podium ! On prend un peu les gamins pour des cons… Enfin, la borne distribue une petite carte à collectionner, parfois de Mario, mais aussi d’autres licences comme …Dragon Ball ? Pas si surprenant que ça en fait, quand on sait que Banpresto fait aussi des jouets Dragon Ball.

Sources : [1], [2], [3].