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Les Mario à la con : tricot et broderie
Pour fêter la sortie de Super Mario Odyssey, le Dojo revient sur « les Mario à la con » : ces épisodes obscurs mettant en scène la célèbre mascotte, dans le cadre de jeux promotionnels, licenciés, éducatifs, ou juste insolites, mais tous officiels.
Previously, on « Les Mario à la con » :
Comme ça commence à bien cailler dehors, cette semaine dans « les Mario à la con », on va parler fringues. Mais pas n’importe quelles fringues : celles des enfants cools. Ces enfants qui ont eu un Power Glove, une montre Zelda avec jeu LCD intégré, et un pull Mario fait maison. Ayant moi-même été un enfant cool dans les années 80, ma maman, qui aimait bien tricoter, m’avait justement confectionné un pull Mario. Je m’en souviens comme si c’était hier : il était vert, avec une tête de Mario de face, qui faisait le signe de la victoire avec ses mains de part et d’autre. Elle l’avait tricoté à partir d’un dessin en pixels, réalisé par moi sans modèle, sur une feuille à petits carreaux. Et c’est sûrement là que réside le problème, car le résultat, bien que fait avec beaucoup d’amour et de talent, ne fut pas à la hauteur de mes espérances. Finalement, le pull en question se retrouva vite dans les strates inférieures des piles de vêtement de la commode. En plus, j’ai jamais aimé les pulls, parce que ça gratte. Peut-être que cette histoire aurait eu une fin plus heureuse, avec ça :
Dans les années 80, l’activité du tricot connaît un boom de popularité au Japon. Cela n’échappe pas à Nintendo qui, en 1986, s’associe avec le fabricant de machines à coudre Royal, pour sortir I am a teacher: Super Mario no Sweater sur Famicom Disk System. Le jeu est sorti juste après SMB2J, ce qui en fait un des premiers véritables spin-off de Super Mario, si ce n’est le premier. En réalité, il s’agit plus d’un logiciel que d’un jeu à proprement parler, puisque l’objectif est de créer son design de pull, dans le thème de l’univers Mario.
Pour créer le pull-over ultime, on doit choisir tout d’abord un des 15 dessins pré-définis dans le jeu, parmi les personnages et objets de Mario. Je ne pense pas qu’on puisse modifier le motif soi-même, c’est dommage. Une fois le dessin choisi, il faut déterminer la forme du pull et sa taille, parmi plusieurs valeurs possibles. Enfin, deux possibilités s’offrent à nous. La première est de tricoter le pull soi-même. Pour cela, le jeu fournit le plan des mailles, ainsi que d’autres informations pratiques, comme le nombre de pelotes de laine nécessaires. Mais il y a aussi une autre possibilité intéressante : sauvegarder son pull sur la disquette FDS, l’envoyer à Royal accompagné d’un paiement de 2900¥, et recevoir le vêtement réel par la poste ! Vidéo du jeu.
Aux Etats-Unis, Nintendo a failli sortir un logiciel similaire sur NES, carrément accompagné d’une machine à tricoter, la Nintendo Knitting Machine ! C’est ce qu’a révélé en 2012 Howard Phillips, employé de Nintendo of America de 1981 à 1991, sur son Facebook. Phillips a posté la photo d’une brochure promotionnelle de l’accessoire, pas dénuée d’auto-dérision: Now You’re Knitting with Power. Selon le L.A. Times du 12 janvier 1987, le prototype a été montré au CES de la même année. Il a été annulé par la suite.
Dans le même registre mais bien plus tard, en 2001, Nintendo s’associe avec le fabricant de machines à coudre Jaguar, pour sortir Jaguar Mishin Sashi Senyou Soft: Mario Family. C’est Natsume qui est chargé de développer ce logiciel, pour Game Boy Color. Il a été vendu en bundle avec une machine à coudre JN-100 de Jaguar, une Game Boy Color assortie à la machine s’il vous plaît, et un câble de communication.
Encore une fois, l’idée est de concevoir un motif sur la Game Boy, puis l’envoyer à la machine à coudre grâce au câble link fourni. L’utilisateur choisit tout d’abord de un à trois dessins prédéfinis, dans l’univers de Mario, parmi les 32 proposés. On peut ensuite les personnaliser, en choisissant notamment les couleurs. Une fois terminé, il n’y a plus qu’à envoyer les motifs à la machine, qui va les broder automatiquement.
La machine à coudre JN-100 a été commercialisée à l’international sous le nom de Singer IZEK. Elle a été remplacée par la suite par la JN-2000, plus performante, et également compatible avec la Game Boy. Cependant, le jeu n’est jamais sorti du Japon. Visiblement, un Kirby Family était aussi prévu dans le cadre du partenariat avec Jaguar, mais il n’a jamais vu le jour.
Par Tardigrade
Le 20 novembre 2017 | Catégories : Editos
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