C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…

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Nintendo seul contre tous : Partie 1

Sony a joué déloyalement, a regardé travailler Microsoft et a agit de même.

Depuis que Nintendo s’est lancé dans le jeu vidéo, il n’a jamais eu à subir de grande frayeur causée par la concurrence, le plus grand d’entre eux, Sega, était le challenger, un challenger loyal qui plus est, presque à la hauteur de Nintendo, toujours légèrement en dessous, que ce soit pour la génération 8 bits, 16 bits, ou portable. Puis vient l’épisode 32/64 bits, épisode moins gai pour le Dieu N et qui commença par une sombre alliance. Pour son Super Nintendo Entertainement System, Nintendo voulait un lecteur de CD-ROM. Il contacte alors le géant de l’époque : Sony. Ensemble, ils élaborèrent un lecteur qui se glisserait sous ce fameux SNES, nom de code de l’extension : PlayStation. Mais Hiroshi Yamaushi n’était pas chaud pour passer à ce support car il était attaché à la cartouche qui donnait tant d’argent à sa firme et surtout, il ne se faisait pas à l’idée de devoir payer des royalties à Sony à chaque CD vendu. Yamaushi fait planter le projet PlayStation et coupe les ponts avec Sony.

Sony, lui, vert de rage, attend le moment de sa vengeance, et elle est proche, Nintendo lui a donné l’idée pour étendre son nom à un nouveau marché, il développe une console 32-bits et l’appelle sournoisement du nom de l’extension de Nintendo : PlayStation. La guère est alors lancée, Sega, éternel second, réagit et sort son Saturn quelques mois après… Le combat entre les deux nouveaux rivaux donna étrangement avantage à l’outsider Sony qui s’imposa grâce entre autre à une étude marketing très bien menée, un bourrage de crane sur le petit écran, et une série de jeux plus matures.

Et Nintendo ? Nintendo avait annoncé sa 64 bits mais malheureusement n’a fait que l’annoncer pendant que Sony s’imposait. Puis l’arrivée de la console du père Yamaushi arrive enfin avec en prime le jeu que l’on surnommait "le plus beau jeu du monde" : Super Mario 64. Nintendo donna le coup de grâce à la Saturn qui ne vivait alors plus. Et la finale PSX vs N64 commença. Pendant que Nintendo repoussait la date de lancement de ses jeux, Sony, lui sortait énormément de titres, à la qualité discutable, certes, mais énormément de titre quand même. La PlayStation est devenue la console à la mode. Le mot "console de jeu" à été remplacé par "PlayStation" dans tous les médias, dans les cours d’école, dans la bouche de tout le monde.

Le facteur déterminant ? La baisse des prix des graveurs de CD, des CD eux-mêmes, et la vente libre des fameuses puces capables de lire un jeu pirate. De ce fait, un excellent jeu N64 se vendait 400 francs français, tandis qu’un jeu moyen Sony ne valait que 10 francs, prix de revient du CD vierge. Les adolescents qui n’étaient pas attiré par les jeux vidéos auparavant y ont vite trouvé leur intérêt dans cette histoire et ont sauté véritablement sur la PlayStation. Pour ne pas paraître stupides, ils inventèrent des qualités à la console de Sony et des défauts à la Nintendo 64. C’était facile, le support cartouche était responsable de tous les malheurs de la console, et l’argument suprême : "Lara Croft, elle est trop bonne." Ah ça oui, pour un faux argumentaire, c’en était un !

La belle Lara était exclusivement sur PlayStation, pourquoi ? Parce que Sony a joué déloyalement, a regardé travailler Microsoft et a agit de même. Il s’est approprié les bons (?) titres, les bons éditeurs pour empêcher la concurrence de jouir de bons jeux. Puis le jeu du millénaire arriva, The legend of Zelda : Ocarina of Time était tout beau, tout chaud sortant des usines de Nintendo. Alors que la presse spécialisée et les fans de Nintendo crièrent partout l’excellence de ce jeu fantastique, les Sonyfans, eux, trouvèrent qu’un Tomb Raider 2 et un Final Fantasy 7 étaient largement mieux que ce jeu pour gamins. Impossible de leur faire démordre cette idée, que la console de Sony était supérieure à celle du père Mario. Et là, on entend de tout, la Play sort de plus beaux graphismes que la N64 qui ne possède d’ailleurs aucun bon jeu. La ludothèque de la N64 est destinée aux débiles profonds (Si, si ! Véridique !)

Et les vendeurs des magasins spécialisés s’y mettent aussi ! Lorsqu’un client un peu ignorant arrive pour demander conseil à savoir quelle console acheter, c’est : Sony et rien d’autre. J’ai même halluciné sur une scène passé dans un magasin recevant de nouveaux jeux. Tout excité, le vendeur sort un jeu qu’il aimait bien sur Play (Forcément !) et qui était adapté sur Nintendo 64. Il allume la console, y joue 50 secondes, éteint la console en sortant : "Ouais, il est mieux sur PlayStation." Il trouvait que le personnage se traînait. Et vous savez pourquoi ? Il n’a pas trouvé le bouton pour courir. Après ça, il va rabâcher que le jeu est mieux sur la console de Sony.

Résultat ? Sony que l’on attendait pas à réussi à s’imposer mondialement, la Nintendo 64 à été un échec pour Nintendo qui s’est retrouvé second. Échec ? Uniquement d’un point de vue de notoriété et de vente de consoles. Car si Nintendo à vendu moins de consoles, il gagne quand même beaucoup plus d’argent que Sony, qui s’est retrouvé pris à son propre piège, les jeux copiés ne lui rapportant pas d’argent. Mais l’argent que Nintendo à amassé (décuplé par le phénomène Pokémon), sera sans aucune hésitation réinvestie pour la prochaine génération de console. Si Nintendo a perdu la bataille, il n’a pas perdu la guerre. La seconde position ne lui suffit pas et compte bien récupérer la place de leader qui lui va si bien. Comment ? Ah, ça, c’est une autre histoire, et pour chaque histoire, un éditorial, la partie 2 de "Nintendo seul contre tous" aura certainement une issue beaucoup plus favorable pour le Dieu N.


Par Cyrare
Le 17 février 2000 | Catégories : Editos

NDFR V7 : Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
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