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Nintendo : Trop bon pour avoir du succès ?
Le joueur moyen se dit qu’avec un choix de 1000 jeux, il y en aura bien au moins un de bon au moment de son achat. Et sur ce plan, c’est indéniable, la PS2 a de très nombreux jeux. C’est la clé du succès.
Trop bon pour avoir du succès ? Voilà une question qui ne veut rien dire chez les uns, une question paradoxale chez les autres, pour moi, c’est tout simplement une évidence. En regardant le marché des consoles, on retrouve une incohérence flagrante, et il fallait qu’un grand cerveau se penche sur la question, chose que je me propose de faire ici. (Je suis allé chez le loueur d’organes pour pouvoir réfléchir le temps de la rédaction de cet éditorial. Rassurez vous, je redeviendrai con après.)
Il y a de cela un an, tout le monde était d’accord pour dire que les 3 consoles nouvelle génération se valaient. Grosso modo, PS2, XBox et Gamecube ont des caractéristiques techniques similaires, enfin, surtout Xbox et Gamecube, mais c’est un autre problème. Tout le monde était d’accord aussi pour dire que ce qui devrait faire le succès d’une console serait les jeux. Les fans de Nintendo étaient rassurés, la firme au plombier faisant les meilleurs jeux du monde, le Gamecube devait être leader.
Un an après, nous voici aujourd’hui. (Mon cerveau de location n’a pas l’option "Phrases bien tournées") Que constatons nous ? Le leader et de loin, est Sony avec sa PS2 qui possède 62% des parts de marché, Nintendo et Microsoft se partagent les miettes, 21% pour le Gamecube, et 16% pour la X-Box. Nous pouvons donc conclure sur cette magnifique phrase : Sony à les meilleurs jeux. Pardon ? Et oui, je vous parlait d’une incohérence, la voici.
Que peut donc expliquer le succès de la PS2 ? Que peut donc expliquer le soutien des éditeurs tiers pour la console de Sony ? La PS2 n’avait-elle pas la réputation d’être difficile pour le développement, et inférieure techniquement ? Pourquoi tant de succès ? Mon cerveau de location et moi tenons la clé de cette énigme.
La mode actuelle pour une console est le fait que sa ludothèque soit énorme. Peu importe si les jeux sont bons. Le joueur moyen se dit qu’avec un choix de 1000 jeux, il y en aura bien au moins un de bon au moment de son achat. Et sur ce plan, c’est indéniable, la PS2 a de très nombreux jeux. C’est la clé du succès. La question à expliquer s’est donc transformée en : "Pourquoi les développeurs s’orientent-ils vers Sony ?" et aussi "Quel rapport avec le titre de ton éditorial Cyrare ?" Patience, j’y arrive.
Pourquoi donc s’orienter vers Sony, et non vers Nintendo ou Microsoft. La XBox est un cas à part. Elle a tout pour attirer le développeur, une console puissante et facile à programmer. Cependant, le marché du jeu vidéo, et c’est incontestable, est japonais. Pour ceux qui s’intéressent un peu aux chiffres de ventes, la XBox se vend tellement peu au pays du soleil levant que c’en est ridicule. Même la PSone ou la WonderSwan se vendent mieux, c’est dire. Une console qui ne se vend pas au Japon n’attire que très peu les développeurs japonais, c’est à dire les meilleurs. Car il n’y a pas à discuter là dessus, les japonais sont des dieux. (Mon cerveau de location est japonais).
Maintenant, pourquoi s’orienter vers Sony plutôt que Nintendo ? La question du joueur Nintendo type de 12 ans n’est plus une bonne excuse. Nintendo a mûri, et le joueur moyen est plutôt âgé. La clientèle est plus ou moins la même chez les deux constructeurs. Tout à fait la même ? Pas exactement. Parce que les clients de Sony sont les joueurs à la mode, ceux qui ont acheté une PlayStation pour faire comme le copain à coté. Or, celui qui a acheté une Nintendo 64, malgré les jeux plus coûteux, moins nombreux et surtout moins populaires, sont les vrais fans, ceux qui savent ce qu’ils veulent, ceux qui sauront si un jeu est bon ou non.
En quoi est-ce un problème ? Les joueurs devraient se ruer vers la console aux meilleurs jeux, et les développeurs suivre cet engouement ! Alors ? Pourquoi le marché n’évolue-t-il pas comme cela ? C’est là où le titre de cet éditorial entre en jeu. "Nintendo : Trop bon pour avoir du succès ?" Nintendo fait des jeux supérieurs à la moyenne, c’est indéniable. Et les studios de développement third party capables de s’approcher de ce niveau d’excellence se comptent sur les doigts de la main. (ou du pied, c’est comme vous préférez). Et c’est là que réside tout le problème.
Vous, en tant que joueur Nintendo, après avoir goûté à Super Mario 64 ou Banjo-Kazooie, avez-vous tenté de jouer à Glover ou à tout autre jeu de plate-forme third party ? La réponse est probablement non. Un seul studio a réussi à mes yeux l’exploit d’arriver au niveau imposé par Nintendo : Ubi Soft avec Rayman 2. Mais les français à l’instar des japonais, sont des dieux, c’est bien connu. (Qui a parlé de Titus, Kalysto, Cryo ? Oui bon d’accord, nous sommes des merdes.) Bref toujours est-il que faire concurrence à Nintendo est quelque chose qui fait peur.
Le développeur moyen devra faire un choix. S’opposer à Nintendo en sortant un jeu très certainement inférieur à la concurrence, et passer inaperçu ou bien s’orienter vers une console où sortir du lot sera plus facile. Sur les consoles Nintendo, seuls les jeux first ou second party se vendent excellemment bien, alors que sur PS2, les jeux présent dans le top 30 se succèdent et ne viennent pas forcément de grands studios de développement.
Comment pouvons-nous conclure ? Nintendo serait-il victime de son excellence ? Oui, sûrement. D’ailleurs, Nintendo s’entoure des plus grands. Sega, Namco, Capcom, tous développent des franchises Nintendo pour le compte du Gamecube. Et il est difficile de trouver mieux que ces développeurs. Game Developper Studio, Zoonami, nous réservent de sacrées surprises, j’en suis certain. D’excellents jeux vont arriver et le phénomène précité risque de subsister. La solution ? Rester fan de Nintendo, être conscient des jeux que nous avons, de la chance que nous avons, et oublier les parts de marché. Nous sommes joueurs, et non analystes financiers. Restons à notre place, avec à l’esprit que Nintendo gagne beaucoup plus d’argent que ses concurrents, et tout ira pour le mieux.
Par Cyrare
Le 3 décembre 2002 | Catégories : Editos
NDFR V7 : Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.Voir les articles de Cyrare
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