Playstation : Machine à Gogos ?

Pour métaphoriser, je dirais que la Playstation, c’est un peu une sorte de phénomène de mode : pas forcément bon, mais comme tout le monde en a, il faut l’avoir..

C’est un fait, Sony et sa Playstation sont devenus en l’espace de quelques années les acteurs principaux du marché vidéoludique, dominant Nintendo (qui ne démérite pas) et écrasant Sega (qui devrait revenir avec sa Dreamcast). Mais ce succès phénoménal est dû finalement à une campagne marketing agressive et manipulatrice. Résultat ? La Playstation est devenue la machine à gogos…

Il y a quelque chose qui m’a toujours fait rigoler, c’est quand je vais faire un tour dans un magasin de jeux vidéo, et qu’un jeune adorateur du démon Sony commence à bassiner le vendeur avec des : "oui, moi je pense que la Playstation c’est génial. La Nintendo 64 c’est vraiment pour les gamins, et la dreamcast, de toutes façons, c’est une merde cette console"… Véridique ! Sans compter que le vendeur est tout à fait du même avis que ce pauvre hère… J’ai beau chercher un truc à dire…

Boarf, de toutes façons, ils n’en valent pas la peine, et puis, que voulez vous répondre à ça ? Le pauvre gamin, malgré tous vos efforts, ressortira avec la dernière mouture de Tomb Raider, ou la version 2000 de FIFA (qu’il aura auparavant proclamé meilleur qu’ISS Pro Evolution sur cette même console, ce qui est faux). C’est d’ailleurs souvent à ce moment là que je me dis : "Mince, encore un que j’aurais pu sauver… Mais c’est trop tard : un gogo de plus !".

Mais jusque là, je n’ai pas beaucoup avancé. Voyez vous, ce qui m’énerve le plus, c’est que ces gogos resteront pro-playstation toute leur vie, ou presque. Et ne leur parlez même pas de Dolphin, qui, de toutes façons, "sera nulle comparée à la Play 2 rétro-compatible"… Des abrutis au premier degré. Pour metaphoriser, je dirais que la Playstation, c’est un peu une sorte de phénomène de mode : pas forcément bon, mais comme tout le monde en a, il faut l’avoir, quitte à devenir les chiens-chiens de cette absurde tendance. Mais attention, je ne dis pas que la Playstation n’a pas de bons jeux, loin s’en faut ! Seulement, ces bons jeux ne sont pas les plus plébiscités par le public des gogos, ces blaireaux qui achètent le jeu avec du sang "parce que à un moment, l’écran il vire au rouge, et puis c’est cool" ou "parce qu’on voit les fesses de la nana".

Cet éditorial, c’est un peu le ras le bol du passionné contre un dictateur, leader d’un marché auquel il ne comprend rien, sinon que le crédule public qui le compose en grande partie a de l’argent, et que pour remplir les poches de Sony, il n’y a pas mieux. Cela suit un peu mon précédent édito, qui expliquait en quelques lignes pourquoi le marketing avait gagné, et le "vrai" jeu perdu… Mais ça, mes amis, ce n’est pas de ma faute, ni de la faute à Nintendo, ni même celle de Sony : la cause de tous ces malheurs ? Les nouveaux joueurs. Les gogos… Les techno-joueurs !

Mais qu’est ce qu’un techno-joueur ? Et bien, pour résumer, c’est un peu comme les fans de musique techno. Ce sont des gens qui adulent quelque chose de pas très bon, un peu bâtard et qui ne ressemble à rien (ici concernés : la techno et la playstation)… Moi, je me sens plus du côté du bon vieux rock des sixties. Je suis plus de la génération "Beatles", la génération des anciens, Nintendo et Sega. bref, la génération où le consommateur était conscient de ses actes, et où le marché n’était pas dominé par de la sous-merde. Des paroles dures… mais vraies.

Mais la bataille est elle définitivement perdue ? N’y a t’il plus aucun espoir ? Non, il y a un espoir. Un espoir certes plutôt minime, mais un espoir tout de même : si Sony se plante avec sa Playstation 2 (je le souhaite comme jamais), les gogos réfléchiront peut être, et finalement se rendront compte de leurs erreurs. De leur bêtise… L’espoir fait vivre, "alea jacta est !"